Macron champion du climat ? Non, du pipeau !
- administrateur
- 14 mars 2019
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Macron, produit médiatique par excellence, a réussi la gageure de s’autoproclamer champion mondial du climat au « One Planet Summit » de Nairobi ce jeudi 14 mars. Plein de bonnes intentions, qui seront suivies du contraire comme à son habitude, le voici déclarant « Nous avons un devoir d’action » alors que notre pays augmente ses émissions de gaz à effet de serre depuis 2015 sans que rien ne soit fait, sinon quelques mesurettes à la marge. N’hésitant pas à jouer le donneur de leçons, le voici bombant le torse en affirmant : « Je ne crois ni au camp des désespérés ni au camp des cyniques. Je suis dans le camp des déterminés. Il faut remettre au cœur de l'économie de marché la place de l'environnement et de la biodiversité ». Sauf que c’est bien cette économie de marché qui est le problème : c’est bien elle qui a créé ce monde qui court à la catastrophe. Et quant à remettre au cœur de cette économie la place de l’environnement, encore aurait-il fallu qu’elle le soit un jour. Or, dans l’histoire du libre marché, pas une seule fois la question de l’environnement n’a été posée. Pire, c’est bien contre cette question que l’ultralibéralisme dont se réclame Macron s’est construit. Notre pays, qui se distingue par le retard pris dans le domaine de la lutte contre le changement climatique, n’a pas de leçon à donner ou alors il s’agit de farce comme l’a été le fameux « Make our planet great again » qui n’était qu’un slogan publicitaire comme sait si bien le faire le Président des riches.
Le voici donc confronté à une plainte déposé contre son gouvernement pour « inaction climatique » après la pétition « l’Affaire du siècle » qui a recueilli plus de deux millions de signatures. Mais devant un parterre de grandes entreprises à Nairobi, Macron préfère continuer à faire sa publicité par des formules dont on sait maintenant qu’elles sont empreintes de vide et de mépris. En concluant ce raout, le Président des riches fait dans la phrase qui ne mange pas de pain : « Notre jeunesse nous dit vous n'allez pas assez vite. Je veux la remercier, partout dans le monde. Elle a raison de s'impatienter car nous n'avons que trop tardé. » Et derrière cette jolie phrase : rien ! Ou peut-être le gazage des manifestants samedi 16 à Paris pour la Marche du Siècle comme il a maintenant l’habitude de le faire.

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