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Après le 1er mai...

Les leçons du 1er Mai

Ce 1er mai 2019 est l’histoire d’une convergence ratée. Malgré une mobilisation importante (2 500 à 3 000 à Tours contre quelques centaines de Gilets jaunes les samedis, voire quelques dizaines après le 1er mai), il ne se profile pas de suite pour conduire à l’unification des luttes. Malgré des plateformes revendicatives très proches, ni les Gilets jaunes ni les syndicats n’ont fait la démarche d’arriver à des appels en commun. Pire, nombre de Gilets jaunes restent très clairement anti-syndicats et les organisations syndicales restent très dubitatives envers les Gilets jaunes. Les premiers accusant les seconds de trahir les intérêts des salariés, les seconds se méfiant des tendances pour le moins très à droite, voire complotiste d’extrême-droite, d’une partie significative des Gilets jaunes. Comme ils restent chacun arc-boutés sur leurs positions, la convergence devient illusoire. Au demeurant, même si un capital sympathie continue à être fort dans l’opinion publique, le mouvement des Gilets jaunes s’essouffle. La cause en est très simple : pas de perspective politique ! Car il ne suffit pas d’exprimer sa colère, d’organiser des blocages d’autoroute, des AG plus ou moins fréquentées, encore faut-il à un moment s’inscrire dans une perspective politique qui permette un débouché à cette crise sociale inédite. Or, il n’en est rien. Le seul mot d’ordre de "Macron démission" n’est pas en lui-même un objectif permettant de répondre aux revendications des Gilets jaunes. C’est là que le bât blesse : à vouloir systématiquement croire que toutes les organisations politiques se valent, on finit par favoriser celle qui est au pouvoir et à neutraliser l'action puisqu'on se dit : "à quoi bon aller se promener chaque samedi sans voir aboutir la moindre possibilité de changer la politique menée par la Macronie". On peut admettre que les trahisons successives de la social-démocratie, dont c’est l’ADN, font que ne plus jamais lui faire confiance est alors nécessaire pour se tourner vers une alternative crédible. Ce n’est pas le cas à ce jour. En effet, au-delà de quelques listes Gilets jaunes qui relèvent plutôt de l’anecdote, le refus de choisir le vote contre Macron, c’est-à-dire d'appeler clairement à voter pour une des listes qui s’inscrit nettement contre l’ultra-libéralisme que continuera à mettre en place l’Union européenne, ne finira que par conforter Macron et le FN. Au demeurant, l’abstention ou le vote blanc, dans les conditions actuelles du scrutin, auront le même effet. Il sera alors trop tard pour aller ensuite pleurer… À l’évidence, ce 1er mai a été une occasion manquée. Il est peu probable qu’elle se représente dans l’immédiat. Mais personne n’est devin : qui, en octobre 2018, avait vu venir ce mouvement des Gilets jaunes ?

Ensuite, le gazage de la tête de cortège CGT par les flics aux ordres de Castaner est la démonstration de la poursuite d'une politique de répression systématique et aveugle avec le seul but de faire peur. Martinez a été exfiltré temporairement de la manifestation donnant l'occasion au pouvoir de diffuser une intox faisant croire que Martinez avait été chahuté par les Gilets jaunes alors qu'en vérité il a été directement la cible des tirs de lacrymogènes. Une première dans l’histoire de notre pays depuis la Libération ! Puis l'histoire grotesque de la pseudo attaque de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière montre à quel point le pouvoir est prêt à toutes les ignominies, à tous les mensonges, à toutes les manipulations afin de se maintenir, y compris par des moyens qui relèvent de plus en plus de la dictature, n’en déplaise à ceux qui s’indignent qu’on puisse dire ça. L’humiliation subie par les 32 interpellés de la Pitié-Salpêtrière, dont une partie à été contrainte de s’allonger au sol, face contre terre et mains sur la nuque, est une caractéristique d’un pouvoir qui ne connaît plus les limites de la décence : poursuivre et gazer de braves gens qui n'étaient en rien de dangereux black blocs mais simplement des manifestants pacifiques fuyant le gazage massif. Et les macronistes d’y aller chacun de leur petite musique infâme sur cette affaire... Et la presse d’enchaîner pendant presque deux jours sur cette soi-disant agression avant de faire marche arrière sans jamais faire de mea culpa ! Ce qui veut bien dire que cette presse audio-visuelle et écrite suit inconditionnellement les ordres du pouvoir et de ses propriétaires. Si seulement les journalistes de ces médias avaient fait leur boulot, la "fake-new" aurait été aussitôt démontée… Malheureusement, un type comme Yves Jadot, tête de liste EELV aux européennes a suivi dans un premier temps ce mensonge d’État, s’insurgeant contre cette violence inadmissible… avant de rétropédaler et de demander une commission d’enquête. Mauvais timing pour ce monsieur partisan du libéralisme qu’il juge compatible avec l’urgence écologique. Toujours prêt à préserver ses arrières, on ne sait jamais, un poste de ministre est peut-être à la clé...


