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Semaine du 4 au 10 février

Commençons par les déclarations de nos élites

Celle de Macron, pour commencer, sur le chlordécone, insecticide organochloré, très toxique. Notre président, devant des élus des départements d’Outremer, n’hésite pas à déclarer qu’il ne faut pas dire que cet insecticide est cancérigène. Le chlordécone a été massivement utilisé dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique jusqu’en 1993 alors que l’OMS le déclarait cancérigène probable depuis 1979. Il est interdit aux USA depuis cette date. Signalons ici que l’usine qui le produisait en Virginie à Richmond a pollué son environnement pendant des dizaines d’années au point que pendant 13 ans la pêche a été interdite dans le fleuve James River sur plus de cent miles (près de 190 km), de l’usine à la baie de Chesapeake dans l’Atlantique. Mais en France, le lobby des patrons de bananeraies empêchera son interdiction par dérogation sous des gouvernements de droite et de gauche. Les travaux sont innombrables sur le sujet et particulièrement ceux du professeur Blanchet, du CHU de Pointe-à-Pitre et du professeur Luc Multigner de l’Inserm qui ont fait l’objet de multiples publications. Qu’à cela ne tienne, Macron omniscient avec l’aide de Buzin conteste ces travaux, va jusqu’à les nier en prétendant qu'ils ne sont que des « déclarations » et non valeur de preuves puisqu’ils n’auraient pas fait l’objet de « publication dans une revue scientifique avec comité de lecture ». Ce qui lui vaudra un communiqué cinglant dudit professeur qui s’étonnera de l’incompétence de l’entourage du président sur cette question. Rappelons que 95 % des Martiniquais et 92 % des Guadeloupéens sont contaminés au chlordécone et que ces deux départements possèdent le triste record mondial de cancers de la prostate de 222,7 nouveaux cas par an pour 100.000 hommes. Continuant dans l’abjection envers les populations des deux îles, Macron répond à un sénateur : « Mais ce qui est établi scientifiquement, [c’est] que personne n’a établi qu’il y a un lien direct. Donc je ne veux pas créer d’angoisse ». Voilà comment notre président évacue le problème qui empoissonnera pendant encore des centaines d’années ces territoires qui n’en avaient pas besoin. En fait, les mêmes dénis que pour l’amiante ou la toxicité des cigarettes devant les lobbies des industriels et des cigarettiers. Ces propos sont indécents et méprisants. D’autant plus, qu’agacé, Macron finira par confisquer lui-même les micros devant l’insistance des élus sur cette question en expliquant que cela suffit « mes enfants », ce n’est pas la démocratie ici. Non seulement Macron signifie ici son incompétence (que dit à ce moment Buzin, pourtant une scientifique reconnue ? Elle acquiesce stupidement à ces propos mensongers) et l’impréparation des dossiers qu’il aurait quand même dû consulter, mais aussi et surtout une nouvelle fois son mépris pour les autres. Ses petites phrases à répétition démontrent en fait une nature profonde, celle des élites qui se croient tellement supérieures au petit peuple…


Mais ce n’est pas suffisant, voici notre petit génie national qui se prend les pieds dans les citations. Cette fois, c’est Madame de Staël qui est mise à contribution lors de a rencontre à Aix-la-Chapelle avec Merkel : « ...je me souvenais avec émotion de ce que Madame de Staël disait parfois : lorsque mon cœur cherche un mot en français et qu’il ne le trouve pas, je vais le chercher dans la langue allemande ». Pas de chance, les spécialistes de l’œuvre de Madame de Staël ne trouvent pas cette citation… Sans doute Macron a-t-il reçu la visite du fantôme de la dame qui lui aurait soufflé ces ‘belles’ paroles…

Quelques jours plus tard, Macron, dans un autre domaine, certifiera que des Gilets jaunes sont venus manifester avec des armes… Sans évidemment dire à quelle manifestation, ni quand. Simplement parce que jamais cela n’a été avéré. Pure invention du président qui continue à vouloir considérer les GJ comme des factieux à la solde d’une puissance étrangère ! À se demander parfois ce qu’il fume...


