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L'Union Européenne ou comment profiter de la misère...

La Grèce est soumise à une cure d'austérité sans précédent, imposée par le FMI et l'Union Européenne. On aurait pu croire que la solidarité européenne aurait soulagé la dette grecque, notamment par au moins des taux d'intérêts nuls sur les emprunts auprès de ses partenaires continentaux...


Certainement pas de la part de l'Allemagne : les emprunts grecs auprès de ce pays auront rapporté aux banques allemandes 2,9 milliards d'euros de 2010 à 2017 [1] !


Ce n'est pas rien, d'autant plus que les prêts consentis à la Grèce par la Banque Centrale Européenne lui ont rapporté 7,8 milliards d'euros entre 2012 et 2016. Ou comment appuyer sur la tête de celui qui se noie...[2]


Les banques françaises ne sont pas en reste puisque les chiffres (en fait non communiqués) oscillent sur des fourchettes allant de 790 millions à 2 milliards d'euros... Au moins l'Allemagne a-t-elle le courage de la transparence, ce que n'ont pas nos (chères !) banques françaises.


Nous le savions et la crise financière de 2007/2008 nous l'a rappelé, les banques sont de vrais vautours. Elles mutualisent leurs dettes en les faisant éponger par les Etats, c'est-à-dire nous. Et elles se repaissent du malheur des pays endettés, contraignant à des plans drastiques de baisse des dépenses particulièrement violent en Grèce (diminution des salaires, des retraites, augmentation de l'imposition mais pas pour les plus riches, vente du patrimoine national -comme les ports en Grèce-, privatisation des services publics avec son lot d'augmentation des coûts, limitation du droit de grève, etc.). On peut au demeurant se demander comment Tsipras a pu accepter une telle austérité ? Même en prétendant à la raison, contre le peuple grec !


Pour rappel, la charge de la dette française est proche de 42 milliards d'euros par an. Que nous payons et qui contraignent le budget en imposant la rigueur au nom de la réduction des déficits publics. Mais qui profitent bien aux actionnaires des banques privatisées !


Belle Europe que voilà, si bienveillante aux banques, aux possédants, si dure aux peuples qu'elle conduit à la précarité et à la misère. En juin 2019, il conviendra d'y mettre un terme en votant France Insoumise pour qu'enfin, Maintenant le Peuple !


[1] source : ministère de l'économie allemande en réponse à une commission parlementaire

[2] source : BCE

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