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Lettre de Macron et le « Grand débat » : la tarte à la crème !

Dernière mise à jour : 16 janv. 2019


Et voici donc le fameux « Grand débat » lancé par la publication de la lettre de Macron aux français. Cette lettre, que chacun devait initialement recevoir, est finalement publiée dans la presse et sur les sites du gouvernement. Il est vrai que le danger de voir plusieurs millions de courriers retournés à l’Élysée comme fin de non recevoir a conduit à cette diffusion pour le moins surprenante.


D'abord, soyons surpris par le ton de cette lettre : on dirait quelqu'un qui s'adresse à des imbéciles à la limite de la compréhension... Macron nous parle donc de sa fierté d'être français en évoquant notre système de redistribution que par ailleurs il réduit à néant, de notre système de protection sociale qu'il rêve de privatiser, de l'éducation pour tous dont il a réduit l'accès à l'Université pour les couches populaires. Il nous parle de justice alors qu'elle est différente si vous vous appelez Balkany, Fillon, Benalla, Cdt Andrieux et toujours en liberté ou bien si vous êtes un simple manifestant Gilet jaune qu'on emprisonne pour détention d'un masque à gaz... Il nous parle d'entraide et de solidarité alors qu'il la conçoit uniquement pour la classe qu'il représente et qui a tout fait pour qu'il soit élu : celle des riches ! Il nous parle de justice fiscale alors qu'il a baissé les APL, supprimé l'ISF, réduit les impôts sur les bénéfices des entreprises, versé des milliards d'euros aux grandes entreprises avec le CICE (dont il est l'auteur sous Hollande), qu'il a mis en place la flat-tax qui limite l'imposition des plus riches ; alors qu'il impose les retraités avec l'augmentation de la CSG, qu'il refuse de lutter contre l'évasion fiscale (80 à 100 milliards d'euros par an), alors qu'il ne dit rien contre l'optimisation fiscale qui fait que les riches ne payent pas d'impôts ou lorsque des patrons français sont domiciliés dans des paradis fiscaux européens ou dans des pays qui jouent sur le moins-disant fiscal (Hollande, Irlande...). Il nous parle d'une société où la fortune et les relations devraient s'effacer devant le travail, ce qui fait bien rire quand on connaît son parcours et les liens qu'il a noué avec le grand patronat ou de la composition sociologique des députés de LREM, tous CSP++ (catégories socio-professionnelles supérieures). Il nous parle d'un peuple singulier, vantant ainsi le nationalisme qui voudrait que nous soyons au-dessus des autres peuples alors qu'il nous vend à la Commission européenne et aux intérêts des multinationales. Un avant-propos décousu qui n'est que du blabla pour introduire la suite. Et quelle suite ! Il pose la condition, pour ce débat, de la non-violence et du refus de l'insulte. Mais qui envoie les CRS matraquer les manifestants ? Lui ! Qui insulte les français, ces fainéants, ces gens de rien, ces illettrés, ces gaulois réfractaires au changement, qui ne veulent pas traverser la route ni faire 30 km pour aller travailler (au smic!), qui n'ont pas le sens de l'effort ? Lui et lui seul ! Qui parlent de cette politique intelligente que nous sommes pas capables de comprendre (ou que nous comprenons trop bien...) ? Ses larbins de députés LREM ! Qui parle de la liberté de la presse menacée par la violence et la mise en accusation générale ? Lui pour qui une vingtaine de familles a mis à disposition 95% de la presse écrite et audio-visuelle qu'elles possèdent !


