top of page

Semaine du 18 au 24 février

  • Photo du rédacteur: administrateur
    administrateur
  • 26 févr. 2019
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 mars 2019


Ford, Ascoval et les autres…

La désindustrialisation de notre pays continue au nom de la rentabilité maximum du Capital. Ici, peut importe l’intérêt commun. Peu importe que des centaines de salariés aillent rejoindre dans la précarité les centaines de milliers qui y sont déjà. L’essentiel étant toujours que les profits du 0,1 % de plus riches de la planète soient préservés. Parce que leurs profits valent plus que nos vies.


Ford, Blanquefort

Chez Ford, toutes les tentatives pour maintenir une activité sur le site de Blanquefort se sont heurtées à la volonté du constructeur américain de ne pas accepter de repreneur. Avec l’argument pour le moins scandaleux qui est de dire que le Plan de Sauvegarde de l’Emploi est plus intéressant pour les salariés que l’offre incertaine du repreneur potentiel Punch. Un PSE, si mal nommé, est en fait un plan de licenciement pour les 800 salariés du site. Les gesticulations du ministre de l’économie n’ont eu aucun effet sur la décision du groupe US. Quant aux 15 millions d’aides à l’emploi versés à Ford par les collectivités locales et l’État pour moderniser l’usine et sauver les emplois n’ont servi à rien ! On peut même dire qu’elles ont été à fonds perdus. Comme d’ailleurs c’est trop souvent le cas : on verse des aides aux entreprises sans jamais demander de contreparties. Dans cette affaire, on remarquera aussi l’impuissance du ministre, Bruno Lemaire, qui avait beau jouer les gros bras : Ford l’a considéré comme pas grand chose. Au demeurant, pouvait-il en être autrement ? Quand on défend l’ultra-libéralisme, on ne peut pas s’étonner que l’État soit jugé comme quantité négligeable. Pourtant, les salariés avaient envisagé le maintien du site en travaillant pour Renault et Peugeot où ce même État est actionnaire. Mais non, la logique de compétition a paralysé cette solution, les deux constructeurs n’ayant pas donné suite à cette possibilité. Il est vrai qu’ils préfèrent fabriquer dans des pays à moindre coût salarial. Parce que leur vision est celle du profit, pas de l’intérêt général.

Salariés d'Ascoval en colère

Ascoval et Altifort

Un autre exemple de cette dégradation du tissu industriel est le fiasco que nous avions annoncé concernant Ascoval. Cette aciérie, une des dernières en France, était encore récemment filiale du groupe Vallourec. Ce dernier, évoquant le même principe de rentabilité maximale que Ford, a décidé de se séparer du site de Saint-Saulve, dans le Nord. Lemaire, toujours lui, accompagné de Xavier Bertrand, LR, ont pourtant crié victoire lorsque Altifort était pressenti comme sauveur d’Ascoval. Las, ce groupe n’a pas été en capacité de réunir les 25 millions d’euros de fonds propres qui auraient permis de boucler le rachat. Il faut reconnaître au groupe Altifort que pas une banque ne s’est présentée pour faire la jointure ! D’autre part, Altifort ayant sa note de confiance dégradée auprès des assureurs-crédits a été contraint de payer immédiatement ses fournisseurs ce qui a conduit à des décaissements de 10 millions d’euros. La trésorerie du groupe a été ainsi dégradée, compliquant la recherche de financement… Pourtant, l’État, la région et un financement pour les salariés via la prime d’activité devaient permettre de dégager 14 millions d’aides publiques. Une nouvelle fois, les pouvoirs publics sont prêts à financer la carence des entreprises défaillantes dans leur gestion, avec de l’argent qui est le nôtre, sans aucune garantie ! Pour les syndicats, et notamment la CFDT, qui se félicitaient d’une solution conjointe pouvoirs publics, groupe industriel et syndicats, c’est la douche froide ! Comment ont-ils pu croire à ce montage où des intérêts opposés auraient été dépassés ? Comment ont-ils pu croire en la parole d’un ministre qui est le valet fidèle du libéralisme ? Conclusion, le mercredi 27 février, la justice prononcera sans doute la liquidation de l’entreprise et 281 salariés iront rejoindre pôle emploi… Et une entreprise au savoir-faire très spécifique disparaîtra de notre territoire, sans prendre en compte le seul élément qui compte : le bien commun.


