Des Ministres pour défendre la politique de Macron
- administrateur
- 17 mai 2018
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Dernière mise à jour : 19 mai 2018
Comme l’ensemble des ministres (avec plus ou moins d’envie), Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur (qu’on entend si peu en ce moment), viendra à Panzoult jeudi 17 mai dans le cadre de cette opération de com du gouvernement. Nous lui souhaitons d’être accueillie comme il se doit : par la manifestation du mécontentement populaire qu’engendre la politique du gouvernement auquel elle appartient.

On peut se demander pourquoi Panzoult ? Déjà, ça évite une grande ville où les risques de mauvaises rencontres sont plus grands (cheminots, étudiants, salarié.e.s de la Santé, etc.). On nous rétorquera que la salle était depuis longtemps réservée par Colboc pour une rencontre sur l’audiovisuel. Vraiment ? Décidemment, quel grand courage que de venir quasiment cachée du plus grand nombre. Il suffira, cependant, que la presse soit là pour que paraissent de très élogieux articles tels que la NR, par exemple, sait si bien en faire. Il suffit de lire celui sur la venue de Cédric Villani qui ne manquait pas de superlatif. Soyons clair, la communication du gouvernement n’est pas de s’adresser directement à nous, mais à une presse aux ordres qui relaiera avec grande complaisance. D'autant plus que partout où ont lieu ces réunions, le public est filtré : il faut s'inscrire sur une liste, décliner son identité et attendre de savoir si on est retenu... Si bien que le public sera composé essentiellement de militants et de sympathisants de LREM ! Avec quelques élus pour faire bonne mesure, mais eux aussi triés afin d'éviter toute contestation. Quelle minable mascarade ! À la hauteur de ce qu'est la République en Marche : une imposture !
Notre réponse : une marée humaine le 26 mai !
Frédérique Vidal : chercheuse en génétique, elle fait l’essentiel de sa carrière dans l’administration. De 1999 à 2003, elle est membre extérieure du conseil scientifique de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale. Responsable des stages puis directrice adjointe du magistère de pharmacologie, elle dirige le département sciences de la vie de l'université Nice-Sophia-Antipolis de 2005 à 2008. Est également membre du jury du master de virologie de l'UPMC-Paris -Institut Pasteur depuis 2004. Elle a été co-responsable du projet européen Tempus sur la mise en place du LMD (organisation Licence Master Doctorat) dans les Balkans de 2006 à 2009. Experte pour le Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement supérieur (HCERES) depuis 2007, et pour l'Union Européenne dans le cadre de l'université euro-méditerranéenne (EMUNI) depuis 2010, elle est membre invité avec voix délibérative de la commission scientifique de la faculté de médecine depuis 2010, et du projet européen Tempus. De 2009 à 2012, elle est élue directrice de l’UFR de Sciences et en avril 2012, elle devient présidente de l'université Nice-Sophia-Antipolis, fonction qu’elle occupera jusqu’à sa nomination au gouvernement en mai 2017. Sous sa présidence, des « diplômes d’établissement » en deux ans pour 4 000 € ont été instaurés, à la place de trois parcours de masters de biologie dont les tarifs étaient calqués sur ceux en vigueur, soit 256 euros. Des étudiants et enseignants-chercheurs dénoncent alors une « logique de privatisation » de formations universitaires. Elle fait aussi partie du conseil d'administration de l'observatoire de la Côte d'Azur. À partir de 2013, elle est trésorière de la Coordination des Universités de Recherche Intensive Française (CURIF).
Fabienne Colboc : consultante en Ressources Humaines, elle est d’abord candidate sur la liste Germain de 2014 (non élue), avant de se présenter (et d’être élue) à la députation en 2017 sous l’étiquette LREM. On se souvient de ses propos pour le moins confus lors d’un débat sur FR3 où sa méconnaissance des dossiers était particulièrement flagrante. Mais peu importe, elle fait maintenant partie des petits soldats de la Macronie qui vote tout ce qu’on leur demande de voter. On ne peut même pas parler d’inconstance politique puisque de Germain à Macron…
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