Bien entendu, nettoyé avant la visite de Son Altesse Micron 1er !

La visite de Macron à Amboise (chez un casseur puisque le propriétaire du Clos-Lucé est sous une procédure judiciaire pour avoir saccagé ce bâtiment classé pour des intérêts privés et contre toute vérité historique : voir cet article, https://www.latribunedelart.com/comment-se-passer-du-code-du-patrimoine-emmanuel-macron-en-stage-a-amboise) est un exemple caricatural de la mise en place de la dictature. La ville a été vidée de toute âme qui vive : un périmètre interdit a été mis en place par la préfète et ce largement au-delà de ce qui était prévu dans son arrêté, les routes ont été barrées, les véhicules qui empruntaient les déviations ont été systématiquement fouillés, des contrôles d’identité ressemblant à ce qu’était la traversée de la ligne de démarcation pendant la seconde guerre mondiale on été effectués ! Non seulement pitoyable, grotesque et inutile quand on voit Macron arriver en hélicoptère sur l’île d’Or et partir vers le château dans un cortège de véhicules pour quelques centaines de mètres qu’il ne fait même pas à pied tant il a peur de revivre son aventure du Puy-en-Velay où il s’est fait copieusement insulté. Pas âme qui vive sur un parcours totalement désert ! Le prétexte était le risque d’attentat… Quel risque ? Plus élevé que celui que prenait de Gaule en 1959 dans un bain de foule dans cette même ville ? Foutaise : Macron, comme la classe sociale qu’il représente, a peur du peuple. Il faut alors le cacher. Et s’il se montre, l’emprisonner. C’est ce qui est arrivé à quelques Gilets jaunes, emmenés en interrogatoire dans les gendarmeries de Château-Renault et de Montlouis parce qu’ils avaient… des ballons jaunes dans leur coffre ! On voit à quels dangereux terroristes on avait à faire. Quand on parle de ridicule ! Voir cet article de La Rotative, excellent : https://larotative.info/la-cour-macronienne-se-deplace-au-3272.html


Les annonces de Macron

On ne va pas perdre de temps : rien… comme convenu. Quelques mesurettes, quelques effets de manche, une fausse compassion, des silences calculés pour émouvoir alors que son visage disait "rien à foutre", l’affirmation que seule sa politique est la bonne et qu’il faut donc continuer à détruire le modèle social, voilà ce qu’il faut retenir. Petit oubli de ce petit Micron : rien sur l’écologie ! Qu’à cela ne tienne, ses services de propagande s’apercevant de l’erreur l’expliquent en disant qu’aucun journaliste n'a posé la question… Faut le faire ! Il n’y a que le leader de la CFDT pour y trouver du positif...


Le G7 sur l’urgence écologique

Une réunion pour rien. Voilà ce qu'a été ce sommet qui devait répondre aux cris d’alarme des scientifiques sur le changement climatique et l’extinction massive des espèces. Des déclarations d’intention, comme celle de Macron sur le recyclage complet du plastique d’ici 2025, rien d’autre. Parce que les intérêts financiers et économiques du libéralisme sont incompatibles avec une réelle volonté de répondre à ces urgences.


Le programme de LREM

On ne peut pas en parler : la liste conduite par l’ancienne militante d’extrême-droite, Nathalie Loiseau, n’en a toujours pas. Situation extraordinaire d’un parti (vide de militants, au demeurant) qui se présente à une élection sans aucun programme ! Mais il paraît que nous allons être surpris quand il va être connu : comme pour les annonces de Macron…


La journée du 9 mai

Pour la défense du service public, contre la casse organisée par LREMarche arrière, journée d’actions et de manifestations ce 9 mai.


Le procès contre France Télécom : le travail tue !

Ce procès, concernant les 39 suicides quand France Télécom s’est réorganisé en écrasant systématiquement ses salariés, est ouvert. Le cynisme des dirigeants de cette entreprise est clairement exprimé par Didier Lombard, ex-président de France Télécom à l’époque des faits : pour lui, il n’y a aucune responsabilité du management dans cette vague de suicide, mais simplement les difficultés personnelles de ceux qui ont mis fin à leur jour. Outre l’injure faite ici aux salariés disparus, aux familles qui réclament justice, ces propos sont l’expression du mépris des puissants envers le peu de chose qu’ils considèrent : les autres. Le pire, c’est que cet individu ne risque pas grand-chose… Contrairement aux 39 suicidés, il pourra, à la fin du procès, rentrer tranquillement chez lui profiter de sa famille et de sa (riche) retraite !

Pendant ce temps, chaque année, plus de 500 salariés se suicident à cause de leur conditions de travail. Et plus de 5 000 seront victimes d’infarctus pour les mêmes raisons…

Pendant ce temps, des travailleurs continuent de mourir au travail :



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