L’antisémitisme

Voici donc ce qu’à trouvé la Macronie pour jeter ses opposants à l’opprobre publique. Voici donc qu’à grand renfort de cadavres, BHL, Finkielkraut, Goupil et autres tordus de l’esprit, Macron essaie de sauver la face en tentant d’agréger autour de lui une partie de la population. Voici donc ses alliés dans la défense d’un monde qui conduit à la catastrophe, qui s’occupent de faire le travail. Le cadavre en décomposition du PS joue bien le rôle : le voici appelant à des manifestations partout en France, en oubliant évidemment d’y associer la France insoumise. Bien entendu qu’il faut condamner et se mobiliser à chaque fois que la bête immonde relève la tête pour la lui trancher aussitôt. Mais le faire avec ceux qui, dans l’histoire, ont toujours été aux côtés des oppresseurs, de l’affaire Dreyfus à la collaboration, c’est une faute impardonnable. Ce n’est pas la gauche (la vraie) ou l’extrême-gauche (où on met un peu tout) qui organise un débat sur les juifs comme le fait un ministre d’extrême-droite en Autriche. Les condamnations pour actes antisémites, c’est toujours contre l’extrême-droite, du FN aux identitaires, pas contre la FI, ni le NPA, ni les antifas ! Le scandale ici c’est l’instrumentalisation de la dérive de quelques imbéciles contre les opposants de gauche à Macron avec l’aide de la social-démocratie. Qui va jusqu’à assimiler l’antisionisme à l’antisémitisme, qui en serait la forme moderne. Quelles sont les études qui permettent de dire ça à part les propos des squelettes excités que nous avons ci-dessus désignés ? Macron a décidé, seul comme d’habitude, que l’antisionisme devra être inscrit dans la loi pour pouvoir le condamner. C’est en tout cas la déclaration qu’il fait devant le très réactionnaire CRIF à son repas annuel. Pour revenir dessus dès le lendemain, sans doute parce que cette disposition ne pourrait pas être législative : on ne peut pas condamner une opinion qui ne s’inscrit pas dans un cadre raciste ou antisémite. En effet, la critique antisioniste vise la politique d’expansion territoriale d’Israël et de répression contre les Palestiniens. Quant à la remise en cause de l’existence de l’État d’Israël, c’est un sujet qui ne semble effleurer personne. Mais qui a surgi opportunément dans le cadre de la diffamation du mouvement des Gilets jaunes qualifiés tour à tour de gros beaufs, de racistes, d’homophobes, de sexistes, de factieux et maintenant, offense suprême, d’antisémites.

On peut se demander si, pour certains l’antisémitisme n’est pas le nouveau casus belli qui fournit l’alibi de la rupture avec une gauche qui veut vraiment changer le monde, contrairement à la social-démocratie qui vit très bien, à travers ces élites, avec ce monde ultra-libéral. On voit que c’est d’ailleurs le prétexte pris pour un certain nombre de députés travaillistes pour fuir la direction plus radicale prise par l’équipe de Jeremy Corbyn. Ils pourront, comme l’ont fait nombres de députés PS, LR et EELV, aller rejoindre la réaction pour participer à la soupe…


Le Grand débat national

Entreprise inouïe de propagande du macronisme, le Grand débat n’est pas ce que les médias veulent nous faire croire. Ainsi, une étude du Monde qui, pour une fois, fait un travail d’investigation plutôt neutre, montre les mensonges de la République En Marche. Ainsi le succès annoncé par les porte-flingues de Macron sur le million de participants sur le site doit-il être très relativisé. En effet s’il y a bien 230 000 contributions, il y a aussi 780 000 réponses au questionnaire sur les quatre items proposés. Cela correspond bien au million de participants annoncés. Déjà, 1 million sur 45,5 millions d’inscrits sur les listes électorales en 2018, sur près de 52 millions de personnes majeures, la réussite est toute relative : à peine 2 % de la population en âge de contribuer. On peut nous répondre que c’est mieux que le nombre de manifestants Gilets jaunes… Exact ! Mais les Gilets jaunes n’ont pas mis 15 millions d’euros dans un débat, ni ne monopolisent des dizaines d’heures ininterrompus de discours présidentiel, ni n’ont toute la presse qui en fait le panégyrique !

Un exemple ici : la NR où on voit chaque jour un article vantant le succès des réunions dans le cadre du Grand débat, s’extasiant devant les stands à la gare de Tours le 21 et 22 février (où il n’y aura quasiment personne…). Ne ratant jamais l’occasion de s’émerveiller sans aucune critique, jamais, des déplacements ministériels sous haute surveillance policière de quelques ministres dans notre département. Le seul point noir que relève ce journal, c’est le peu d’enthousiasme manifesté en Indre-et-Loire ! Citons une partie de l’article en question : « À Esvres-sur-Indre par exemple, commune de près de 6 000 habitants aujourd’hui, les cahiers de doléances mis à la disposition des citoyens en mairie sont restés vierges. Rien, nada, walou ! Pas une ligne remplie sur les registres à l’en-tête de la République. À Saint-Roch, une seule contribution a été enregistrée, pour 1 274 habitants et encore, elle concerne… un litige de voisinage ! Édifiant. Les contributions n’ont guère été plus massives dans les villes, au prorata de leur population. À Tours, on a recensé 200 contributions, pour près de 150 000 habitants. » C’est qu’on nous engueulerait presque de ne pas participer ! Et ce journal d’oublier de parler des réunions autour du Grand débat qui ne se passent pas comme prévu et où les organisateurs sont obligés de passer outre l’organisation convenue. Ça, jamais…

