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Mardi matin, Macron l'embrouille...

Ce mardi, Macron a tenté de répondre au mécontentement qui se généralise dans notre pays et qui a pris la forme des manifestations de Gilets Jaunes.

Dans un discours où il a mélangé la politique générale et des mesures de court terme, il prouve une nouvelle fois son incapacité à comprendre ce qui se passe. De plus, il annonce des décisions à long terme qui sont largement au-delà de son mandat et qui sont incohérentes entre elles, qui le sont aussi au regard de la lutte contre le réchauffement climatique et ne répondent pas à une réelle transition écologique. D'abord, il commence son discours en disant comprendre la mauvaise humeur des français. Bien, c'est tardivement, mais c'est dit sans doute à tort : il entend, qu'il comprenne, c'est autre chose ! Il évoque la désintoxication des énergies fossiles que nous devons opérer. Dommage que le gouvernement ait récemment autorisé Total à forer la Guyane pour y trouver du pétrole...

L'intoxication, c'est celle de nos concitoyens qui doivent se déplacer de plus en plus pour trouver du travail, pour travailler, faire leurs courses, emmener les enfants à l'école, trouver des services publics... et qui ne peuvent pas faire autrement. Parce qu'ils sont de plus en plus éloignés des centres villes et même des centres péri-urbains en raison de la spéculation sur l'urbanisme, y compris par les sites de location temporaire. Parce que partout, les transports communs publics ont été sacrifiés à la concurrence et aux injonctions de l'Union Européenne. Parce que le maillage de voie ferrée (1) a été remplacé par des cars privés (les fameux cars Macron). Parce que l'augmentation du coût de la vie et la stagnation des salaires vers le bas ne leur permettent plus de boucler les fins de mois (2). Tout ça, il ne l'a pas compris puisqu'il ne changera rien à la politique fiscale du gouvernement. L'ISF ne sera pas rétabli, le CICE sera versé aux entreprises (3,5 et 40 milliards d'€) et les allègements fiscaux aux entreprises sont passés de 11 milliards d'€ en 2014 à 34,5 en 2017 sans aucune influence sur le taux de chômage !. Ce manque à gagner, c'est dans la poche des 99% de nos concitoyens qu'il ira le chercher ! Son annonce de plan de développement, très floue, risque de se retourner vers les Régions qui devront financer... avec quoi ? Alors qu'elles sont déjà, comme les départements, au bord de l'asphyxie pour cause de transferts des dépenses autrefois de l’État vers elles et eux...

