Le Front National : toujours d’extrême droite !
Se tenait le congrès du FN ce weekend. Nous ne reviendrons pas sur l’événement, suffisamment couvert par les médias. Cependant, deux informations se dégagent de ce rassemblement : toujours raciste, toujours d’extrême-droite.
La présence du suprématiste blanc, ami du Klux Klux Kan et diffuseur de fausses nouvelles, Steve Banon, ancien conseiller de Trump marque la revendication du racisme de ce parti. En effet, n’hésite-t-il pas à déclarer : « Laissez-les vous appeler racistes, xénophobes, islamophobes… Portez-le comme un badge d’honneur parce que chaque jour qui passe nous devenons plus forts, et eux s’affaiblissent » Bon, ce n’est pas certain, qu’en France au moins, ce parti devienne chaque jour plus fort. En effet, les derniers déboires du FN et la fuite des adhérents font douter de cette assertion (1). Mais le personnage, emblématique de l’ultra-droite américaine, n’en est pas à une contre-vérité près. Quant à l’héritière Le Pen, elle se réclame de ce soutien pour nous faire croire à son réseau international. Elle oublie avoir fait le pied de grue dans une cafétaria à la Trump Tower… en espérant être reçu par Trump, le déficient mental. La seconde nouvelle, c’est que le FN reste d’extrême droite. Ce n’est pas le changement d’une lettre dans son sigle (RN au lieu de FN) qui fera la différence. Les thèmes qui ont fait le FN restent d’actualité : anti-ouvrier derrière une façade populiste, ultra-libéraux derrière une façade étatiste. Et d’un nationalisme nauséabond qui rappelle celui des mouvements collaborationnistes pendant la seconde guerre mondiale. Le fondateur du FN, le père de la fille, n’encense-t-il pas toujours Pétain ? Et, bien entendu, sur son fonds de commerce, raciste. D’ailleurs, le N°2 du FN jeunesse, assistant parlementaire de Marine Le Pen et de Sébastien Chenu, après bien d’autres militants et responsables du FN/RN), ne vient-il pas d’être pris en flagrant délit de racisme dans une vidéo où on le voit traiter un tiers de « sale nègre de merde » selon le site Buzzffed ?
Quant au congrès, les deux seuls objectifs étaient d’une part de changer le nom pour faire croire que le FN est désormais un parti comme les autres, donc capable d’alliance avec la droite (celle de Wauquiez, aux idées si proches… relayées par les propos de Mariani qui prône cette alliance) et de faire oublier les catastrophiques campagnes électorales de 2017. D’autre part, de faire réélire l’héritière à la présidence du parti, malgré son incapacité (le gag du débat contre le représentant des banques) et son ignorance crasse des dossiers qu’un responsable politique devrait pourtant maîtriser. Parce qu’à ce congrès, vous seriez bien en peine de trouver une ligne politique, des objectifs et des idées nouvelles. De cela, point. Comme en 2017 dans son programme, un catalogue de vastes promesses sans consistance et sans fondation. Cette dame va donc encore représenter ce parti d’extrême-droite pendant de longues années (à moins que le fisc ou la justice ne la rattrape), usant de populisme, montant des catégories de français contre les autres, des catégories de salariés contre les autres. Bref, toujours les mêmes recettes pour duper les couches populaires, les utilisant pour assoir ses prébendes, sans jamais faire de proposition pour les travailleurs autrement que s’en prenant aux immigrés, sans une seule proposition de Loi pour le Peuple à l’Assemblée Nationale où les députés FN sont quasiment muets…
Petite information : le nom Front National est une usurpation du parti d’extrême-droite qui se nomme ainsi. En effet, le Front National a été créée par le PCF en mai 1941 pour organiser les forces résistantes en France contre l’occupant nazi. Donc, aux antipodes de ce qu’est le FN aujourd’hui… Quant au nom de Rassemblement National, rappelons le Rassemblement National Populaire de Marcel Déat, parti collaborationniste pendant l’occupation. Condamné à mort à la libération, il finira sa vie dans son lit, protégé par l’église catholique. Et le Rassemblement National de Tixier-Vignancourt, mouvement d’extrême-droite au milieu des années 50, qui sera un ardent défenseur de l’Algérie Française et des généraux putschistes. Jean-Marie Le Pen devra le début sa carrière à ce même Tixier et à son mouvement. Par ailleurs, c’est sous le nom de Rassemblement National que 35 députés d’extrême-droite feront leur entrée à l’Assemblée Nationale en 1986. On ne peut pas mieux faire pour marquer sa filiation !
(1) Le FN revendique 83 000 adhérents dont 51 000 à jour de leur cotisation (?). Mais seulement 27 000 réponses au questionnaire concernant le changement de nom du FN…
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