Macron n’est pas le seul à dire des âneries en pensant que cela passera comme une lettre à la poste par la seule magie de sa personne. Ne voit-on pas un Gérald Darmanin tentant de citer Winston Chuchill en réponse à la députée de la France insoumise, Sabine Rubin. « ... et comme le disait Churchill, ce qu’ils montrent [les statistiques] est intéressant, mais c’est comme les maillots de bain, ce qu’ils cachent l’est encore plus ». Pas de chance, la citation n’est pas de Churchill, mais de… Coluche ! La citation de l’ancien 1er ministre est la suivante : « je ne crois jamais une statistique à moins de l’avoir moi-même falsifiée ». Ce qui en dit long sur l’utilisation des résultats des statistiques…


De fait, cette volonté de citation est un marqueur de classe qui permet à quelqu'un de faire savoir que sa culture est supérieure à la votre de par son origine, de par sa formation et de se placer ainsi au-dessus du lot commun parce qu'il a la connaissance que l’autre n’a pas. Ce marqueur de classe permet de se reconnaître dans l'entre-soi... et d'écarter le vulgum pecus du petit monde des "élus" dont vous ne ferez jamais partie puisque vous n’êtes pas capable de citer Mme de Staël, pardon, son fantôme…


Cette façon de glisser quelques citations est complétée par des éléments de langage et des formulations qui contribuent à accentuer cette distance entre eux et nous. Entendons Macron, toujours dans le discours d’Aix devant le président allemand et la chancelière : « Il y a des mots qu’on ne comprend pas, il y a des mots qu’on ne traduit pas, mais chacun de nos pas réduit l’écart de ces intraduisibles (?), et il y a des mots dont nos cœurs ont besoin, d’une langue l’autre (encore ?). Parce que part d’incompréhensible nous rapproche (?). Parce que la part que je ne comprends pas en allemand a un charme romantique que le français, parfois, ne m’apporte pas (ce que je ne comprends pas me permet de savoir ce que je comprends ne m’apporte pas : là, c’est nous qui ne comprenons pas cette contradiction…). C’est indicible (mais je le dis quand même), c’est irrationnel, mais nous devons chérir cette part d’indicible et d’irrationnel qui ne sera dans aucun de nos traités et qui est la part vibrante, magique, de ce qui nous rassemble aujourd’hui et de ce qui nous fait. » Chapeau l’artiste ! Un paragraphe pour ne rien dire qu’on comprenne et nous pouvons plaindre le traducteur ou la traductrice, un paragraphe supposé faire de la littérature mais qui est plein… de vide ! Si L’École normale supérieure et l’École nationale d’administration forme ce type de discours, il est temps d’en changer le concept à défaut de les supprimer.


Grève et manifestation du 5 février

Environ 3 000 manifestants ont défilé à Tours, 1 350 selon la préfecture et 1 500 selon la NR qui continuent à se caractériser par leur incapacité à maîtriser les fondamentaux de l’arithmétique… Quelques centaines de GJ fermaient le défilé, derrière les organisations syndicales. Mais au-delà du nombre de manifestants, c’est la convergence possible des revendications des GJ et du mouvement syndical qui aurait dû être le fait marquant de cette manifestation. Ça n’a pas été le cas, ni à Tours, ni généralement partout dans le pays. Il était prévu des prises de paroles à Tours à la fin de la manif, place Jean-Jaurès. Mais il n’en a rien été. Visiblement, malgré le slogan du « Tous ensemble » scandé par les syndiqués et les GJ, les directions syndicales continuent à être pour le moins frileuses sur le mouvement des GJ. Que craignent-elles donc ? Englué dans leurs appareils qui sont devenus en soi le but des organisations syndicales, les dirigeants des syndicats passent complètement à côté du mouvement alors qu’à la base, les discussions sont très vives sur l’attitude à prendre vis-à-vis des GJ. Pour les GJ, tant que cette convergence n’aura pas lieu, il y a à craindre l’épuisement, tant dans les actions que dans les AG et les ateliers qui se tiennent régulièrement, même si l’AG des AG à Commercy est un pas vers une structuration horizontale du mouvement. En effet, si le mouvement reste confiné, sans développement, il finira par disparaître comme a disparu Nuit debout. Aussi, les GJ doivent-ils impérativement se tourner vers les syndiqués pour peser efficacement sur les directions syndicales. Et si cela n’est pas possible, il faudra passer par-delà les syndicats, comme les Stylos rouges le font en se positionnant sans ambiguïté dans le combat et les revendications des GJ. À ce titre, un collectif de professeurs contre la réforme Blanquer, en Ile-et-Vilaine, vient de se constituer (collectif CRBP35). C’est à travers ce type d’initiative que le mouvement pourra progresser et mettre en péril Macron si la coordination avec les syndicats ne se fait pas. Peut-être même est-ce la solution à l’inertie bureaucratique des dirigeants syndicaux, quand il ne s’agit pas directement de collaboration avec LREM, comme pour la CFDT.