Ensuite, le nucléaire. Il est probable que la sortie du nucléaire, qui couvre 72% des besoins en électricité provient de cette source, conséquence du choix fait dans les années 70 pour satisfaire le lobby nucléaire et participer à une certaine idée de la grandeur de la France, ne soit pas aussi simple que ça. Il doit être accompagné de mesures qui permettent à la fois de consommer moins (exemple : l'isolation thermique) et à ne pas consommer du tout. En effet la meilleure énergie préservée est celle qui n'est pas consommée. Évidemment, pas comme le dit Buzin, toujours prête à une ânerie, en débranchant son chargeur de téléphone quand il ne sert pas : gain de 0,25watt/heure, soit 16 fois moins que lorsqu'il charge votre téléphone. Ça me rappelle les bonnes âmes, au milieu des années 80, qui m'incitaient à ramasser les papiers dans la rue pour lutter contre la pollution, fermant d'autre part les yeux sur Synthron, à l'époque Protex, qui polluait (et continue à polluer), son environnement et même plus. L'annonce de la fermeture de 14 réacteurs nucléaires (sur les 58...) est en retrait du programme de Macron et est en fait renvoyé très largement au-delà de son mandat, en 2035. Ça ne réponds même pas à l'engagement de la Loi de transition énergétique de 2015 qui prévoyait de réduire le parc nucléaire à 50%... en 2025 ! Macron réduit le nombre et allonge le délai en essayant de nous faire croire qu'il a une volonté ferme de respecter son programme (il nous le sert assez souvent le « j'ai été élu pour ça). D'ailleurs, il le justifie en expliquant que son programme avait été un peu hâtif et ne tenait pas compte de contraintes techniques qu'il connaît maintenant. Il avoue donc l'amateurisme de son programme en matière d'écologie. Maintenant, les 44 réacteurs qui resteront en activité en 2035 auront pour la plupart plus de 40 ans, ce qui est précisément l'âge de Fessenheim, la plus vieille et la plus problématique de nos centrales. De plus, il ne ferme pas la porte à l'EPR, demandant même à EDF de travailler sur « un nouveau nucléaire » (?) (3) ! Or cette solution n'a, pour le moment, fait preuve d'être débarrassé d'aucun des inconvénients que l'on reproche aujourd'hui aux centrales REP (Réacteur à Eau Pressurisée). Avec des coûts prohibitifs à la construction (3 milliards prévus, 11 milliards en réalité) et des problèmes techniques (sur le couvercle et le fond de la cuve, qui contient le cœur nucléaire du réacteur, problème de fissures). Macron, qui décidément nous surprendra, vante dans son discours, la fiabilité et le faible coût de l'énergie nucléaire. Inclue-t-il le coût exorbitant que nous devrons débourser lors du démantèlement des réacteurs, soit pour la moindre estimation 75 milliards d'€ (EDF, chiffre contesté par un rapport parlementaire de 2017) et probablement 2 à 3 fois plus ? Et que nous dit-il des dizaines de milliers de tonnes de déchets enfouis ou de déchets qu'on ne saura pas retraiter ? Ou du risque d'incident grave, supposé ne jamais arriver, comme à Tchernobyl ou à Fukushima ? Le gouvernement précise toutefois qu’aucune centrale ne sera complètement fermée, pour limiter les conséquences sociales et économiques pour les territoires. Ce scénario est relativement conforme à celui avancé par EDF, qui défendait l’idée d’atterrir en 2035 avec une douzaine de fermetures... Et sous ce quinquennat, il n'y aura finalement que la fermeture... de Fessenheim !

Autre annonce, carrément présentée comme une mesure inédite, celle de la fermeture des centrales à charbon d'ici 2022. Là, c'est vraiment se foutre du monde : il en reste 4 en France. Ces fermetures étaient déjà programmées dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) d'ici 2028 ! L'annonce ne coûte pas chère !

L'ensemble de ces fermetures est corrélé au développement des énergies renouvelables en multipliant par 3 le parc éolien et le photovoltaïque multiplié par cinq. Déjà, pour l'éolien, la production est de 4,5% de la production d'électricité (tous les chiffres ici cités sont issus d'EDF(4). Donc, ce pourcentage devrait être porté à 13,5%. Le solaire, c'est 1,7% ! Il devra passer à 8,5%. En ce qui concerne l'hydraulique, sauf à développer localement de petites unités, le parc n'est plus expansible compte-tenu qu'il n'y plus de grands sites aménageables il représente 10,1% des ressources. Il restera alors à trouver 20% de nouvelles sources, réparties entre le thermique à flamme (dont le charbon sera exclu) et la bio-masse (actuellement 1,7%). Or les expériences en matière de bio-masse sont catastrophiques : déforestation, au détriment des cultures vivrières... Et comme Macron propose de la développer pour contribuer à la hausse de revenu des paysans français, attendons-nous à une sur-utilisation de produits phytosanitaires (pas du tout sanitaires, au demeurant). En ce qui concerne l'éolien, existe-t-il une industrie française capable de répondre à cette future demande ? Non, il faudra se fournir chez les Chinois (28,8% du marché), les Allemands (13,1%), les Danois (11,9%), les Américains (9,6%) et les Espagnols (5,4%) ! Il n'y aura pas ici d'association de la transition écologique et du sociale, en tout cas dans notre pays. Pour le photovoltaïque, hors le problème des terres rares et du retraitement qui sont sources au début et à la fin du processus de dévastations écologiques et de pollutions aux métaux lourds, sur les dix premiers producteurs mondiaux, neuf sont chinois (qui représentent maintenant plus de 60% du marché mondial) et un canadien ! Encore une fois, aucune volonté de développer cette industrie en France. Ces deux annonces contribueront, de plus, à accentuer le déficit de notre balance commerciale. Quels sont les moyens mis en œuvre pour cette transition ? De 5 à 7 ou 8 milliards par an. Autrement dit, pas grand chose ! Soit 2 à 3 milliards d'€. Même pas les 3,5 milliards d'ISF qui ne rentreront plus. Très loin des 60 à 80 milliards d'€ de fraude fiscale chaque année !

