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Semaine du 8 au 14 avril

Dernière mise à jour : 20 avr. 2019

Les annonces de Macron... reportées !

L'incendie de la cathédrale de Paris permet à Macron d'obtenir un délai supplémentaire à la présentation de sa misère. Tant il est vrai, pour lui, qu'un monument qui brûle, aussi historique et important soit-il aux yeux des français et du monde entier, sans doute, est plus important qu'une réponse à un peuple qui souffre de sa politique de rigueur. Comme le disait Edouard Louis, si on peut reconstruire un bâtiment, on ne reconstruit pas un corps cassé par la misère quotidienne, un esprit détruit par l'humiliation d'une vie qui n'est que de la survie. Nous pouvons déplorer la destruction d'une partie de Notre-Dame de Paris (même si l'effondrement de la flèche centrale redonne à ce monument son authenticité puisque qu'elle fût édifiée par Viollet-Le-Duc en 1860, pour remplacer la précédente démontée entre 1786 et 1792, sans respecter ni la forme, ni l'utilité qui était d'abriter jusqu'à cinq cloches). Nous le devons, cette église appartient à la Nation depuis que Victor Hugo en a fait le théâtre d'un célèbre roman éponyme où le désir et la cupidité l'emportait sur l'amour et l'innocence. Mais rien ne justifie d'aller pleurer sur le sort d'un édifice ; qui sera de toute façon reconstruit ; alors que les Français attendent une réponse à la grave crise politique et sociale qui secoue le régime depuis cinq mois. Une nouvelle fois, Macron fait preuve de son manque total de compassion pour le destin de nos concitoyens, de son manque total d'empathie devant la souffrance de la majorité d'entre nous. Il aurait pu faire sa déclaration avant de se rendre au chevet de Notre-Dame... Mais non, il a préféré se rendre sur place avant tout, sans doute avec la conviction que sa personne pratiquement déifiée suffirait à éteindre l'incendie... Pour le reste, l'essentiel pour nous, nous attendrons encore un peu. Mais peut-être faut-il y voir l'intervention d'un être suprême, lui permettant ainsi de retarder des annonces qui seraient, pour le moins, insignifiantes au regard de la contestation et des revendications qui se sont exprimées dans notre pays depuis le 17 novembre. Et qui, pour le plus, amplifieraient la destruction programmée des services publics et l'injustice sociale qu'imposent l'Union européenne. Et puis, disons-le, ses services de communication sont vraiment d'une effroyable nullité : il aurait suffi qu'il fasse ses annonces et de déclarer se rendre aussitôt soutenir les soldats du feu dans leur lutte contre l'incendie pour que sa popularité remonte soudainement. Mais ses conseillers et ses communicants ne sont que des pantins incapables de dire autre chose qu'amen aux injonctions de sa majesté, individus plus préoccupés par leur carrière que par les intérêts de celui qu'ils sont censés servir. On ne récolte que ce que l'on sème...


Appel à une manifestation unitaire le 13 avril

À la suite de la manifestation des retraité.e.s du 11 avril, cinquante organisations appellent à l’unité le 13 avril pour rétablir le droit de manifester. À Tours, neuf organisations avaient appelé à un rassemblement place Jean-Jaurès : Fédération d’Indre-et-Loire de la Libre Pensée, La Ligue des Droits de l’Homme 37, l’UDdes syndicats FO d’I&L, l’UD de la CGT d’I&L, l’UD Solidaires d’I&L, Le POI d’I&L, les GA de la FI de Tours, St-Pierre et La Riche, l’AG des Gilets Jaunes de Tours et le PG 37. Le rassemblement du 11 avril a regroupé environ 800 retraités tandis que la manifestation du samedi 13, toujours à Tours, n’en a compté que 5 à 600 et cela malgré l’appel des syndicats qui se sont réveillés bien tardivement. Peut-être trop pour être encore audible du point de vue de ce mouvement des Gilets jaunes. Qui faiblit, quoiqu’en disent ces derniers. Il ne suffit pas d'habiller le monstre de la place du Grand Marché d'un gilet jaune pour mobiliser massivement. Tout au plus un événement médiatique... Attendons l’effet qu’auront les annonces de Macron pour voir si la machine repart et est amplifiée ou si le mouvement est définitivement à l’agonie sous les coups de boutoirs de la propagande et de la répression macronistes dans l’indifférence des syndicats et d’une grande partie des organisations politiques qui continuent à se prétendre de gauche…