Manifestation à Tours, départ de Jean Jaurès

Manifestation du 9 février

Puisque nous en sommes aux manifestations, celle du 9 février a rassemblé environ 115 000 personnes sur 256 villes (chiffre communiqué par le Nombre jaune qui travaille avec GJsciences, groupe de scientifique qui se mettent au service des GJ). À tours, environ 1 200 à 1 400 manifestants, réduits à 300 par la préfecture (qui avait prédit 400, donc c’est un échec…) et 800 selon la NR. Bon, on ne va pas y revenir, mais voici un moyen simple de savoir combien de manifestants : attendre une avenue rectiligne, compter le nombre de manifestants sur une dizaine de rangs, en faire une moyenne, compter une distance d’1,5 à 2m entre chaque rang et mesurer la longueur du cortège (début/fin, ex : début rue Nationale, place A. France) en s’aidant de maps. Il suffit de faire les opérations pour avoir une bonne estimation du cortège. Ce que ne fait pas le journaleux de la NR, Pascal Landré. Qui parlera de l’étonnement des « badauds et des promeneurs » (?), de GJ qui se divisaient entre le choix d’aller vers la préfecture et d’autres vers la gare, sans comprendre que le défilé s’est scindé en deux, entre la rue Buffon et la rue Palissy pour se rejoindre devant la préfecture… Ça, il ne l’a pas vu ! À l’opposé, il a bien vu l’arrestation d’un jeune « d’autant plus qu’il avait le visage masqué » ce qui lui semble être un motif suffisant, voire aggravant. On ne saura pas pourquoi, en dehors de ce visage masqué, pourquoi ce jeune a été arrêté. Parce qu’il était sans doute temps pour ce journaliste de partir boire l’apéro avec la préfète… À propos de la NR, signalons que sur son site, un journaliste pond un article sur l’AG des GJ à Tauxigny. Pourtant, son visage n’a pas été vu lors de cette dernière… Ce qui ne l’empêche pas d’écrire son papier comme si il y était. En expliquant qu’il s’agissait d’une AG des « administrateurs », ce qui est incompréhensible… Non, il s’agissait bien d’une AG des GJ du département où, contrairement à ce qu’il explique, il n’a pas été question de la manif du lendemain dans les termes qu’il évoque. C’est le nouveau journalisme : à partir d’une info diffusée sur les réseaux sociaux, inventer un sujet. Sur la manifestation en elle-même, aucun problème. Il semble que des consignes aient été données pour minimiser la présence policière (aucune présence devant la préfecture). Et, surprise, manifestation sans aucun incident ! Contrairement à Paris où, une nouvelle fois, la police de Castagnette a à nouveau mutilé un jeune homme qui a eu la main arraché en essayant de se protéger d’une grenade de désencerclement, semble-t-il. Plusieurs milliers de blessés, une vingtaine d’éborgnés (des atteintes à la vision selon les éléments de langage de LREM) et de mains arrachées, voilà le triste bilan de Macron. Et que dit la presse sur ce samedi de manifestations: une voiture vigipirate brûlée ! Pire, un tag antisémite sur un restaurant parisien est attribué aux GJ. Or, le tag a eu lieu en dehors du temps de manifestation qui ne passait d’ailleurs pas par là. Même le propriétaire du restaurant, et c’est à son honneur, exclut un geste des GJ. Qu’importe, la fausse information est largement diffusée et le questionnement sur l’origine si faible qu’il est inaudible. Comme d’ailleurs les articles, les reportages télévisés et radiodiffusés ce lundi matin sur la manifestation, sinon le chiffre ridicule du ministère de l’intérieur, 50 000 (1), qui ment comme d’habitude. Comme si le mouvement, c’était fini…