Ensuite, il aborde ce fameux débat en expliquant que pour lui il n'y aurait pas de questions interdites. Sauf celles concernant la politique menée jusqu'à maintenant et celle qu'il compte mener jusqu'au terme de son mandat ! Donc, silence sur l'ISF, le CICE, la baisse de 33 à 25% des bénéfices sur les sociétés, l'augmentation de la CSG pour les retraités, etc. En d'autres termes, je ne vous permet pas de remettre en cause mes choix (1). C'est pourtant bien ce qu'ont fait les Gilets jaunes (GJ) depuis maintenant deux mois, toujours avec le soutien d'une majorité de nos concitoyens. Il propose quatre thèmes dont aucun ne concerne la justice fiscale, la justice sociale et le pouvoir d'achat qui sont pourtant ceux mis en avant lors des neuf premières manifestations des GJ.


Le premier thème porte sur les impôts dont il rappelle au passage à quoi ils servent comme si nous le savions pas. Évidemment qu'ils payent les écoles, les hôpitaux, les pompiers, les infrastructures, les prestations sociales, etc. Mais ils servent aussi à verser 40 milliards d'euros par an en CICE à des entreprises qui par ailleurs continuent à faire des bénéfices (2) qui mettent leurs actionnaires à l'abri du besoin, ce que n'est pas le cas pour les salariés qui y travaillent et à qui ont jettent des miettes ! Que ces impôts, justement, servent à augmenter le SMIC via la prime d'activité que n'auront pas à payer les patrons ! Mais nous, si ! Miracle de l'économie selon Macron : on paye une partie de son salaire avec ses impôts... Macron, toujours sûr de lui, nous invite alors à faire connaître ceux que nous souhaiterions voir alléger ou supprimer (sans toucher à ce qui a déjà été fait, l'ISF, etc.). En contrepartie, nous devrons dire quels services publics supprimer ! Merveilleux ! Alors que la contestation de ces derniers mois demandait plus de services publics dans les zones où ils disparaissent, Macron nous demande d'en désigner d'autres à supprimer ! Il nous prend vraiment pour des c... ! En plus, il indique qu'il n'est pas question d'augmenter les impôts des premiers de cordée puisque, grâce au fameux ruissellement, les sommes ainsi préservées du gaspillage que seraient les services publics vont faire l’investissement des entreprises, créant alors les emplois. Le problème, c'est que cette politique n'est pas nouvelle et qu'elle ne donne aucun résultat ! Sinon que les riches ne l'ont jamais été autant et surtout sans partager... Il nous parle du travail qui doit payer. Chiche ! Que le Smic soit alors porté à 1 500 € nets par mois, que l'ensemble des salaires soient revalorisés ! Que nenni, le pouvoir d'achat est écarté des thèmes du « grand débat ». De plus, la formulation est orientée : « Faut-il supprimer certains services qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leur utilité ? » ce qui laisse supposer que des services publics ne servent plus à rien (sans doute les services de l’Élysée ou toutes les commissions bidons qui permettent de reclasser ses copains à plus de 10 000 euros par mois...), que d'autres ne seraient pas efficaces ou moins que le privé. Il en était ainsi de la SNCF que les cars Macron devaient remplacer pour le bien des usagers. Le bien des usagers aurait voulu une amélioration du réseau fer et des prix accessibles pour les billets de train. Au lieu de ça, on a lancé sur les routes de France des milliers de cars polluants conduits par des forçats de la route...


Dessin de Nagy, aide-soignant et dessinateur

Puis mise en cause des cotisations sociales : ah, le doux rêve de ses copains qui l'ont fait élire que de voir, comme aux USA, la sécurité sociale et la retraite privatisée. Après avoir remis dans les mains du patronat la formation, il suggère d'en faire autant avec les services de l'emploi. Il est vrai que les chômeurs le sont parce qu'ils le veulent bien, parce qu'ils refusent de traverser la route... La santé, parlons-en : le reste à charge à zéro promis a pour conséquence une augmentation des mutuelles de 5 à 15% alors que Buzin avait promis que les mutuelles ne feraient aucun ajustement de cotisations. Les mutuelles dont beaucoup sont déjà privatisées et qui ont pour objectif de faire des bénéfices, pas d'être philanthrope ! Des hôpitaux au bord de l’asphyxie avec un sous-effectif qui compromet la qualité des soins, des millions de gens qui n'ont plus accès aux soins pour cause de manque d'argent, telle est la situation : que fait Buzin, que fait Macron ? Depuis 18 mois, ils ont au contraire accentué l'inégalité face à la santé !