Castaner et Génération identitaire 08/04

Cataner est un partisan des thèses sur les migrants de Génération Identitaire, groupuscule nazillon extrêmement violent, puisque ce dernier vient de le reconnaître comme un de siens en le faisant adhérent d’honneur : « Puisque Castaner rejoint les positions de Génération Identitaire sur la complicité des ONG avec les mafias de passeurs, nous lui adressons une carte "adhérent d'honneur". Bienvenue chez nous ».

Cette déclaration sur twiter fait suite aux déclarations scandaleuses de ce pauvre type qu’est le sinistre de l’intérieur : « Les ONG jouent un rôle essentiel pour apporter une aides aux migrants, cela ne fait aucun doute. Toutefois en Méditerranée centrale, on a observé de façon tout à fait documentée, je vous le dis, une réelle collusion, à certains moments, entre les trafiquants de migrants et certaines ONG ».

Ce type mérite, pour notre part, le titre d’Ordure en chef ! La République En Marche (arrière) montre ainsi son vrai visage : celui de fascistes en herbe, prêts à tout pour conserver les privilèges de ceux dont ils servent les intérêts. Même prête à l’ignominie ! Réservons à cette bande d’apprentis dictateurs le sort qu’ils méritent le 26 mai, et après s’il le faut ! Ou avant...

Rappelons que les associations qui s’occupent des migrants sont entrées en grève pour dénoncer les carences de l’État en matière d’accueil des réfugiés. Parce qu’avant que d’être des migrants, ce sont bien des réfugiés, qu’ils le soient à cause de la guerre, des persécutions ou de la misère.

Affaire Legay

Alors que l’avocat de la famille avait demandé un dépaysement de l’affaire, le procureur M. Prêtre, confie l’enquête sur l’agression policière dont a été victime Mme Legay à la compagne du commissaire chargé des opérations ce 23 mars, M. Suchi ! Sans mauvais jeu de mots (et puis si, finalement), l’un devra maintenant prier parce que l’autre a du souci à se faire...

La démonstration de ce qu’est la justice selon Macron : pas d’indépendance, signe certain de la dictature en marche ! Vous n’y croyez pas ? Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre de Hollande, qui prétendait lutter contre la fraude fiscale a été lui-même condamné à deux ans de prison pour ce motif (600 000 euros dissimulés, enfin ceux qui ont été trouvés...). Fera-t-il de la prison ? Non, la peine a été aménagée par le port d’un bracelet électronique… En comparaison, un Gilet jaune de 36 ans, originaire de Chambray-les-Tours, a été condamné à 12 mois de prison dont 6 mois assortis d'une mise à l'épreuve de deux ans par le tribunal correctionnel du Mans le 19 février. Motif : avoir jeté une pierre sur le palais de justice du Mans… Un petit dernier : Jean-Marie Le Pen se refuse de répondre à une convocation d’un juge d’instruction en vue de sa mise en examen sur des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen (pour le FN, ce n’est qu’une pompe à fric). Croyez-vous que le juge d’instruction fera appel la force pour venir le chercher ? Non, pas entre nous, voyons. Et puis, ne perdons pas de vue que le FN est le meilleur ennemi de LREM...

La démocratie selon Macron et Castaner

Le grand débat

Édouard Philippe, en attendant les décisions de son altesse Micron 1er, a donné ses propres conclusions au grand débat. En commençant par faire de cet enfumage un grand succès : « Les Français ont été au rendez-vous. Un million et demi de personnes [a] participé à cet exercice inédit de démocratie. 506 000 personnes se sont connectées sur le site internet, 10 000 réunions locales ont été organisées et environ 500 000 personnes se sont exprimées avec les cahiers citoyens […] Cela montre une vitalité démocratique, une volonté de débattre ». Sans contester, pour le moment, ce nombre de 1,5 million de français qui aurait participé à cette farce, cela ne représente finalement que 3,19 % des électeurs.