Signalons ici France Info qui reprend sans vérifier l’information qui voudrait que le mouvement des GJ serait à l’origine de 70 000 salariés en chômage partiel ! Ils ne se posent pas la question de l’opportunité que saisiraient les entreprises pour justifier ainsi leur demande de chômage partiel. Mais, une nouvelle fois, aucune enquête de ces paresseux pour vérifier la réalité de ces données.


Hausse des prix : l’indice INSEE remis en cause par l’UFC

Entre 2014 et 2018, la hausse des prix serait de 5 % selon cet organisme de défense des consommateurs. Sur la même période, le SMIC n’a augmenté que de 4,6 %, d’où une perte de pouvoir d’achat. Or l’INSEE dit le contraire puisque les prix n’auraient augmentés que de 3,6 % pour elle. Selon l’UFC, l’alimentaire a augmenté de 6 % environ, l’énergie presque 8 % et les mutuelles de 15 % (contre 7 % pour l’INSEE). Ces augmentations concernent des dépenses contraintes, auxquelles on ne peut pas échapper, qui représentent 60 % des dépenses des ménages. Rien que cette information nous fait comprendre le mouvement des GJ et les mensonges des gouvernants qui continuent à essayer de nous faire croire que tout va bien…


Le Grand débat

Les députés locaux se démènent pour organiser des réunions sur le fameux (fumeux) grand débat. Cependant, comme au niveau national, le public qu’il rencontre semble peu revendicatif, contrairement à ceux qui manifestent. Composé essentiellement de personnes plutôt âgées, généralement sans grand problème de fin de mois, ce grand débat n’a pas de valeur sinon que de préparer les mauvais coups de suppression de services publics que programme déjà Macron... ou que d’enterrer les politiques sociales de la France mises en place au lendemain de la Libération par le Conseil national de la résistance.

Le 22 février, le maire de Saint-Étienne-de-Chigny organise une réunion dans ce cadre à 18h30, salle du conseil municipal. N’est-ce pas là l’occasion d’aller porter les revendications sur la justice sociale et fiscale et sur la transition écologique qui ne sont pas dans les thèmes de ce débat sinon autour de questions loin d’être neutres du genre : À quoi les recettes liées aux taxes sur le diesel et l’essence doivent-elles avant tout servir :

- À baisser d’autres impôts comme par exemple l’impôt sur le revenu ?

- À financer des investissements en faveur du climat ?

- À financer des aides pour accompagner les Français dans la transition écologique ?

C’est une manipulation statistique : deux des trois questions sont proches l’une et l’autre, les deux dernières. Les réponses seront donc divisées entre ces deux possibilités, ce qui favorisera la première ! En conséquence, les taxes devront servir à baisser en priorité les impôts… Tant pis pour l’écologie. Tant mieux pour les riches qui ne payeront pas plus d’impôts que les autres sur les taxes carburants, contrairement à l’impôt sur le revenu !

Un autre exemple ? Sur la fiscalité, une question surprenante, parmi d’autres : Afin de réduire le déficit public de la France qui dépense plus qu’elle ne gagne, pensez-vous qu’il faut avant tout :

- Réduire la dépense publique ?

- Augmenter les impôts ?

- Faire les deux en même temps?

- Je ne sais pas

On commence donc par une affirmation qui exclue totalement de ne pas considérer que baisser le déficit public n’est pas une priorité n’est pas une option. En plus, « la France qui dépense plus qu’elle ne gagne » est très orienté. On ajoute un « faire les deux en même temps » pour disperser un peu sur les trois dernières réponses possibles et la première a toutes les chances d’arriver largement en tête. D’ailleurs qui répondra qu’il préfère que ses impôts augmentent ? À l’opposé, récupérer les sommes de la fraude fiscale (40 à 100 milliards d’€, déficit public : 76,1 milliard en 2018, 98,7 attendus en 2019) ou du CICE (20 milliards en 2019 + 20 autres milliards puisqu’il est transformé en allègement de charges cette année) ne fait pas partie des réponses possibles !