La concertation selon Macron !

Du point de vue de la transition énergétique, tant les annonces que les sommes, c'est clairement de l'enfumage !


Qu'en est-il du volet social ? Paroles, paroles, comme disait une chanson. Des déclarations d'intentions, quelques mesurettes (qui, de fait, existaient déjà comme la prime aux changements de fenêtre et qui a faille disparaître avant cette intervention de Macron dans le budget 2019), la reprise de l'histoire de la fameuse prime de 2 à 4000€ pour changer de véhicule... Une prime pour changer sa chaudière à fuel variant jusqu'à 3000€ selon les ressources... Une éventuelle fluctuation de la taxe sur les carburants pour atténuer les variations de cours du brut, aussitôt annoncée par De Rugy comme étant non pas le retour à cette fluctuation mais un système qui sera mis en place et dont il dit que c'est trop technique pour l'expliquer ! C'est sans doute que lui-même ne l'a pas saisi. Mais surtout, comme Macron n'a rien compris, il s'évertue à expliquer que c'est parce que nous ne saisissons pas la portée de ces réformes que nous descendons dans la rue. Aussi, il reprend son thème que nous traduisons ici en ces termes « il faut expliquer à ces cons que j'ai raison » de mener des réformes qui nous enfoncent et qui donnent le sourire aux plus riches. Et de parler de concertation, sans doute la même qu'il a appliquée lors de la pseudo-négociation autour des ordonnances travail. Il est étonnant, d'ailleurs, le grand silence des patrons dans ces affaires. Leur seule plainte vient du manque à gagner sur les quelques jours de blocage, aussitôt entendue par leur Président : étalement des charges qui devaient être perçues, ouverture de dimanches supplémentaires dans les magasins, mise à la poubelle de la vignette poids lourds... Là, il entend et comprend.

Enfin, il refile le bébé des gilets jaunes à son petit valet, De Rugy, qui sera chargé de les recevoir. Alors que le matin même, Griveaux, porte-parole du gouvernement, excluait cette réception, c'est dire l'état d'impréparation et d'improvisation de ceux qui « gouvernent » la France. Déjà, renvoyer cette délégation au seul Ministre de la transition écologique, c'est n'avoir pas saisi qu'il n'y avait pas que la taxe sur les carburants qui a lancé des dizaines de milliers de français sur les pavés ces deux derniers samedis. De plus, qui compose cette délégation que De Rugy va recevoir ? Celle auto-désignée des soi-disant représentants les gilets jaunes, hétéroclite et qui porte des messages très éloignés les uns des autres. Entre suppression des taxes, des charges, rétablissement de l'ISF et démission de Macron... Il suffit de consulter les réseaux sociaux pour comprendre que cette représentation n'est justement pas représentative. Qu'aura De Rugy à leur dire ? Sans doute rien de plus. Ces litanies qu'on entend depuis quelques mois sur notre pouvoir d'achat qui a augmenté, sur Macron, chef des progressistes contre les populistes, Hérault (à défaut d'être héros) mondial de la lutte pour le climat, mais rien d'autre.


Il n'y a donc aucune mesure sociale d'accompagnement à la transition écologique annoncée par Macron ce matin !

Voici les propositions que fait la France Insoumise via ses députés, suivie d'une lettre ouverte de François Ruffin à Macron :


« Les gilets jaunes, soutenus par plus de 70 % des Français·e·s ont exprimé pour le deuxième weekend consécutif leur colère et leurs attentes, qui ne retombent pas aujourd’hui.

Partout en France, des revendications de justice sociale et environnementale se sont exprimées pacifiquement mais avec la détermination du désespoir. Ce désespoir est le produit de la politique du président des riches, injuste et méprisante. Celui qui disait cet été « qu’ils viennent me chercher » est responsable du fait que les gens l’aient pris au mot . Le groupe parlementaire de la France insoumise demande ce jour, alors que le budget 2019 n’est pas encore voté, la mise au vote immédiat des mesures suivantes : – le rétablissement de l’ISF – la suspension des hausses des taxes sur les carburants.