Le deuxième thème est l'organisation de l’État. Là, les buts sont simples, réduire au minimum les échelons représentatifs pour les concentrer dans les mains de quelques uns. Réduire ensuite le nombre de collectivités locales pour réduire à néant, à travers de gigantesques métropoles, la démocratie directe que réclament pourtant les manifestants de ces mois derniers. N'oublions pas que la fermeture des services publics de proximité a été accélérée depuis mi 2017.


Le troisième thème est la transition écologique. Pour cela, il parle de réduire les dépenses contraintes des foyers en carburant, en chauffage, en gestion des déchets et en transports. Bien, mais aussitôt il rappelle qu'il faudra augmenter les impôts et les taxes en nous laissant choisir lesquels ! Mais attention, quand il demande qui doit être concerné, il faut se souvenir qu'il ne reviendra pas sur la politique menée jusqu'à maintenant : donc, ses amis les riches ne le seront pas (concernés) ! Le reste est une liste de vœux pieux, de phrases grandiloquentes qui essaient de nous faire remémorer le champion de la lutte contre le réchauffement qu'il a prétendu être avant que de se vautrer sur la COP 24 à Varsovie où il n'ira même pas. Aucune décision prise à cette COP alors que le réchauffement s’accélère ! De toutes façons, quoiqu'il soit fait dit-il, cela ne doit pas nuire à nos producteurs pour qu'ils ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers. Autant dire que le Glyphosate et autres saloperies ne sont pas prêts de disparaître de nos assiettes... Mais il faut soigner le lobby de l'agriculture. Parce qu'il ne faut pas fâcher les gros producteurs céréaliers de la FNSEA.


Vient ensuite le thème de la démocratie. Pour Macron, il est évident, prétend-il, qu'il faut redonner plus de démocratie aux français. Comme en lançant les flics contre les manifestants, comme en voulant réduire par la loi le droit à manifester ? D'abord, pourquoi n'y a t-il pas pensé depuis 18 mois qu'il est président ? Et puis n'exagérons pas, cela doit passer par les élus dont il ne dit pas, surtout pas, qu'ils doivent être soumis à la révocabilité s'ils dérivent de ce que pour quoi ils ont été élus... Après viennent les propos sur la proportionnelle, le vote obligatoire, la reconnaissance du vote blanc, sujets qu'il a oublié d'inscrire dans la réforme constitutionnelle qui devait être présentée aux parlementaire et qui a été retardée du fait de l'affaire Benalla puis par les GJ... Enfin, son dada, la réduction du nombre de parlementaires ou d'autres catégories d'élus qui concentrerait davantage le pouvoir. Pourquoi pas supprimer le Sénat, plutôt, et augmenter le nombre de parlementaires pour une meilleure représentation spatiale des électeurs ? Pourquoi ne pas proposer qu'un député soit élu partout en France avec le même nombre d'électeurs (Saint-Pierre-et-Miquelon : 6.079 électeurs ; Saint-Barthélémy/Saint Martin, les îles pour super riches : 45.321 ; 3e circonscription du Nord : 143.003 électeurs !)