Il est donc nécessaire d’aller dénoncer autant que nous puissions le faire ce simulacre de débat qui conduira Macron à tirer la conclusion suivante : je dois accélérer les réformes libérales que me demandent la commission européenne !


Des nouvelles de la députée Thilaye

Sans aucun doute prise par ses activités parlementaires et après avoir abandonné sa promesse de campagne de constituer un groupe citoyens représentatifs auprès duquel elle prendrait conseil, voilà notre députée recevant l’armée allemande sur la BA 705 de Tours Nord. Se sentant investie d’une mission macronienne (divine?) la députée a demandé aux services médicaux de l’armée français de mutualiser, dans le cadre du traité franco-allemand d’Aix-le-Chapelle, les services entre les deux armées. Las, le médecin général inspecteur lui a rappelé que cette mutualisation était limitée, les deux armées n’ayant pas la même culture militaire (l’armée allemande n’intervient pas en tant que telle hors de son territoire, contrairement à l’armée française, engagée par le gouvernement sur de nombreux fronts). Mais la députée insiste en évoquant la création de l’assemblée parlementaire franco-allemande et la signature du Traité d’Aix sur la coopération militaire entre les deux pays. Elle va jusqu’à parler de « culture stratégique militaire commune »… C’est une nouvelle fois aller loin dans l’abandon de la souveraineté nationale. Mais c’est aller encore plus loin avec cette histoire de création d’un parlement franco-allemand ! Ferrand, président de l’Assemblée nationale, et son homologue allemand, Wolfang Schäuble sont à l’origine de cette future assemblée. Ferrand parle de « contre-pouvoir franco-allemand », mais à quoi ? Aux peuples des deux nations ? Allant plus loin, il incite « à converger, autant de fois qu’il est possible, pour faciliter la vie de nos concitoyens ». Si faciliter la vie des concitoyens c’est utiliser une grande violence contre eux, il n’y a pas à douter que les deux assemblées trouveront vite des points de convergence pour réduire au silence les peuples qui s’opposent à l’ultra-libéralisme de Macron et Merkel ! Le tout sans réelle discussion à l’Assemblée nationale, sans consultation des électeurs. Un nouveau scandale démocratique.


