LES ARTS INSOUMIS LA CULTURE EN COMMUN
- administrateur
- 2 mars 2018
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 mars 2018
Ce livret a été rédigé par un groupe de travail coordonné par Danièle Atala, artiste plasticienne, Roger Tropéano, professeur et responsable associatif, et Charles Plantade, haut fonctionnaire.
Notre constat : l’art et la culture saccagés par l’argent-roi
La France continue d’être façonnée par son goût pour la culture, ses créateurs·trices et ses penseurs.
L’Histoire a fait d’elle un lieu de métissage des cultures, un pays qui a inventé l’action publique culturelle, une terre d’accueil d’artistes du monde entier riche d’amateur·trice·s et de professionnel·le·s. Elle est aimée et admirée pour cela.
Hélas, cet héritage et cette ambition sont plus que jamais gâchés, fragilisés, menacés. L’accès de tou·te·s à la culture, essentiel au projet républicain, est fortement entravé.
La culture livrée à la loi du profit
Depuis une trentaine d’années, les arts et la culture subissent l’emprise du mar-ché, la loi de la rentabilité et le règne de la finance. Dans les établissements culturels, la politique du chiffre et la logique commerciale dénaturent les missions de service public.
Dès qu’elles le peuvent, de grandes entreprises mondiales – comme Vivendi, Sony, Apple, Pinault, LVMH… – s’approprient notre culture. Ces multinationales traitent l’art comme un banal bien de consommation en s’abritant derrière un discours trom-peur de partage. En réalité, pour elles, la culture doit être rentable, peu importe si certain·e·s en sont exclu·e·s.

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