La peste brune relève la tête !
- administrateur
- 30 mars 2018
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 avr. 2018
Le 16 mars, le lycée autogéré de Paris a été attaqué par le GUD* à coups de barres de fer, de fumigènes et de saluts nazis. Sans aucune raison dans ce lycée qui représente tout ce que hait l’extrême-droite : un espace de liberté, d’émancipation et de vivre ensemble. Il est vrai qu'il se trouve dans le XVème arrondissement de la capitale qui abrite plusieurs repaires de groupuscules nationalistes.
A Montpellier, jeudi 22 mars, un commando d’extrême-droite, cagoulé, s’en est pris violemment à des étudiants qui occupaient pacifiquement la fac de droit. Parmi les agresseurs, un prof de droit, Jean-Luc Coronel de Boissezon qui n’a même pas pris la même d’être masqué, n’a pas hésité lui-même a prendre part au tabassage. Avec la bénédiction du Doyen, Philippe Pétel, qui se réjouissait que les étudiants aient ainsi été évacués sous le regard bienveillants des vigiles présents. Ces deux individus ont été, depuis, placés en garde à vue.
A Lille, lundi 26 mars, des étudiants qui participaient à une Assemblée Générale ont été tout aussi violemment pris à partie par des militants d’extrême-droite de Génération Identitaire. Joe Dabit, conseillère de quartier EELV et Sullyman Bouderba, Président de l’UNEF-Lille, confirment ces faits.
A Strasbourg, six étudiants ont été passés à tabac, mercredi 28 mars par des membres de Bastion Social, groupuscule d’extrême-droite. Ce même Bastion Social, qui rassemble des militants ultranationalistes, royalistes et des membres du GUD, s’implante à Lyon, Chambéry, Aix-en-Provence et Marseille, toujours sur les thèmes du « ré-enracinement contre le déracinement, la re-migration contre l’immigration, la diversité des peuples contre le magma indifférencié et uniforme ». Autant de thèmes qui classe bien ce mouvement très, très à droite. Et une implantation toujours accompagnée d’opérations coups de poing et dont certains membres sont très peu recommandables, comme Logan Dijan, un temps fiché S, condamné à un an de prison ferme pour agression.

A Marseille, des militants anti-racistes, comme Fadila Delo, sont régulièrement agressés. Et là, ces militants d’extrême-droite très violents peuvent compter sur le soutien de Stéphane Ravier, sénateur FN des Bouches-du-Rhône. Lors de sa victoire aux municipales en 2014 sur un arrondissement de cette ville, il avait été porté en triomphe par les militants de l’Action Française, partie prenante du Bastion Social.
D’autre part, autour du site Breizh-Info, les identitaires se regroupent en Bretagne, développant les mêmes thèses autonomistes qui ont fait la renommée de leurs ancêtres qui avaient, à ce titre, combattus la France auprès des divisions allemandes pendant la seconde guerre mondiale.
Le développement de ces provocations et de ces violences d’extrême-droite finissent par poser un problème. Car il faut se souvenir que cela a commencé ainsi dans les années 20 en Allemagne. Nous n’avons pas à céder devant ce type d’actions. Nous ne devons pas non plus répondre avec les mêmes armes. Malgré tout, il faudra bien se prémunir à un moment ou à un autre contre les violences de ces petits nazillons…
D'autres universités sont à ce jour en mouvement : Après Lille III, Strasbourg et Montpellier, Toulouse, Bordeaux, Nancy, Rouen, Nanterre, Dijon, Lyon, Limoges, Grenoble, Nantes, Poitiers, Rennes II, Pau, Nice, Paris VIII, Paris VII, Paris I St Charles, Tolbiac sont entrés... Espérons ne pas revoir les mêmes images qu'à Montpellier !
*GUD : Groupe Union Défense, organisation étudiante d’extrême-droite réputée pour ses actions violentes, née en décembre 1968 sous la paternité d’anciens militants d’Occident comme Alain Robert et Gérard Longuet
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