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La presse, la fin et l'hôpital...

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    administrateur
  • 13 mars 2019
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 mars 2019

Décidément, la presse...

... Alors que la haut-commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, réclame une enquête à Paris sur l’usage excessif de la violence, il est des journalistes qui dépassent les bornes de la décence et de l’idiotie. Apathie, comme à son habitude, se distingue en parlant de Michelle Bachelet comme « une sous-secrétaire désœuvrée ». L’imbécile ne doit pas connaître le parcours de Mme Bachelet : celle qui fut deux fois présidente du Chili a connu la torture sous Pinochet, et son père, général proche d’Allende, est mort sans doute des suites du traitement inhumain que lui ont fait subir les tortionnaires installés par les USA. On peut en déduire qu’elle a une approche de la violence autrement plus conséquente que le scribouillard qui vit confortablement en faisant de la lèche auprès du pouvoir... Et qu’importe ce pouvoir au demeurant. Ensuite, qu’entend-on chez Pujadas, le nain à grosse tête dont la langue est noire d’avoir trop astiqué les pompes de Macron ? Par un détour surprenant, nous y apprenons que, Bachelet étant proche du régime cubain donc du Venezuela et donc de Maduro et en plus que Mélenchon est un partisan du président vénézuélien, c’est donc un complot de la France insoumise. Mme Bachelet a bien sûr, sans aucun doute, été aidée par la Russie qui auraient ainsi infiltré la commission des droits de l’Homme de l’ONU… CQFD ! Il ne faudrait pas croire que seuls ces deux chiens de garde de leurs patrons ont tenu à se distinguer dans cette affaire. Tous les éditocrates sont allés de leur indignation sur cette demande d’enquête puisque leur chef a donné le ton en déclarant : « Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit ». Ce qui n’est pas surprenant puisque ces éditocrates vivent, mangent et dorment dans le même milieu, au demeurant très parisien, que celui des politiques qu’ils côtoient, dont ils partagent l’amour de l’ultralibéralisme et qui rend leur vie tant confortable pour peu qu’ils portent la parole des 1 % les plus riches. Cependant, puisqu’ils semblent l’ignorer, nous devons leur rappeler que dans cette Union européenne qu’ils chérissent tant, en la déclarant « garante de la liberté et de la démocratie » comme le dit Macron, pas un seul des pays qui la composent n’a ce terrible bilan de plusieurs milliers de blessés, de dizaines de mutilés. Que pas un seul des pays qui la composent ne se permet une telle violence contre des manifestants qui sont, encore, très majoritairement pacifiques ! Mais attention, interdit de critiquer ces journaleux imbus qui nous déclarent « bêtes à manger du foin » comme Thomas Legrand, éditorialiste sur France Inter, ou comme entendu sur LCI « des Gilets jaunes avec un QI si faible que si la participation à leurs manifestations devaient avoir ce critère, il n’y aurait personne »… Car lorsqu’on les critique, on est viré du plateau ! C’est la mésaventure arrivée à Dupont-Aignan dans une émission sur la 5. Nous ne trouvons pas le personnage sympathique. À vrai dire, cet extrémiste de droite, avec son air d’imbécile heureux, ne vise qu’à conserver un siège d’élu qui lui permet de vivre sans travailler dur. Pour ça, il est prêt au mensonge et à l’absurdité. La dernière étant, comme nous le voyons sur ses affiches, prétendre que Macron organise le retour de 130 djihadistes en France : il oublie de dire pourquoi, la peur que cela provoque lui suffit. En fait, il est incapable de faire la moindre proposition sinon que de rabâcher sans cesse que les immigrés ceci, les immigrés cela… (nous verrons dans un prochain post ce qu’il en est des contre-vérités du personnage ou de Le Pen sur ce sujet). Toujours est-il que le bonhomme interpelle Patrick Cohen (le journaliste qui défend le glyphosate…) en le qualifiant de « cireur de pompes [du pouvoir...] payé avec de l’argent public ». Aussitôt : tollé général sur le plateau de C à vous et A.-E. Lemoine demande à Dupont-Aignan de s’excuser ou de quitter l'émission. Puisque refus de s’excuser, c’est l’expulsion qui se fera alors au prétexte que l’invité était venu faire sa publicité et non répondre aux questions. Ce qui ne gêne pas Lemoine quand les invités de LREM viennent baver sur les Gilets jaunes comme l’a fait Benjamin Griveaux après qu’il ait eu très peur quand un transpalette est venu percuter la porte cochère de l’immeuble de son bureau. À ce moment, et à chaque fois qu’est invité un représentant présent ou passé du pouvoir, l’émission n’est qu’une succession d’entre-soi confortable pour l’invité. Il en va autrement quand un opposant comme Alexis Corbières répond à l’invitation : il ne pourra jamais finir une phrase sans être interrompu par une pluie d’affirmations des pseudo-journalistes présents qui n’auront de cesse que de le mettre en difficultés. Rien à voir avec le ton obséquieux quand il s’agit d’un ministre ou d’un député LREM. Et si vous regardez cette émission le week-end, vous y verrez un Ali Baddou pratiquant la flatterie pour ces derniers et l’agressivité envers la France insoumise. Comme il le fait sur France Inter le week-end. Quant à Patrick Cohen (en faisant bien attention de dire Patrick Cohen et non Cohen parce que là ça serait immanquablement faire de l’antisémitisme !), sa participation à l’émission consiste souvent à se goinfrer et à quelques mots pour lesquels il est sans aucun doute grassement payé. Comme il l’est sur le strapontin offert par la chaîne LCP (publique) pour son émission sans intérêt, Rembob’INA…

