Macron, zadiste ?
- administrateur
- 4 mars 2018
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Dernière mise à jour : 21 mars 2018
Après la longue bataille de Notre Dame des Landes, le premier ministre a confirmé l’évacuation des occupants illégaux après la trêve hivernale.
L'occupation de la ZAD (Zone à Défendre) avait pour but de protéger un milieu d’une richesse unique et de préserver la biodiversité contre un bétonnage intensif par Vinci sur cette ZAD (Zone d’Aménagement Différé) en vue de la construction d’un aéroport.
Ce territoire redevient donc terres à vocation agricole. Mais comment vont être redistribuées ces 1250 ha à nouveau exploitables.
Les agriculteurs résistants ayant refusé leur expropriation et les indemnisations de l’État, vont demander la rétrocession de leurs 450 hectares de terres. L’État ne peut pas refuser. En revanche, l’avenir est plus incertain pour les 800 hectares restants.
Dans ce lot, 550 ha de terres Agro-Vinci sont exploitées en fermage et 250 ha sont savamment cultivés et gérés par un collectif d’occupants et d’agriculteurs anti-aéroport avec en parallèle l’accueil des projets d’installation d’agriculteurs. Pourront-ils continuer leur gestion ? Leur occupation est-elle illicite ? La ZAD de Notre-Dame-des-Landes a fait couler beaucoup d’encre... Pourtant des occupations illicites poussent bien ailleurs sans que cela ne dérange pour autant le gouvernement, bien au contraire, et Macron y serait même plutôt favorable....
... Alors Macron zadiste ? Il était une fois, un prince du Qatar qui voulait construire une immense villa en Haute-Savoie, côté français, sur les rives du lac Léman. Mais le lieu qu’il avait choisi se situait sur des terres agricoles et ne respectait pas la réglementation locale en matière d’urbanisme. Macron alors ministre de l’Économie et des Finances, fait pression sur la mairie pour qu’elle passe outre son PLU. Les habitants à qui l’on imposait ces contraintes étaient en colère, la construction était illégale, la villa trop haute défigurait l’environnement. Mais rien ne fut refusé au prince et la villa fut construite sans difficulté.
Cette histoire de prince n’était pourtant pas la seule.
En Corse, à Bonifacio, un membre de la commission Attali, commission qui a entraîné Emmanuel Macron vers la carrière qu’on lui connaît aujourd’hui, a pu construire deux énormes villas de 670 m2 avec piscines, dans un espace classé zone naturelle remarquable protégée dans le sud de la Corse. La lettre du préfet qui attirait l’attention du procureur d’Ajaccio sur ce dossier en raison de l’importance des travaux dans cet espace remarquable et proche du rivage, n’a pas même fait réagir le maire de Bonifacio…

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