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GILETS JAUNES, ACTE IX

Dernière mise à jour : 21 janv. 2019

Malgré les menaces, malgré la peur qu'a essayé d'installer Castagnettes, une nouvelle fois les Gilets jaunes (GJ) sont descendus dans la rue. Une nouvelle fois, les forces de l'ordre ont appliqué les consignes de l’Élysée : frapper et frapper fort ! En effet, contrairement à ce qu'avaient pu penser le président, le gouvernement et les députés fantoches de LREM, le mouvement est loin de s'être éteint après les fêtes de fin d'année. Jusqu'à maintenant, nous n'avions pas mené la bataille des chiffres car nous savions que ceux donnés par le ministre de l'intérieur étaient largement en dessous de la réalité. Cependant, devant les tentatives de faire croire à une minorité factieuse, que développent les Griveaux, Bergé, Schiappa et autres petits larbins de la macronie, il faut maintenant être en mesure de mettre à bas les mensonges de Castagnettes sur ce sujet. Prenons l'exemple de Tours. Ce samedi 12 janvier, au rendez-vous de la place Jean-Jaurès, les médias locaux (NR, TVT, France bleue) annoncent environ 350 personnes au rassemblement. Puis les mêmes médias reprennent en cœur le chiffre de la préfecture, soit environ 1 000 manifestants au plus fort de la manifestation. Pour qui y était, ce chiffre est totalement ahurissant. Dès la place Jean-Jaurès, nous étions assurément plus de 350 et la manifestation, au plus fort, dépassait les 1 800 participants... Les photos et vidéos que nous présentons ici le prouve sans contestation possible. Pire, la NR, sur son site, parle des blessés en évoquant le directeur départemental de la sécurité publique « incommodé » par des gaz lacrymogènes lancés par un groupe de manifestants... Depuis quand ce sont les manifestants qui utilisent les lacrymos ? La NR en rajoute lundi en parlant de lui, « drapé de son panache tricolore et n'abdiquant pas à l'honneur d'être une cible » ! On croit rêver ! Une cible de qui ? De ces propres forces de l'ordre inondant de lacrymos non seulement les manifestants mais aussi les passants rue Nationale et plus tard, ceux de la place Jean-Jaurès alors qu'aucune menace n'émanait des manifestants ! Pourtant, dans son édition papier, la NR nous explique sans rire que « les forces de l'ordre ont opposé une réplique raisonnée et dissuasive ». À quoi, à des manifestants pacifiques ? Aucune dégradation n'a été relevée ce samedi. Qu'aurait-ce été si nous nous étions énervés face à cette agression gratuite des forces de l'ordre ? Ils auraient tirés à l'arme à feu ? La NR aurait-elle alors parlé de « riposte proportionnée » ?

Pour montrer aux journaleux ce qu'est la violence... policière dont ils parlent peu !

De plus, elle (la NR) parle des interpellés comme des « factieux ». Au nom de quoi, s'il vous plaît ? Ces mêmes factieux sont relâchés dès le lendemain tant ils représentent un danger pour la République. Un jugement à priori qui, combiné au reste, situe bien les journalistes de la NR, Olivier Brosset et Jacques Benzakoum : du côté de l'ordre ! Parce qu'ils en partagent les privilèges. Parce que leurs employeurs sont les donneurs d'ordre et qu'ils sont parmi cette vingtaine de familles qui possèdent l'ensemble des médias ! Faut-il s'étonner que les journalistes soient agressés en diffusant une telle abjection, bien que nous devions condamner ces violences faites à la presse...


A Tours avant et après gazage



2 vidéos de la manifestation à Tours qui montrent qu'on était peu...


Loches

Au niveau national, même répression aveugle des manifestants. Il faut à tous prix museler cette contestation de gueux ! Et d'avancer là aussi un nombre de manifestants ridiculement bas : 84 000 dans toutes la France. Ce qui est d'autant plus comique que lorsqu'on additionne les chiffres donnés par les préfectures, on dépasse les 100 000 ! Il faut donner des leçons d'arithmétique aux journalistes et aux services de police, c'est clair. Libération(1) cite un autre chiffre, celui du site France actu, qui donne non pas 84 000 manifestants, mais 280 000 sur la base de ce que les GJ ont déclaré. Au demeurant, nous sommes plus enclins à croire ce chiffre au vu de notre expérience tourangelle : 3 500 à Tours, entre 200 et 300 à Loches et Amboise... Nous présentons un florilège de photos et vidéos de quelques unes des villes de notre pays où les masses étaient bien supérieures aux chiffres officiels...


Le Mans et Bourges


Bordeaux


Brest


Lille


Paris

Maintenant, quelle suite ? Déjà, le 19 janvier, une nouvelle manifestation est prévue avec un rassemblement place de la Résistance (un symbole) à 14 heures. Cependant, nous ne pouvons pas continuer à manifester chaque samedi en pensant que cela suffira à faire bouger le gouvernement. En effet, le « grand débat » (?) qu'a lancé Macron dans sa lettre hier et qui commencera demain, mardi 15/01, est déjà perçu comme le moyen de museler le mouvement des GJ. Nous reviendrons dans un autre post sur cette lettre et ce « grand débat ». En ce sens, les AG de GJ qui se développent partout en France et la volonté de commencer à s'organiser horizontalement est une réponse à cette interrogation. Nous nous devons de participer à ces AG et à cette future organisation, non pas en tant que sympathisants et militants de la France insoumise, mais en tant que citoyens en rupture avec une société qui avance les « premiers de cordée » contre le reste de la population. De plus, il ne faut pas laisser le terrain au FN, même si celui-ci risque peu d'investir ces AG, trop préoccupé des places à prendre aux élections européennes et si loin des revendications des GJ...Cette organisation des GJ, avec les limites qu'elle pourrait avoir, est l'émergence du Peuple sur la scène politique (et publique) après avoir été si longtemps muet. Une occasion à ne pas manquer.


Merci à Quentin Woloch et Benoît Brier pour l'autorisation d'illustrer avec leurs photos et vidéos à Tours


(1) Pourtant peu favorable aux GJ à l'exemple de Quatremer, un de leurs journalistes, qui vomit sa haine des GJ à longueur de tweets : mouvement de beaufs d'extrême droite, casseurs violents, antisémites, racistes (et autres qualification...). Il n'est pas le seul journaliste de cette caste de petits privilégiés qui préfère Le Pen au Peuple. Souvenons-nous du patronat allemand en 1933 : plutôt M. Hitler que les bolchéviques...

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