Un conseil : lisez, regardez plutôt les médias ce que nous vous conseillons sur ce blog…


Pendant ce temps...

… LREM a voté sa loi anti-casseurs, en fait une loi limitant gravement le droit de manifester inspirée par Retailleau, député LR très à droite pour ne pas dire plus. Là où c’est comique, c’est que Macron se propose de saisir le conseil constitutionnel sur trois articles de cette loi : l’article 2 sur la possibilité de procéder à des fouilles avant une manifestation, l’article 3 sur les restrictions de manifester envers des citoyens qui auraient été fichés et l’article 6 sur la création du délit de dissimulation du visage. C’est un comble : il initie une loi restreignant gravement la liberté de manifester et ensuite il se propose de soumettre ce texte à ses amis du conseil constitutionnel à la présidence duquel il vient de nommer un repris de justice : Juppé ! On va finir par croire qu’il se fout de nous… Signalons aussi que l’État pourra faire payer les dégradations commises lors d’une manifestation à n’importe quel manifestant puisqu’il n’y aura pas besoin de condamnation en justice pour ça ! On peut parler de justice d’exception.


Le Grand débat et sa proche fin...

...Dont Édouard Philippe nous prévoit un « risque déceptif important ». Superbe néologisme du 1er ministre qui dit vrai, pour une fois : « deceptive », en anglais, ne veut pas dire décevant mais… trompeur ! Pour un peu de culture, le terme anglais « deceptive » vient du vieux français « deception » qui signifiait bien tromperie. On rencontrait donc bien l’adjectif « deceptif » dans les textes anciens, associés à des termes comme faux, traistre, pervers, cauteleux, tricheur, etc., mais ce mot est sorti de notre langue depuis plus de cinq siècles. C’est donc un beau résumé de ce qu’aura été ce grand débat : une énorme tromperie dont il sortira quelques petites mesurettes qui ne gêneront pas les amis de Macron, comme le PDG de Vinci à qui il s’apprête à vendre Aéroport de Paris (1). Il faut bien remercier ceux qui ont financé votre parcours… Et pendant le débat, les affaires doivent continuer !