Enfin, le dernier thème, la citoyenneté qui porte sur deux items centraux : l'immigration et la laïcité. Qui a parlé de quotas pour l'immigration ? Qui a parlé de laïcité ? Pas les GJ, ce n'était pas dans leurs revendications. Quel intérêt alors ? Et bien voici donc Macron qui ouvre la porte au FN car aucune de ces deux questions n'a jamais été évoquée par les GJ. Mais c'est une excellente occasion pour lui de redonner du grain à moudre au FN afin que lui, Macron, reste seul rempart contre l'extrême-droite. C'est au demeurant la position qu'il a prise depuis un moment pour les européennes : le progressisme contre le repli nationaliste. Et le progressisme signifie adhésion aux thèses ultra-libérales de la Commission européenne. Ne voit-on pas l'ensemble des ministres, des députés, de la presse aux ordres s'en prendre en priorité à la France insoumise ? Parce ce c'est elle qu'il faut abattre pour laisser le champ libre au FN comme seul concurrent de LREM ! S'en prennent-ils au PS, au PCF et à Génération.s ? Non, ils sont tellement marginalisés (et nous le regrettons pour au moins deux d'entre eux...)


Maintenant, Macron prévient : c'est lui qui tirera les leçons de cette consultation et lui seul. On voit que d'un débat sans interdit, on arrive à quatre thèmes bien définis et une trentaine de questions dont on suppose que Macron a déjà les réponses et qu'elles ne seront pas favorables au peuple. Car au-delà de tout, il reste le président des riches. Il a beau faire jouer de ses troupes, rien n'y fait. On a entendu des choses pour le moins surprenantes. Ainsi, un certain Mounir Mahjoubi, secrétaire d'état au numérique, parle « d’événement historique de ce siècle » pour ce débat... Encore un qui n'a pas peur du ridicule ! Le même, au passage, qui n'a pas été content de se voir attribué comme véhicule de fonction une Renault Talisman et qui a obtenu une DS7crossback à 48.500 euros... Pire, Bruno Lemaire, son ministre de tutelle, l'a mal pris et a exigé la Peugeot 3008 hybride de 300 CV (le Canard Enchaîné du 9/01/19). Peu importe, c'est la République qui paye ! Tiens, une idée à soumettre à Macron, réduire le train de ces profiteurs qui nous donnent des leçons de morale sur les dépenses publiques !



Dernière minute : le débat sera organisé pour partie de réunions locales organisées par les maires ou des individus. Une plateforme numérique sera ouverte dès demain (https://granddebat.fr/) où les citoyens pourront déposer leurs contributions. Enfin, des conférences régionales seront tenues associant des français par tirage au sort (sans doute pour servir de faire valoir). Cinq garants vont être désignés, dont deux par le gouvernement, un par le président de l'Assemblée nationale (Richard Ferrand), un par le président du Sénat (Gérard Larcher) et un par le président du Conseil économique, social et environnemental (Patrick Bernasconi). Donc par trois membres de la majorité LREM, un par un sénateur Les Républicains et un par un patron ! Bel échantillonnage de la population française ! Enfin, le gouvernement va proposer aux partis représentés à l'Assemblée Nationale ou au Sénat un comité de suivi pour veiller au respect du pluralisme... Quant au résultat, il est laissé à l'appréciation de Macron : seul Son Altesse décide !



Pour clore, nous ne savons toujours pas quelles sont les modalités de la consultation, les maires de France ne semblant pas être enthousiastes à l'idée de l'organiser. On parle de site dédié à ce « Grand débat » et sans doute quelques réunions que pourraient faire, à leurs risques et périls, les députés LREM.



Deux référents gouvernementaux ont été désignés pour ce débat : Sébastien Lecornu, UMP puis LR avant de passer chez Macron, aujourd'hui ministre chargé des collectivités locales, et Emmanuelle Wargon, ancienne de Danone, lobbyiste patentée de l'industrie agroalimentaire avant que d'entrer au gouvernement comme secrétaire d'Etat à l'écologie auprès de De Rugy. Quelle blague ! Qu'on peut compléter par la nomination comme référente nationale pour LREM de Yolaine de Courson. Sa fiche wikipédia : « C'est la fille d'Alain de Courson de La Villeneuve (1917-2012), officier, et de Huguette de Hauteclocque (1928-2009). Son grand-père Jean de Hautecloque, ambassadeur de France, était le cousin germain du maréchal Philippe Leclerc de Hauteclocque. Elle est la sœur d'Hughes de Courson, membre fondateur du groupe Malicorne et la cousine issue de germain d'Arnaud de Courson, homme politique. » Une fille proche des préoccupations populaires du pouvoir d'achat, de fin de mois difficiles et d'isolement social, c'est clair !