La restitution proposée par le 1er ministre, autour d’un décorum à la hauteur des 15 millions d’euros qu’aura coûté ce débat, est très loin de ce que demandent les Gilets jaunes. En dehors des niaiseries prononcés par les « experts(1)» mobilisés à l’occasion qui n’ont pas été avares de Power Point illustrés(2), ce ne furent que des moments d’autosatisfaction où chacun est allé de sa petite note sur cet exercice de démocratie. Oubliant un peu vite que sans le mouvement des Gilets jaunes, il n’y aurait pas eu de grand débat. Au demeurant, pas une fois le nom de Gilets jaunes ne sera dit. Une seule allusion y sera faite en dénonçant ceux qui, contrairement aux réunions très courtoises du grand débat, n’ont que la violence extrême pour s’exprimer…

Les garants de ce grand débat ont prévenu, comme Nadia Bellaoui : elle critique les formulations « excessivement binaires » des questions et « l’hyper médiatisation » de Macron qui a pu « occulter la richesse de la parole collective ». En d’autres termes, ce débat a été biaisé dès la rédaction du questionnaire, biaisé par l’omniprésence de Macron dans les médias et biaisé par la négation de la parole collective. Une autre garante, Isabelle Falque-Pierrotin avait émis aussi un avis pour le moins contradictoire au succès dont se vante le premier ministre : « Attention aux chiffres ! Ce grand débat n’est pas un sondage. Les pourcentages sont ceux des personnes qui se sont exprimées. Cela ne représente pas nécessairement tous les Français ». En effet, lorsque l’on analyse la composition sociologique des répondants en ligne ou des participants aux réunions, on a le même profil : plutôt âgé, plutôt sans problème de fin de mois, plutôt citadin… Qu’à cela ne tienne, tous les ministres, tous les députés LREM se congratulent du succès de l’opération dans les médias, aidés en cela par les journalopes(3) qui, à tour de bras, jouent à celui qui léchera le plus les bottes de la majorité.

Si les « experts » finissent par reconnaître que les remontées sont parfois vagues et contradictoires, Philippe a trouvé ce que demande, comme il le dit « les Français » : aller plus vite et plus loin dans la baisse des impôts ! Non, ce n’est pas ce qui est demandé ! En effet, baisse des impôts veut dire suppression des services publiques que Philippe appelle réduction des dépenses publiques. Et comme il comprend les cotisations sociales dans les impôts, cela voudra dire baisse des prestations chômage, retraites, maladie, etc. C’est tout le contraire de ce que demandent ceux qui descendent dans la rue pour plus de justice sociale et plus de services publics. De plus, une baisse des impôts profiterait, comme d’habitude, aux catégories les plus favorisées de la société. Les riches et les ultra-riches auront donc donné cette consigne à Macron et à Philippe pour participer encore moins à la solidarité nationale par l’impôt. Un seul exemple de cette tartuferie ? Philippe ne cite pas une seule fois l’ISF puisque seulement 10,3 % des contributions au grand débat (soit au maximum 150 000 personnes) en parlent. Alors qu’un récent sondage de l’IFOP 77 % des français sont pour le rétablissement de cet impôt ! Cherchez l’erreur… Non, cherchez plutôt l’entourloupe. Même pas, elle est comme le nez au milieu du visage : on ne peut pas la manquer.