Les salariés du CRHU de Tours mobilisés

Devant la dégradation des conditions de travail, 1 200 salariés ont adressé une lettre à la direction de l’hôpital, prélude à une mobilisation de l’intersyndicale, pour dénoncer l’épuisement physique et psychologique du personnel. Et l’incidence que cela a sur la qualité des soins dispensés aux patients. Notons ici l’augmentation de 30 % des arrêts de travail, la suppression de 116 équivalents temps plein entre 2015 et 2017, une augmentation de 36 % des accidents de travail et de 30 % des maladies professionnelles… Agnès Buzin sera le 14 mars à la fac. de médecine à partir de 11 heures. Elle sera alors interpellée par les syndicats et les Gilets jaunes sur sa prochaine loi qui, contrairement à ses dires, va encore aggraver l'état du service public. De fait, son objectif, c’est de diriger vers le secteur privé les patients qui deviendront alors des clients, ce qui permettra de supprimer les milliers d’emplois, ce que Macron a promis de faire. Le projet de loi présenté par Buzin en conseil des ministres le 13 février dernier, « Ma santé 2022 » impose de fait la fermeture d’hôpitaux, la réduction des moyens financiers et la dégradation de la prise en charge des patients. Ainsi, en 2017, 85 hôpitaux ont été fermés, entre 2009 et 2016, 8 856 lits ont été supprimés, entre 1976 et 2016, 60 % des lits ont été rayés de la carte en psychiatrie. Depuis vingt ans, le nombre de maternités est passé de 814 à 498 et encore 35 sont aujourd’hui menacées. Des femmes ont jusqu’à plus de soixante kilomètres à faire pour aller accoucher. L’objectif de Buzin, poursuivant en cela la politique de Roselyne Bachelot sous Sarkozy et de Marisol Touraine sous Hollande, est de n’avoir qu’un seul hôpital par département. Depuis 2005, 10 milliards d’économies ont été imposées aux hôpitaux publics. Buzin peut proclamer à qui veut bien l’entendre qu’il n’y aura pas de fermeture de structures de proximité, elle veut les réduire à des services de radiologie et d’analyses biologiques, sans plateaux techniques. Parler de collaboration entre médecins hospitaliers et médecins du secteur privé ne sert qu’à masquer le transfert des 198,5 milliards d’euros de soins et de biens médicaux vers le privé… D’autre part, le financement de hôpitaux publics sera amputé chaque année de 7 millions d’euros et la loi instaurera le financement forfaitaire. En conséquence, ce n’est plus l’acte qui primera, mais une dotation globale forfaitaire versée à l’établissement. Charge à lui de répartir entre l’ensemble des professionnels de santé publics et/ou libéraux. Mais cette somme sera versée sans possibilité de rallonge. On demandera alors aux patients qui n’entreraient pas dans cette dotation d’aller se faire voir ailleurs… Pire, les établissements privés sélectionneront les patients qui rapporteront le plus, ceux qui ne seront pas atteints de pathologie demandant des soins longs et coûteux. Eux, seront renvoyés vers l’hôpital public, aggravant encore leur déficit ! De fait, c’est déjà un peu le cas et le déficit annuel des hôpitaux qui atteint 1 milliard d’euros y trouve une partie de son origine, très loin de « la mauvaise organisation » pour Macron et « des déficits structurels […] liés à des masses salariales trop importantes par rapport à leur activité » pour Buzin. On croit rêver : si la France est onzième pour les dépenses de santé, elle est au vingt sixième rang des vingt neuf pays de l’OCDE pour le salaire des infirmières/infirmiers et des aides-soignant(e)s ! Enfin, Macron et Buzin, qui insistent sur la suppression du numerus clausus, restent très discrets sur la formation des futurs médecins : Macron n’a-t-il pas évoqué que les CHU n’étaient plus des structures adaptées et a chargé la Cour des comptes d’examiner leur contribution dans le domaine de la recherche médicale (qui est pourtant quasiment un monopole des CHU) et de la formation des médecins : un pas pour privatiser cette formation ? La loi Buzin fera l’objet d’une adoption par la procédure des ordonnances : ainsi, on sacrifie une nouvelle fois le débat démocratique !

La France doit retrouver son rang dans le domaine de la santé. Pour ce faire, il faut redonner des moyens en créant un grand service public de la santé (voir le livret « La santé, notre bien commun » sur ce site).


RAPPEL :

Manifestation des Gilets jaunes le 16 mars à Paris.

Grève interprofessionnelle le 19 mars. Manifestation à Tours.

Le 30 mars, manifestation régionale des Gilets jaunes à Tours, place Jean-Jaurès 14 à heures.


(1) La rentabilité d’ADP est aujourd’hui de 10 %. En vendant sa participation, l’État ne fait pas une bonne affaire. Mais ce n’est pas la première fois, il suffit de voir ce qui se passe avec les autoroutes...

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