Alors que le discours du président devant le Conseil National de la Transition Écologique ne dessine aucune vision cohérente de ce que doit être la planification écologique et l’écologie populaire, nous proposons de rectifier le budget : – la fin des niches fiscales anti-écologiques (kérosène aérien, fioul des bateaux de croisière, gazole routier) – la fin de l’injustice fiscale par l’établissement de 14 tranches d’impôts – la re-nationalisation des autoroutes – la réaffectation des 40 milliards du CICE à la transition écologique, notamment de façon prioritaire vers la rénovation thermique des 7 millions de logements « passoires » – Enfin, dans le cadre des discussions budgétaires, la réception d’une délégation de gilets jaunes à l’Assemblée Nationale pour que leurs propositions soient entendues par les députés.

L’écologie sera populaire ou ne sera pas. »

Lettre de François Ruffin :


« Jusqu’à quand, Monsieur Macron, abuserez-vous de notre patience ? Avant même votre élection, à la veille du second tour, je vous adressais une «Lettre ouverte à un président déjà haï» : «Vous êtes haï, vous êtes haï, vous êtes haï. Je vous le martèle parce que, avec votre cour, avec votre campagne, avec la bourgeoisie qui vous entoure, vous êtes frappé de surdité sociale. Vous n’entendez pas le grondement : votre heure, houleuse, sur le parking des Whirlpool, n’était qu’un avant-goût. C’est un fossé de classe qui, face à vous, se creuse.» Avec douze fois «vous êtes haï» en une trentaine de lignes, je vous prévenais avec un rien d’insistance. Et stylistiquement parlant, je ne porte pas ce texte en bandoulière comme une fierté littéraire. Sur le fond, néanmoins, je n’en renie rien, l’avertissement sonnait juste : vous êtes aujourd’hui haï, massivement haï. C’était en germe hier, on assiste désormais à la moisson. Le fossé s’est transformé en gouffre. Ce rejet, dont vous êtes l’objet, les sondages ne font que l’effleurer. Eux mesurent votre cote d’amour, et elle plonge, certes, elle est basse, mais dans le même étiage d’impopularité que vos prédécesseurs, 20 %, 25 %, qu’importe : un socle demeure, un socle qui tiendra peut-être tout votre quinquennat, un socle qui peut même suffire à remporter des scrutins, abstention et division aidant. Ce que les instituts ne mesurent pas, en revanche, c’est le dégoût, puissant, virulent, que vous suscitez chez, combien ? à la louche un quart ? un tiers ? des Français. Vous l’avez palpée par vous-même, cette haine, de la Lorraine aux Ardennes, de la Marne à la Somme, lors de votre semaine d’«itinérance mémorielle». Vous avez fait le jovial, «j’aime aller au contact», «je reviendrai plus souvent», mais ce ressentiment, dans votre propre peuple, a bien dû vous meurtrir. Et, je l’espère, vous alerter. Samedi dernier, surtout, qu’est-ce qui rassemblait les «gilets jaunes» ? Qu’est-ce qui les unissait, bien plus que le gazole ? Qu’est-ce qui, par-delà mille différences, leur faisait un trait commun ? Vous. L’aversion que vous provoquez. Et ça se comprend. Vous avez déchiré le contrat social. Vous déchirez la France. Depuis votre entrée à l’Elysée, vous menez une politique injuste, si manifestement injuste : comment le corps social n’en serait pas heurté, violenté ? Car il fallait oser : supprimer l’impôt de solidarité sur la fortune, et en même temps, en même temps, relever la CSG pour les retraités, gratter cinq euros sur les APL des locataires, éliminer 200 000 contrats aidés ? C’est si excessif, tellement abusif : ça ne touche pas qu’au porte-monnaie, au «pouvoir d’achat», l’orgueil d’un peuple en est blessé, son honneur : on se moque de lui, son propre chef de l’Etat se moque de lui. Et à cette injustice, à cette évidence de l’injustice, comme on jette du sel sur une plaie, vous ajoutez l’arrogance de l’injustice, à grand renfort de «gens qui ne sont rien», de «feignants», de «Gaulois réfractaires», de «vous n’avez qu’à traverser la rue» et autres «pognon de dingue», comme des provocations renouvelées. Vous êtes fou. Je vous écoute, et je me dis : «Il est fou.» Vous êtes frappé d’hybris, de la «démesure» des héros antiques, qui se prenaient pour des dieux. Le sort s’acharne alors sur eux, le malheur crève la montgolfière de leurs égos, bref, les ramène à leur humaine condition, les yeux percés d’Œdipe pour enfin voir. Et l’on pourrait parier - par quelle lumière ? - sur votre retour à la réalité et à l’humilité, pseudo-Jupiter qui remet les pieds sur Terre. Il faut espérer, toujours. Croire en l’homme, soit. Mais votre hybris, votre démesure, ne vous est pas propre. Elle vous dépasse. C’est celle d’une classe qui s’est coupée du monde commun, qui s’est détachée de la nation. C’est celle d’une caste qui a vu sa fortune multipliée par sept en vingt ans, et qui néanmoins défiscalise, optimise, paradise, panamise, caïmanise, qui relègue l’intérêt général derrière celui des multinationales, qui cumule rachats d’actions, dividendes, golden parachutes et aux autres stock-options, et qui, en même temps, en même temps, sans honte, s’en va prôner au peuple des salariés, des retraités, de se serrer la ceinture, de faire des sacrifices. Bref, c’est celle d’une élite qui se place au-dessus de l’humanité, de ses lois, sur un Olympe pour nantis et qui se croit tout permis. Vous êtes fous, collectivement fous. Je suis inquiet, vraiment. Pas pour vous, du tout, mais pour mon pays que vous menez à la folie. A bon entendeur. »


