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Macron, recours européen contre la montée des nationalismes ?

Dernière mise à jour : 4 nov. 2018


Immédiatement, la réponse à cette question est NON ! Bien au contraire, il est de ceux qui sont la cause de la montée des nationalismes de droite extrême !


Dans un entretien à Ouest France, alors qu'il est parti se reposer en Normandie dans une auberge à 1 500€ la nuitée, Macron s'interroge sur les similitudes de notre époque avec l'Europe de l'après première guerre mondiale. Similitudes qui conduiraient à la montée des nationalismes contre le progressisme et l'humanisme, qu'évidemment lui-même représente. Il en serait d'ailleurs le leader européen autoproclamé et si peu convaincant... même envers ses partenaires européens. Comparaison ne faisant pas force de loi. Si effectivement il y a des points communs, rappelons tout de même que nos systèmes, aussi imparfaits soient-ils, sont nettement plus démocratique qu'en 1930. Ils restent donc un obstacle à la montée de toute tentative néo-nazie. Car là est la grande différence : aucune des organisations d'extrême-droite en Europe, au pouvoir ou pas, n'a de velléité guerrière contre ses voisins, ni aucunement la volonté de conquérir des espaces « vitaux » autour de leurs frontières. Ni, à notre connaissance, la volonté manifeste d'exterminer une partie de sa population pour des causes de races, même si les discours sont nettement durcis sur l'immigration.

Pour ce qui est des similitudes, une crise économique qui s'éternise, un chômage de masse (comme en France, en Grèce, en Espagne...) où des emplois extrêmement précaires et en temps très partiel (comme en Allemagne, Angleterre...). Une politique de moins-disant sociale de la Commission Européenne (qui n'a rien de démocratique) qui montent les peuples les uns contre les autres pour éviter de désigner les vrais coupables. Une rigueur budgétaire qui étrangle les peuples européens au nom d'une orthodoxie économique qu'on présente comme la seule possible. Un mépris profond pour les gens « qui ne sont rien » dans tous les pays d'Europe, une répression qui devient de plus en plus musclée et un système de surveillance des populations qui peut devenir inquiétant du point de vue des libertés. Un fossé qui se creuse davantage chaque jour entre le petit pourcentage des plus riches et l'immense majorité de la population. Des politiques qui refusent de venir en aide aux migrants, qu'ils soient politiques ou économiques. Aucune politique de développement des pays d'où sont originaires ces migrants, voire un soutien aux régimes corrompus, quand ce n'est pas la complicité avec des dictateurs sanguinaires (Syrie, Arabie Saoudite et tant de pays d'Afrique). Mais il est vrai que le pillage des ressources naturelles par les multinationales s'accommode sans état d'âme de ces politiques. Voire les favorise. Et des partis politiques, de droite ou soi-disant de gauche qui mènent tous la même politique, désespérant les populations puisque les laissant sans espoir. Qu'aujourd'hui tant le libéralisme que la social-démocratie auquel elle s'est convertie n'ont plus d'offre politique différente et sont alors délaissés, en tout état de cause, par les électeurs qui s'abstiennent trop souvent par résignation où votent extrême-droite, se faisant prendre aux pièges des sirènes populistes...


Alors, viennent les solutions faciles du bouc émissaire que portent les partis d'extrême-droite : la démocratie, l'immigré.e, l'homosexuel.le, le pauvre, l'assisté.e, etc.

La responsabilité qu'évite soigneusement de citer Macron, c'est la sienne et celle de tous ses prédécesseurs qui ont tous mené cette politique contre les peuples(1). Qu'il continue en l'amplifiant. Comment peut-il se présenter comme le recours alors que sa politique est la cause du développement de ce nationalisme qu'il dénonce ?

La question qui se pose est de savoir pourquoi cette analyse bidon que fait Macron à travers cette comparaison. La réponse est simplissime et on nous la fait à chaque fois : Moi ou le chaos...

Notre réponse est bien différente : faisons de l'élection européenne une grande claque à Macron en votant massivement pour le programme que présente la vrai gauche européenne : Maintenant le Peuple ! Que représente la France Insoumise en France.


(1) Notons ici que Moscovici se dit pour la première fois inquiet de la montée des nationalismes en Europe. Il est tout autant que Macron responsable de cette montée. Ce type, toujours membre du PS, se battait en tant que ministre de Hollande pour défendre son budget "hors clous" devant la commission européenne et, devenu commissaire européen réclamait à la France d'entrer dans ses fameux clous... c'est dire la conviction du personnage. Mais il est vrai qu'à l'occasion du renouvellement de la Commission Européenne à la suite des élections de 2019, il est à la recherche d'un point de chute après avoir vainement tenté d'être tête de liste PS pour ces élections...

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