D’autre part, qu’en est-il de la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité alors que c’est la première demande des participants à ce grand débat ? Balayée par le ministre du budget, le très droitier Gérald Darmanin. Il est vrai que la TVA est l’impôt le plus injuste qui soit puisque quelque soit votre revenu, il est au même taux pour tous. Il favorise donc les plus riches… Qu’en est-il du Référendum d’Initiative Citoyenne ? Noyé dans une déclaration très vague sur le besoin « de construire les outils d’une démocratie plus délibérative ». Sans doute comme le référendum prévu par l’alinéa 3 de l’article 11 de la Constitution : « Un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l'initiative d'un cinquième des membres du parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales ». Ce référendum, avant d’être conduit au vote, doit passer par les fourches caudines du Conseil constitutionnel (voir en infra)

Nous attendons maintenant ce que décidera Macron, parce qu’apparemment il sera le seul à décider ce qui est bon dans ce grand débat, ce qui est quand même extraordinaire quand on connaît le peu de « sagesse » du personnage et son grand mépris des autres. Cette omnipotence est pour le moins très curieuse dans une démocratie, ou du moins dans ce qu’il en reste. Nous pouvons déjà tirer un enseignement sur le déroulé de la restitution et le moment ou son altesse tranchera : une fin interminable qui masque le désarroi du pouvoir qui ne sait pas comment sortir de cette phase de contestation autrement que par la violence...

Revenons maintenant sur le résultat « extraordinaire » de ce grand débat, tel que qualifié par les représentants de La République En Marche (arrière) à quelque titre que ce soit, du ministre à l’obscur député, du délégué général de ce groupuscule au plus minable de ses élus, dans une seul voix. Sur la plate-forme, 506 000 contributeurs auraient déposées 1 364 000 réponses aux questions fermées et 569 020 propositions sur les questions ouvertes. Soit un total de près de 2 millions selon le gouvernement. Déjà, petit problème : on confond contributeurs et contributions ! En effet, si sur le site je répons à la fois aux questions fermées et ouvertes, cela fait 1 contributeur et non 2. Le gouvernement ment en additionnant les contributions pour en faire des contributeurs ! On peut donc considérer que seul le nombre de 1 364 000 contributeurs est à retenir car on ne comprendrait pas pourquoi quelqu’un ne répondrait pas aux questions fermées pour ne répondre qu’à celles qui sont ouvertes... Ensuite, le résultat montrent que certains contributeurs ont copié et collé des dizaines de fois, même des centaines de fois, leur texte. Plus de la moitié des contributions libres compte moins de dix mots ! La moitié des textes sont en fait des doublons… Si le gouvernement met en avant le chiffre de 506 000 contributeurs, seules 255 003 personnes ont effectivement ont répondu à l’une, au moins, des questions ouvertes sur l’un des quatre grands thèmes. Et parmi elles, 135 684 contributeurs (53 %) n’ont répondu qu’à un seul des grands thèmes ; seuls 39 834 participants (15,6 %) ont répondu à tous les thèmes. Sur ces nombres de 255 003, 135 684 et 39 834, nous avons donc un échantillon de respectivement 0,54 %, 0,29 % et 0,08 % des électeurs ! Formidable succès, en effet… De plus, on note des curiosités qui laissent douter du sérieux de cette consultation : un contributeur a déposé 472 contributions sur les 11 000 dans le champ « Expression libre » avec une moyenne de… 17 mots par contribution ! Enfin, pour terminer sur ce chapitre, sachons quand même que c’est 11 millions de textes à analyser, 170 723 676 mots écrits, soit un peu plus d’un milliard de caractères. Là-dessus, on nous explique très sérieusement que grâce à l’IA (intelligence artificielle), le traitement va être totalement objectif. Bah tiens ! Nous pourrions le croire si les algorithmes à l’origine de ce traitement étaient publics, il n’en est rien, évidemment (secret des affaires ?). En conséquence, nous ne saurons sans doute jamais comment à été construite cette capacité à auto-apprendre pour organiser des ordinateurs qui traitent le résultat de ce grand débat. Et on sait qu’il n’y a pas d’objectivité dans la construction des algorithmes, l’utilisation commerciale qu’en font Facebook et consorts le démontre(4).

Tout ce cinéma pour préparer ce que va annoncer Macron : moins d’impôts, ce qui profitera encore aux plus riches ; moins de services publics qui seront privatiser au nom de l’efficacité (comme les autoroutes construites avec de l’argent public et qui maintenant font des millions de bénéfices pour les sociétés privées qui les gèrent (et qui coûte une blinde quand vous les empruntez, les payant ainsi plusieurs fois) ; moins de prestations sociales pour ces fainéants qui ne veulent pas traverser la route ; la privatisation des retraites par la capitalisation qui conduira à travailler beaucoup plus longtemps. Plus 2/3 de miettes hyper médiatisées pour faire passer la pilule ! En bref : on continue la même politique.

