Actus en Touraine

Sur le front social en Touraine

Plusieurs mouvements sont actuellement en cours.

Au CHU, après plusieurs services (urgences, neurologie…), ce sont maintenant les kinés qui entrent en grève. Le manque d’effectifs et des conditions de travail dégradées sur les sites du CHRU dégradent la qualité des soins et justifient ce nouveau mouvement des personnels soignants.

Dans les crèches et les halte-garderie municipales de Tours, un préavis de grève a été déposé pour le 7 juin sur exactement les mêmes thèmes : le manque de personnel, la dégradation des conditions de travail et d’accueil des enfants.

D’autre part, après Courteline où près de 122 postes sont menacés, c’est au tour de l’association Léo Lagrange de réduire ses effectifs. Dans les deux cas, ces pertes d’emplois sont liées d’une part à la décision de la municipalité de Tours de revenir à la semaine scolaire de quatre jours, supprimant ainsi les temps d’activités périscolaires et, d’autre part, de confier la gestion de plusieurs centres sociaux à d’autres opérateurs. Ne doutons pas un seul instant que des considérations financières ont pesé dans les décisions de la mairie de Tours. A vouloir sans cesse faire des économies sur les budgets, et principalement sur les budgets qui touchent les plus défavorisés, on finit par créer du chômage et de la perte de qualité… Quant on voit, à côté, le gâchis fait sur l’aménagement du haut de la rue Nationale, on pourrait en rire si plus d’une centaine d’emplois n’étaient en jeu.

Des nouvelles des comités Macron

Pendant ce temps, la NR nous apprend que les « marcheurs » de Macron vivent une période difficile : sans sourciller, le délégué départemental du parti de droite qu’est La République en Marche (LRM, à une lettre près si proche de LR !) assure que les animateurs locaux « n’ont pas à avoir de rapport avec l’extérieur ». Formidable sens de la démocratie. Des trois groupes formés pour la Présidentielle, un seul semble subsister à Chinon autour de la députée Colboc (dont on se souvient de la minable prestation sur FR3) et de Céline Delagarde. Cette dernière (ancienne opposante PS au Conseil Municipal de Chinon, comme beaucoup d’autres socialistes passés à droite) est une grande comique. Ne déclare-t-elle pas « J’ai connu trop de militants qui voulaient s’afficher pour exister. Avec En Marche, ce n’est plus le cas. » Non, certainement pas le sien, elle qui ne s’affiche pas (à gauche en tout cas). Elle va même plus loin en expliquant qu’il existe un gros réseau un peu dans l’ombre. Une ombre tellement dense qu’on ne voit plus rien… Colboc, quant à elle, affirme qu’elle réunit régulièrement les ‘militants’ (on le devient sur un simple clic, même si on limite son action à ce petit geste) et qu’elle travaille beaucoup avec eux. Cependant, les critiques sur le despotisme du mouvement commencent à poindre parmi les ‘historiques’ de LRM.

Enfin, souhaitons bon courage aux macronistes qui sont sensés sonder la population sur ses attentes pour construire un projet de territoire en vue des municipales (où Delagarde ne sera pas une militante qui voudra s’afficher, sans doute…) : l’accueil risque parfois d’être cruel… Ou alors, ils feront comme Castaner lors de sa venue à Fondettes : en douce, avec des communicants qui s’assureront au préalable que la réception ne sera pas houleuse…

(photo : Pascal Vallée)