Le Monde se penche donc sur ce million d’inscrits sur le site. Il y a bien eu 1 million de contributeurs sur le site. Mais le terme contributeur regroupe ceux qui n’ont répondu qu’aux questions rapides et ceux qui ont répondu aux questions ouvertes. Ainsi, les 3/4 des contributeurs n’ont rempli que les questions rapides (celles en question à choix multiple). Pour les contributeurs réels, 243 000, l’examen du Monde laisse entrevoir des « copies au niveau très variable ». Ainsi, 57,6 % des contributeurs se sont limités à une seule thématique. Seuls 12,8 % sont allés au bout des quatre. En fait, il n’y a eu que 50 000 contributeurs uniques sur chacun des thèmes. Enfin, Le Monde relève que « on peut tout à fait dire qu’il y a eu plus d’un million de contributions au grand débat, mais il faut cependant noter que la plupart d’entre elles restent très succinctes. Sur les quelques 4 millions de réponses aux 72 questions ouvertes des différents questionnaires, 1,8 million sont totalement vides et 800 000 comportent moins de 10 mots. 15 % des contributeurs ont écrit moins de cent mots dans la totalité de leurs contributions. » On est donc à quelques jours de la fin du débat, très loin du succès annoncé ! En réalité, seuls 0,46 % de la population aura donc contribué totalement à ce Grand débat qui prend les allures de Grande entourloupe. En ce qui concerne les réunions organisées, nous avons pu constater que le compte-rendu était toujours fait par un proche de l’organisateur : assistant d’un(e) député(e) ou du maire qui organise. Ce qu’il y a dedans n’est jamais soumis aux participants… On peut donc se demander à quelles manipulations peuvent s’adonner les organisateurs…


Les Gilets jaunes…

Les manifestations continuent ! Bien que le nombre de manifestants soit réduit à environ 700 à 800 sur les deux derniers samedis à Tours, le mouvement ne s’essouffle pas : il se cherche. La question de l’organisation pour durer est maintenant un thème central des réunions de Gilets jaunes. En effet, si les actions restent le moyen de continuer à être visible, il n’en demeure pas moins que la question d’une organisation est essentielle : déjà, éviter la dispersion des actions et des manifestations qui en minimisent l’impact. Ensuite, continuer à élaborer une plate-forme revendicative qui sera portée au niveau national par l’Assemblée des Assemblées Générales, comme à Commercy où la première a eu lieu le 27 janvier. La prochaine se tiendra le 5 avril à Saint-Nazaire. La plate-forme de Commercy se trouve ici en infra.

De plus, il y a nécessité d’aller à la rencontre des salariés sur leurs lieux de travail si ce mouvement veut imposer ses revendications, qui sont les mêmes que celles des travailleurs. Il semble ici que les syndicats freinent tous des quatre fers. Peut-être leurs appareils ont-ils quelques intérêts particuliers à préserver dans ce système…

Un projet de QG est à l’étude qui permettra un lieu de rencontre et de discussion sur le département. D’autre part, nos communes verront prochainement se tenir l’AG des Gilets jaunes de Touraine, le 8 mars à 18h à Saint-Étienne-de-Chigny, salle du conseil municipal et le 22 mars à Fondettes, même heure, salle Léon Sonzay.


Petit jeu sur un simulateur budgétaire…

Le Monde, encore, a publié un simulateur sur les dépenses et les recettes publiques qui se trouvent dans les revendications des Gilets jaunes. Le rédacteur de ce post s’est livré au jeu. Voici les cases remplis sur les choix budgétaires :

Bien, on pourrait donc s'attendre à ce que cette dangereuse proposition de dépenses et de recettes soient une catastrophe pour notre économie du point de vue de l'orthodoxie que prônent les économistes libéraux. Voyons donc le résultat :

"Vous avez sélectionné 13 dépenses (pour un montant estimé à 91,3 milliards d'euros) et 16 économies (pour un montant estimé à 100,4 milliards d'euros)."

Ainsi donc, par ces choix, l'Etat serait excédentaire de 9,1 milliards d'euros !

Nous mentirait-on ? Sans aucun doute, OUI !



Commentaires


Les commentaires sur ce post ne sont plus acceptés. Contactez le propriétaire pour plus d'informations.

Nous contacter :

fondettes.insoumise@gmail.com

Tél : 06 95 83 00 50

Nous vous invitons à consulter le site de la France insoumise : https://lafranceinsoumise.fr

Et à visionner sur youtube la chaîne indépendante :

Le Média

2018 FI Fondettes, Luynes et Saint-Etienne-de-Chigny

Nous avons reçu votre message ! Nous allons

bottom of page