Tout ça risque fort de réactiver et d’amplifier la colère qui se manifeste maintenant depuis plus de quatre mois.


L’Europe, l’Europe, l’Europe…

C’est parti, pas un jour, pas une heure sans que les médias invitent un zélateur de l’Europe de Macron ! Pas un jour, pas une heure sans que ceux-ci nous expliquent tout les bienfaits de cette union européenne sans qui nous aurions la guerre, que dis-je, le chaos, l’anarchie, le retour au Moyen-Âge et pire encore ! Pas un, cependant, qui parle d’une Europe faite d’injustice sociale, d’absence de politique écologique, d’absence d’harmonisation fiscale qui permet à certains de ses membres de jouer les paradis fiscaux sans gêner personne. Et tous de nous inviter à voter contre les dangers du populisme. Sous-entendu : votez pour les listes de LREM, à la limite pour Jadot ou Glucksmann qui sont si présentables pour sauvegarder l’Europe ultra-libérale. Et d’utiliser le FN comme repoussoir : eux ou nous, le désordre et l’insécurité ou… Ou quoi, d’ailleurs ? Ou l’injustice accentuée, la fiscalité de plus écrasante, les salaires de plus en plus bas, l’État correcteur des inégalités supprimé, les services publics privatisés, les retraites si lointaines qu’elles ne seront plus qu’un rêve. Et les mains libres aux multinationales, aux lobbies de l’industrie chimique, plasturgique, pharmaceutique, etc. Voilà le choix qu’on nous propose. Belle perspective qui aurait tendance à nous faire aller à la pêche plutôt que d’aller voter.

Au demeurant, LREM a une notion très curieuse de l'Europe sociale : Nathalie Loiseau, tête de liste choisie par Macron, propose un SMIC européen à 50% du salaire médian, soit 886 euros en France... 300 euros en-dessous du SMIC, au niveau du seuil de pauvreté ! Formidable, cette notion rétrograde, y compris pour nombre de pays européen, des avancées sociales à la sauce Macron !

Pour notre part, nous avons pour qui nous nous déplacerons le 26 mai, et surtout contre qui : pour un votre France Insoumise, contre Macron et le FN !


Privatisation d’Aéroport de Paris : vers un référendum ?