Nos députés et la loi anti-manifestation

Si 50 députés LREM se sont abstenus sur cette loi qui limite administrativement le droit de manifester et définit les sanctions les plus sévères contre ceux qui outrepasseraient ces interdictions, cela ressemble plus à un détournement du regard sur le problème qu’à la conviction réelle que cette loi est anti-démocratique. Nos députés ; Colboc, Chalumeau, Labaronne et Thilaye ; ont voté cette loi, au garde à vous, le doigt sur la couture du pantalon. Pas étonnant de la part de ces godillots. Sophie Auconie s’est abstenue, sans doute pour ne pas se mouiller… ou là aussi pour détourner le regard. Cette récente loi dite « anti-casseurs » a été unanimement condamnée par les principales associations de défense des droits de l’Homme. Elle vise tout simplement à confier à une autorité administrative, directement aux ordres du gouvernement, la possibilité d’arrêter par avance, sans avoir commis de délit, des manifestants. L’interdiction de dissimuler, même partiellement, son visage, de toute manière déjà interdite dans le droit commun, devient une arme aux mains de forces de police qui pourront mettre en garde à vue quiconque viendrait avec une écharpe, un foulard ou tenterait de se protéger des quantités de gaz lacrymogène déversés démesurément à chaque manif. Chalumeau se distingue particulièrement en faisant preuve d’une crasse ignorance de ce que sont les mouvements sociaux dans notre pays. En effet, selon lui « Le niveau de violence a beaucoup augmenté et il est normal que la société s’adapte ». Il oublie (ou il ment) ce qu’était les manifestations des sidérurgistes, notamment celle du 23 mars 1979 qui fera la couverture des magazines qui parleront de 121 vitrines brisées, 54 véhicules incendiés, 116 blessés parmi les forces de l’ordre. Ou alors les révoltes urbaines de 2005 avec 4 morts, 217 policiers blessés (on ne connaît pas le nombre de blessés parmi les émeutiers), 8 973 véhicules brûlés, 144 bus de la RATP endommagés ainsi qu’une centaine de véhicules de la poste détruits. Aujourd'hui les dégradations des édifices auraient coûté entre 200 et 250 millions d’euros aux assurances avec 233 bâtiments publics et 74 bâtiments privés dégradés ainsi que 18 lieux de culte. 4 770 personnes auront été arrêtées et 4 402 placées en garde à vue, 763 incarcérées. Nous pourrions remonter plus avant pour prouver à l’ignorant Chalumeau que les violences des manifestations des Gilets jaunes, ce n’est rien à côté de ce que notre pays a connu, même récemment. Rien en tout cas qui ne justifie la loi liberticide qu’il a voté avec enthousiasme. Il est vrai que les médias s’en donnent à cœur joie pour dénoncer les violences sur le matériel et les menaces sur les personnes qui seraient le fait des Gilets jaunes. Certains députés LREM vont jusqu’à imputer ces faits aux membres de la France insoumise et aux députés LFI parce qu’ils soutiennent le mouvement des GJ… C’est une constante que de s’en prendre à la FI depuis le début du mouvement. Pourquoi donc ? Auraient-ils peur, ces LREM, que la France insoumise soit reconnue par les GJ comme le seul mouvement politique qui les soutiennent ? Pourtant, les médias n’ont de cesse de démontrer que la FI ne tirera aucun profit du mouvement des GJ, que ce mouvement est un mouvement de décervelés qui ne croient qu’aux théories du complot. Qu'espère la fondation Jean-Jaurès, aidée de quelques sociologues, le tout proche du défunt PS, en calomniant ainsi un mouvement populaire ? Récupérer des voix de droite et d’extrême-droite ? Ce qui ne serait même plus surprenant puisqu’on voit un ancien premier ministre socialiste, Valls, aller manifester avec cette extrême-droite franquiste en Espagne...

Ces députés resteront marqués à jamais comme étant les fossoyeurs de la démocratie comme le furent les députés qui, en 1940, ont voté les pleins pouvoirs à Pétain. Quelle sera la prochaine infamie qu’ils voteront ?


L’obs, le basculement définitif à droite

Que croyez-vous que l’Obs choisisse de mettre en une ? Les revendications de justice sociale et fiscale des Gilets jaunes ? Les dérives autoritaires de Macron et de sa majorité de godillots ? Du silence de Le Pen face au mouvement populaire dont elle prétend être la porte-parole ? Des velléités d’intervention de Trump au Venezuela comme les USA ont l’habitude faire ? Non, pas du tout. Sa une il la fait pour calomnier Mélenchon et la France insoumise. Dix pages pour démonter le député de Marseille ! Incroyable ! Où est-il l’hebdomadaire qui dénonçait le guerre d’Algérie ? Qui s’élevait contre les tortures ? Qui soutenait les luttes pour l’avortement ? Qui soutenait les peuples dans la lutte contre le colonialisme ? Disparue cette histoire glorieuse du Nouvel Observateur, envolée avec son rachat par Xavier Niel et Mathieu Pigasse, soutiens inconditionnels de Macron et faisant partie de cette quarantaine de propriétaire de 95 % de la presse radio, télévisée et papier. Il est vrai que les 5 millions d’euros de subventions touchés de la part de l’État (chiffres 2014) musellent encore plus l’indépendance éditoriale de l’hebdomadaire… Lançons auprès de ceux que nous connaissons le mot d’ordre de boycott de ce torchon qui se prétend social-démocrate (sans doute tendance Hollande) mais qui n’est plus que la carpette de Macron.


(1) Gjsciences, par des méthodes scientifiques, a calculé que sur six villes, dont Toulouse (17 880), Paris (12 112), Marseille (4 563) et Bordeaux (4 877), il y avait 46 491 manifestants. Voir leur méthode de calcul sur :

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