(1) Au même moment, la presse nous annonce que la réouverture de petites lignes en Allemagne a pour conséquence moins de voiture.

(2) Notons que l'INSEE, qui nous annonce d'autre part une hausse du niveau de vie en 2018, a publié un rapport qui prouve que ce niveau de vie a baissé en France entre 2008 et 2016. Enfin, des économistes commencent à contester le mode de calcul de l'INSEE qui minimiserait le taux d'inflation. Comme Philippe Herlin qui a reconstitué le pouvoir d'achat de 1995 à 2015 comparé aux critères de choix de l'indice INSEE : « Le pouvoir d'achat c'est la différence entre l’augmentation des salaires et l'inflation. Connaître l'augmentation des salaires c'est assez facile car tout est déclaré aux impôts, c'est une donnée simple à obtenir. Par contre mesurer l'inflation c'est déjà plus compliqué il faut faire des hypothèses : on détermine un panier des ménages en essayant de faire en sorte qu'il représente au mieux les habitudes de consommation de l'ensemble des Français.[...] Dans ce fameux panier de l'indice des prix à la consommation le logement pèse pour 6% ce qui est un chiffre ridicule, il n'y a quasiment aucun français qui ne consacre 6% au logement (...) C'est plutôt 15/20% du budget des ménages. En minorant le logement on efface toute la hausse des prix du logement qui a eu lieu en France un peu au début des années 90 et surtout depuis les années 2000.(...) Toute cette hausse des prix des loyers, des crédits immobiliers, est complètement passée à l'as dans l'indice des prix à l'INSEE, c'est le premier gros facteur de minoration de l'indice des prix en France. […] "L'effet qualité" apparaît le plus important dans les produits technologiques mais aussi des produits alimentaires. Pour bien comprendre cet effet qualité : si vous achetez un nouvel iPad et que le prix est plus élevé que l'ancien, pour vous c'est clairement une perte de pouvoir d'achat parce qu'il coûte plus cher ! Mais l'INSEE va considérer que comme ce nouveau modèle est plus puissant, qu'il a plus de fonctionnalités, vous en avez plus pour votre argent donc "nous l'INSEE" on va mettre un prix égal ou même inférieur à l'ancien, ce qui fait que pour l'INSEE il n'y aura pas de hausse des prix... Ça tire vers le bas l'indice. »

(3) Donc soit l'EPR, soit des centrales à fusion toujours théoriques à ce jour et pour quelques dizaines d'années encore, si on y arrive et quelques fadaises reprises par Dupont-Aignan, loin d'être un expert, sur la destruction par laser des déchets (ne riez pas, ce clown est inquiétant...) sur la base d'un article qu'il n'a sans doute pas lu...

(4) https://www.edf.fr/groupe-edf/espaces-dedies/l-energie-de-a-a-z/tout-sur-l-energie/produire-de-l-electricite/le-nucleaire-en-chiffres

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