La possibilité d’un Référendum d’Initiative Partagé tel que le prévoit la Constitution (voir en supra) a été déclenchée par 218 parlementaires contre la privatisation d’Aéroport de Paris. C’est la première fois que cette initiative est mise en œuvre depuis le vote de la loi le permettant en 2008 (mais dont la loi organique qui en fixait son application n’est entrée en vigueur qu’en 2015… huit ans pour ça !). Ces parlementaires sont issus des groupes LR, PC, PS et FI. Signalons au passage qu’on n’y trouve pas de parlementaires FN… Indépendamment de leurs options politiques, ces élus ont décidé de joindre leur voix pour s’opposer à une privatisation aberrante qui se traduira par une perte de revenu pour l’État qui ne sera pas compensé par la vente d’ADP. Il reste maintenant à passer par le Conseil constitutionnel pour valider cette proposition de référendum et à recueillir 10 % des voix des électeurs sur une pétition avant qu’elle ne devienne une réalité devant les urnes. Il nous appartiendra alors de signer massivement cette pétition et à voter pour nous opposer à cette privatisation imbécile. Signalons ici l’imbécilité de Roland Lescure, député des Français de l’étranger et rapporteur du projet de loi Pacte (Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises) dans laquelle s’inscrit la privatisation d’ADP qui déclare : « C’est le sauve-qui-peut des oppositions (…) le match est presque terminé. Ils savent qu’ils l’ont perdu et ils essaient de le rejouer ». Cet idiot utile aux acquéreurs privés d’ADP aurait-il peur de l’avis de nos concitoyens ? Certainement car le résultat d’un référendum lui donnerait tort. La palme de l’argument idiot revient à Marlène Schiappa qui ne manque jamais une occasion de dire une connerie. En effet elle déclare : « Est-ce que cela fait partie des missions de l’État et des services publics de gérer la partie centre commercial et baux de luxe des aéroports ? Je n’en suis pas certaine ». Elle a une vision très particulière de ce qu’est un aéroport : un magasin de luxe pour elle, et rien d’autre ! Rappelons-lui quelques notions sur ADP (où on trouve aussi des avions, accessoirement…) : il possède les plus gros aéroports français : Roissy-Charles-de-Gaulle (72,2 millions de passagers), Orly (33,1 millions de passagers), Le Bourget et une dizaine d’aérodromes ; c’est le premier propriétaire foncier d’Ile-de-France, grâce aux 6 686 hectares des aéroports, dont 411 hectares sont disponibles. Il détient aussi plus d’un million de mètres carrés de bâtiments, hangars, hôtels, bureaux, etc. ; il dispose d’une filiale dans la téléphonie (Hub One) ; il a fortement développé sa participation dans le capital de nombreux aéroports internationaux, soit directement (Zagreb, Santiago, Amman, Maurice, etc.), soit par le groupe TAV Airport (Istanbul Atatürk, Antalya, Izmir, etc.) ; et enfin, ces aéroports sont aussi des centres commerciaux importants, avec 386 boutiques et services, qui ont rapporté, à eux seuls, 1 milliard d’euros en 2018. Cette activité, certes lucrative, est donc loin d’être la seule mission d’ADP, qui génère un chiffre d’affaires de près de 4,5 milliards d’euros, la plus grande part provient des activités aéronautiques en France (1,89 milliard). Par ailleurs, le fait de rapporter de l’argent à l’État fait partie des missions de l’Agence des participations de l’État : avec des bénéfices de plusieurs centaines de millions d’euros par an (610 en 2018), ADP répond à l’objectif de la valorisation dans la durée du patrimoine des Français. Quant à l’argument sur les « missions essentielles de l’État », il est contredit par les actuels investissements de la puissance publique. Outre les secteurs-clés comme l’énergie (EDF, Engie), le transport public (SNCF, RATP), La Poste ou la Banque de France, l’État détient des parts d’un opérateur de communication (Orange), d’un constructeur automobile (Renault) ou aéronautique (Airbus), d’un chantier naval (Naval Group, ex-DCNS), du marché de Rungis (Semmaris), des casinos, de plusieurs ports maritimes… Sans compter les diverses participations de la Caisse des dépôts dans l’immobilier, les forêts ou les stations de ski… C’est bon, elle a compris la dame ?

Mais pour Lescure et Schiappa cela cache autre chose : ils pensent assurément qu’il est anormal de demander son opinion à cette racaille qu’est le peuple alors que l’élite à laquelle ils appartiennent est bien plus apte à prendre les décisions… Détrompez-vous, le peuple que vous méprisez tant risque de vous virer bientôt !


L’inhumanité des députés LREM

Un Gilet jaune a été convoqué au commissariat d'Arpajon (Essonne) le 8 avril après une plainte contre X déposée par la députée LREM, Laëtitia Romeiro-Dias. Le 2 février dernier, sa permanence à Brétigny-sur-Orge avait été recouverte de photos de gilets jaunes blessés lors des manifestations pour dénoncer les violences policières. En dehors de ces photos collés, aucun dommage aux biens. Vous nous direz oui, et alors ? Ça arrive tous les jours maintenant dans ce pays, ce type de convocation des Gilets jaunes pour les intimider. Juste un petit point qui montre à quel point la députée n’a aucune compassion pour les gens : Alexandre a 84 ans ! C’est sa première convocation dans un commissariat et il est très choqué par cette celle-ci : « Je ne comprends pas qu'à ce moment de ma vie, on me met le grappin dessus pour une broutille ». Voici donc un monsieur qui doit aussi manquer de sagesse comme le dit l’autre à l’Élysée. Un monsieur qui, plutôt que de rester bien au chaud chez lui, aura préféré manifester, sans doute pas pour lui à son âge, mais pour les générations futures. Ici, il montre une grandeur d’âme dont est bien incapable Romeiro-Dias à qui nous pouvons décerner le bonnet d’âne du mois, voire de l’année ! Et pourtant, il y a de la concurrence...


