top of page

Rencontre débat ‘’Réfléchir et agir ensemble’’

Dernière mise à jour : 30 mars 2018

Le 26 mars, à Saint-Pierre-des-Corps, soixante-dix personnes issues de différents courants politiques et syndicaux se sont réunies pour débattre de la convergence des consciences et des luttes. Et de dégager des pistes d’action dans le cadre du débat.


Tout d’abord, en introduction, un retour sur la charte d’Amiens a été fait suite à un différend entre organisations syndicales et politiques. En effet, au cours d’une manifestation à l’appel d’une intersyndicale, les partis politiques se sont invités et disséminés en début de cortège ce qui a conduit cette intersyndicale à adresser un courrier de protestation aux organisations politiques. Il n’a pas été inutile de rappeler ce qu’était la charte d’Amiens, fondatrice du syndicalisme moderne dont se réclame encore la grande majorité des organisations syndicales ouvrières. La CFTC et la CFDT se distinguent de ce point de vue, la CFTC en reconnaissant l’apport de cette charte mais ne s’en réclamant pas, la CFDT estimant y être dans l’esprit (ce qui semble curieux quand on connaît la position de la direction de cette organisation syndicale, prête à signer n’importe quoi). Que dit cette charte ? Et bien elle reconnaît la lutte des classes qui oppose la classe ouvrière et la classe capitaliste et se fixe comme objectif la disparition du salariat et du patronat. Pour se faire, un moyen, la grève générale. D’autre part, à Amiens (1906), ville où a lieu le congrès de la CGT qui approuvera cette charte, la transformation de la société que propose alors le syndicalisme doit se faire en toute indépendance des partis politiques et de l’État. Ce qui est curieux, si on se revendique de cette charte, c’est de voir comment sont timorées les syndicats dans la situation actuelle de coups extrêmement graves que portent Macron aux salariés du public et du privé.


Ce rappel fait (et il est important sinon essentiel pour la suite), l’habituel cinéma de deux militants UPR (mouvement plutôt classé à l’extrême-droite) va un peu perturber la réunion avant leur départ (imposé !).


Pour les participants restants, malgré une attaque contre la FI peu admissible dans ce type de rencontre de la part d'un militant du PCF (sans doute pas représentatif), le débat portera sur les moyens à mettre en œuvre face à la politique thatchérienne de Macron. En effet, les diverses manifestations qui ont eu lieu depuis son élection n’ont abouti à aucun recul de sa part. Un participant fait d’ailleurs remarquer que depuis trente ans, toutes les contestations se heurtent à un pouvoir qui n’en a rien à faire, faisant passer ses mesures par la force. Mesures qui sont celles du capitalisme contre les travailleurs, les salariés du public, les paysans, etc. Mais qui sont aussi celles de la Commission Européenne, elle-même institution anti-démocratique. L’exemple du non au traité européen de 2005 en France, qui sera contourné par le traité de Lisbonne en 2007 ou encore la politique d’étranglement du peuple grec contre son vote en sont des exemples les plus visibles. On peut dire alors que la démocratie qu’on nous vante est un leurre. Et que les manifestations dispersées n’ont aucun impact sur les politiques anti-sociales menées par Macron sous le diktat de l’Union Européenne.


Il faut donc réinventer les mouvements sociaux et, de l’avis de l’ensemble des participants (sauf le parti Lutte Ouvrière qui est venu à la réunion pour dire que lui seul a raison, et qu’il ne participera pas à la convergence des luttes : LO ne changera jamais…) et, surtout, construire l’unité pour redonner de l’espoir au Peuple. En effet, la trahison de la social-démocratie laisse le Peuple de gauche dans un vide de perspectives politiques. Il est donc primordial de constituer l’unité dans la lutte contre le pouvoir avec un objectif clair : chasser Macron. Et, en conséquence, en finir avec la Ve République dont la Constitution n’a que l’objectif de préserver le système capitaliste. Et il y a d’autant urgence que ce système conduit à la catastrophe écologique. Comment peut-on se réjouir de l’augmentation du PIB quand celui-ci signifie vendre plus de voitures qui pollueront encore davantage ?

L’ensemble des participants propose donc, dans un premier temps, d’organiser le soutien des luttes en cours, les cheminots tout d’abord. En effet, il s’agit que cette grève (inédite dans sa forme) ne reste pas une grève par procuration mais qu’elle permette d’aller plus en avant, la grève générale pour chasser Macron. Le soutien sera à la fois physique par la présence auprès des grévistes mais aussi financier en organisant des collectes pour financer leur caisse de grève. D’autre part, les salariés de Carrefour, à Saint-Pierre, commenceront une grève le samedi 31 mars en bloquant l’hypermarché. La présence auprès des salariés de Carrefour des organisations participant à cette rencontre-débat est décidée (n’oublions pas que 2 400 postes sont menacés, voire plus en fait par l’éclatement de l’enseigne). Puis par le soutien à la Convergence services publics d’Indre-et-Loire qui tient une journée de débats et de mobilisation régionale. Ces trois actions sont aussi le symbole de la convergence des luttes secteur public/secteur privé.


Enfin, les présents décident de se rencontrer à nouveau afin de poursuivre la réflexion sur les luttes futures et les moyens de la mobilisation générale tout en poursuivant leur action dans leurs organisations respectives.



Calendrier des actions :

· 31 mars à partir de 8 h 30, soutien aux salariés de Carrefour aux Atlantes à Saint-Pierre-des-Corps

· 3 avril, après contact avec les cheminots, rassemblement de soutien soit à la gare de Tours ou place de la Mairie

· 7 avril, de 9 h 00 à 17 h 00, participation à la journée de Convergence services publics d’I-&-L, mairie de Tours, salle Anatole France

4 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Σχόλια


Ο σχολιασμός έχει απενεργοποιηθεί.
bottom of page