Remarquons que depuis la publication de la lettre de Macron, la presse a lancé sa campagne d'intox pour expliquer que ce « Grand débat » est une opportunité incontestable de changer notre rapport au pouvoir. Ah, belle courroie de transmission !


Maintenant, les positions des partis politiques sur le « Grand débat ». Elles sont toutes très critiques vis-à-vis de cette lettre et du « Grand débat ». Ce qui est un exploit, à une exception près, le FN qui n'a toujours pas réagi... Tiens, très curieux... Quand à la commission nationale du débat public, qui s'est désengagée du débat, elle annonce qu'elle a des doutes sur la restriction apportée aux débats concernant les lignes rouges qui en limitera la portée et s'interroge sur le traitement du résultat qui ne sera pas confié à un organisme indépendant ou à des personnes indépendantes du pouvoir, c'est dire...


Petite anecdote pour ce qui concerne notre députée, Sabine Thillaye : lors de ses vœux (très discrets), la dame évoque la période de la seconde guerre mondiale, fichtre ! On apprend dans un article de la NR (au demeurant très flatteur pour elle...) qu'elle a tenu 250 réunions et rencontres sur sa circonscription depuis 18 mois. Étonnant, une moyenne de 14 réunions par mois, une tout les deux jours, ce qui est surprenant pour Thillaye qui est présidente de la commission Europe de l'Assemblée nationale... Superwoman ! On aimerait bien savoir à quoi correspondent ces 250 réunions et rencontres... C'est une nouvelle fois se moquer des gens !


Maintenant, que faire face à ce « Grand débat » ? Le boycotter, saborder les éventuelles réunions, répondre aux questions en remettant sur la table les seules revendications des GJ dont Macron ne veut pas entendre parler ? Personnellement, l'auteur de ce post penche pour la dernière option... Cependant, il reste aux GJ de définir leur position sur ce débat alors qu'ils ont déjà affirmé que c'était du pipeau ! D'autant plus qu'il risque de déboucher sur rien, sinon le changement du premier ministre, fusible à l'occasion, et la poursuite de la politique que Macron juge nécessaire, quelles que soient les réponses à ce débat. Faut-il voir dans le "recasage" des membres du cabinet de Philippe dans l'administration, signe qu'il pourrait faire les frais du débat comme un os jeté aux contestataires de cette politique pour les seuls riches.



Dernière nouvelle : lundi 14 janvier, Laurent Nuñez, secrétaire d'état à l'intérieur (qui seconde l'incapable Castagnettes) était en visite à Joué et à Tours. Impossible de connaître son emploi du temps... et les quelques GJ qui ont pu en avoir connaissance se sont faits refouler sans ménagement. 15 masters remplis de CRS accompagnait le bonhomme, laissant toute la journée tourner leur moteur. On ne sait jamais ce que les hordes barbares sont capables de faire ! Ils se réfugient maintenant dans leur citadelle tant ils ont peur !



(1) Au prétexte qu'il a été élu pour ce projet en 2017, oubliant les conditions particulières de cette élection et les seuls 18% des inscrits sur son nom au 1er tour...

(2) 57 milliards d'euros seront versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 (Cotation Assistée en Continu de 40 entreprises parmi les 100 plus grandes entreprises françaises) au titre de l'exercice 2018... Et plusieurs milliers de suppression d'emplois ! Ces entreprises ont touché plus de 5 milliards de CICE en 2018.. A titre de comparaison, le budget de l'éducation nationale : 51,7 milliards d'euros, le budget du ministère de l'écologie : 34,2 milliards d'euros !

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