J’veux du soleil

Il y avait déjà le livre de François Ruffin, « Ce pays que tu ne connais pas » (2019, Les Arènes, 224 pages, 15 euros) qui est une critique cinglante du personnage Macron et de son parcours. Il y a maintenant le film, « J’veux du soleil ! » en salle depuis le 6 avril. François Ruffin et Gilles Peret ont parcouru la France des ronds-points et des Gilets jaunes en décembre 2019. Ils en tirent ce film documentaire d’environ une heure et quart. Qu’en dire ? Difficile d’exprimer ce qu’on ressent pendant la diffusion, sentiment partagé de forte émotion et de grande colère. Forte émotion devant ces femmes et ces hommes qui ont décidé, depuis le 17 novembre, de se mobiliser contre une misère qu’ils vivent quotidiennement. Des galères qu’ils traversent, des mois qui s’arrêtent le 10, où il faut pourtant se loger, se chauffer, faire manger les enfants. Et s’il reste quelque chose, manger soi-même. De l’émotion devant Khaled qui vient voir les fachos racistes et homophobes que les radios et télés dépeignent et qui trouve une grande solidarité. Il y restera, sur le rond-point, parce que ce qu’il a trouvé, ce n’est pas ce qu’on lui a dit : des frères dans la même misère qui se foutaient complètement de son origine et qui l’on reçu comme tel. De la colère, aussi, une grande colère derrière les larmes qui coulent parfois devant ces témoignages. Une grande colère contre ceux qui nous méprisent, contre ce système qui produit cette impossibilité à vivre correctement. Une grande colère contre, en vrac, le capitalisme, Macron, l’Europe, ceux d’en haut et les donneurs de leçon qui n’ont jamais connu ce qu’est vivre avec le RSA ! Remarquons que l’ensemble de la critique « officielle » des journaux, de la radio et de la télé a démonté le film. Est-ce curieux ? Non, parce que les critiques de ces médias sont eux aussi les chiens de garde de l’ordre établi, qu’il soit politique ou artistique.

Un conseil, un seul : allez voir « J’veux du soleil ! », ça remonte le moral...


(1) Deux exemples : « Nous avons vérifié combien nos concitoyens ont besoin de se parler, peut-être autant que d’être entendus » ; « En discutant ensemble, on s’aperçoit qu’on a à peu près tous les mêmes besoins ». Ça s’appelle des phrases passe-partout dont personne ne pourrait pas se revendiquer… Mais aucun fond, à l’image d’un président qui tente de faire croire qu’il est Jupiter… tombé de son piédestal !

(2) Sur les Power Point, une citation d’un « expert » : « Cet arbre […] avec un tronc commun […] et des branches pour les différences […] Voyez ce constat présenté sur le pétale illuminé au sud de notre fleur » ! Rien à ajouter à ces conneries...

(3) Nous vous laissons deviner ce que signifie cette contraction de journaliste et de...

(4) Le Monde du 09/04 : « Femmes, hommes, jeunes, vieux, urbains ou ruraux : la force de Facebook, c’est de permettre aux annonceurs de choisir très précisément à quel public ils s’adressent. Mais selon une étude américaine publiée jeudi 4 avril et cosignée par des chercheurs des universités Northeastern et de Californie du Sud, ainsi que des représentants de l’association Upturn, à ce ciblage volontaire et assumé s’ajoute une discrimination invisible, imposée par les algorithmes du réseau social. Celui-ci choisirait ainsi automatiquement d’adresser certaines publicités tantôt à des hommes, tantôt à des femmes, tantôt à des Blancs, tantôt à des Noirs, et ce indépendamment de la volonté des annonceurs. »

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