Film : L’insoumis de Gilles Perret

« Avec ses hauts, ses bas, sa tendresse, son humour, et sa virulence, Jean-Luc Mélenchon est un vrai personnage de film. Qu'il soit haï ou adulé, il ne laisse personne indifférent. Sa campagne présidentielle de 2017 n'a ressemblé à aucune autre dans le paysage politique contemporain. C'est durant ces moments intenses de sa vie, et de celle de la France, que Gilles Perret l'a accompagné au plus près. Une période propice à la découverte des côtés moins connus d'un homme indissociable de sa pensée politique »

Voilà comment est présenté ce film. Soyons clair : bien qu’il s’en défende, Gilles Perret a réalisé ici un documentaire plutôt militant. A la limite, ce n’est pas un reproche. C’est son droit. Et puis, il y a tellement de Mélenchon-bashing que ça rééquilibre un peu.

Un des problèmes de ce film est sa diffusion : seulement dans 21 villes et 34 salles, dont 10 à Paris… Des distributeurs ont finalement décliné la diffusion malgré les engagements pris et des salles, sous la pression de certaines villes, l’ont déprogrammé. Ainsi, le cinéma Les Variétés, dans la circonscription de Marseille où Mélenchon a été élu député, a refusé la diffusion sous le prétexte que ce n’est pas dans la politique de ce cinéma de diffuser des documentaires politiques. Les télévisons n’ont pas non plus acheté le documentaire. Elles préfèrent diffuser en boucle le film sur la campagne de Macron : que c’est surprenant ! (ça s’appelle de l’ironie).

Et à Tours ? Et bien, à ce jour, pas de diffusion prévue. Il est donc, pour le moment, impossible pour nous d’en faire une critique… Et surtout, ne pas tenir compte de celles de la presse nationale qui, du Monde au Figaro en passant par Libé et l'Obs, ne trouve aucune valeur à ce film sinon que d'être un panégyrique à la gloire de Mélenchon, manifestant ainsi leur mépris pour les millions d'électeurs que la France Insoumise a regroupé derrière son candidat. Mais est-ce surprenant venant d'une presse qui appartient à l'oligarchie ?

Dernière minute : le film est programmé aux studios, 2 rue des Ursulines, du 28 mars au 3 avril.