Ainsi donc, le parti d’extrême droite a changé de nom…
Rappelons au passage que le Rassemblement National était le nom du parti fasciste et collaborationniste créé en 1941 par Marcel Déat[i] qui s’illustrera dans l’abjecte en soutenant l’occupant nazi.
Malgré ce changement de nom qui vise à masquer la campagne catastrophique de 2017, les idées racistes, xénophobes et antipopulaires restent les mêmes, derrière un discours qui paraît "antisystème", à côté des "déshérités". Pour ceux qui ont eu la tentation du vote FN parce que son programme semblait s’adresser en priorité aux classes populaires, voici quelques activités de l’héritière du millionnaire de Montretout[ii] au parlement européen. Activités qui lui valent d’avoir à justifier auprès de l’instance de contrôle des dépenses 478 000 € en 2016 (en attendant de savoir combien en 2017…). Parmi ces dépenses une centaine de cadeaux de Noël à plus de 100 € l’unité, 230 bouteilles de champagne (dont six à plus de 80 €), un repas de Noël pour 140 personnes pour la somme de 13 558 €, un repas avec des invités à 449 € par personne au restaurant gastronomique L’Ambroisie à Paris (3 étoiles au Michelin, quand même) et un autre chez Ledoyen à 401 € par personne dans la même ville. On comprend bien que la politique européenne se fait dans de grands restaurants à Paris… Evidemment, l’héritière déclare ne pas être concernée par les faits ainsi reprochés. Pourtant, elle était bien présente au dîner chez Ledoyen (3 étoiles aussi, on ne va pas se priver !) avec Salvini, dirigeant d’extrême droite de la Ligue du Nord italienne. L’héritière, qui hurle sans cesse contre l’Europe (mais qui ne veut pas de l’Europe des peuples) ne crache pas sur les subsides qu’elle perçoit et notamment les 3,2 millions que le groupe fasciste auquel le FN appartient reçoit chaque année de l’Union Européenne.
Cela ne suffit pas. Autant profiter toujours plus des finances publiques. Ainsi, Le FN a versé 2,14 millions d’euros à son staff pendant la campagne électorale, plaçant ce parti largement en tête des sommes versées à ses collaborateurs. C’est quand même presque 20% du total des dépenses du parti d’extrême-droite pendant la campagne. Et pourquoi ne pas en profiter pour s’enrichir individuellement puisque c’est le contribuable qui paye par le remboursement des frais de campagne. Ce qui complète le gavage par les prêts à des taux usuraires auprès de micro-partis que dirigent les amis de la dirigeante FN. Que refuse de rembourser la commission chargée de contrôler les comptes de campagne pour un montant de 873 576 € sur les 12 millions qu’a coûtée la campagne. Ainsi 60 militants ont été rémunérés entre 2 400 (David Rachline pourtant sénateur-maire de Fréjus à l’époque) jusqu’à 12 700 € (Jean Messiha, énarque et haut fonctionnaire). Un proche du N°2 du FN à l’époque (Philippot) raconte que l’important était de rémunérer le maximum de militants puisque c’était remboursé par l’État.
Et puis, le nationalisme du FN s’arrête à son portefeuille. Ainsi, pour un meeting à Nice le 27 avril 2017, 10 000 pin’s ont été distribués. Petit hic : ils provenaient de Chine et le FN a dû payer 606,96 € de frais de douane et régler une facture de 2 000 dollars ! C’est d’ailleurs une occurrence au FN : 2015, université d’été du FN, t-shirts, peluches, lunettes de soleil Made in China, Bengladesh et Maroc, en 2016, t-shirts Debout les enfants de France Made in Maroc…
En fait, c’est la petite entreprise familiale que fait vivre les Le Pen, père, fille et nièce. Gageons que cette dernière, Marion Le Pen, est la solution de rechange à la fille, grillée par sa médiocrité. Avec l’aide des médias puisque la jeune fasciste est une invitée privilégiée des journaux télévisés et des chaînes d’infos continus. Qui en font le service après-vente sur son "université" de droite extrême... Et qui viendront nous expliquer ensuite que l’émergence de la dernière de la lignée est inexplicable…
[i] Condamné à mort en juin 1945, il finira ses jours en Italie en 1955, protégé par l’Eglise…
[ii] Château de son père où elle vit toujours malgré la (fausse) dispute.
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