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Et Macron 1er continue la distribution des cadeaux… au privé !

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    administrateur
  • 28 mars 2018
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 avr. 2018

Deux mesures, dont une semble aller de soi et l’autre décidée en catimini, sont en fait de gros cadeaux aux acteurs privés.



La première et l’obligation d’instruction dès trois ans au lieu des six ans depuis la loi Ferry de 1882. A priori, cette mesure est de bon sens dès lors que presque 98% des enfants de cet âge sont effectivement scolarisé. L’argument vaut donc à la fois pour les 26 000 enfants qui ne le sont pas et pour les enfants qui, bien qu’étant inscrits en maternelle, n’y vont que le matin ou qu’une partie de la semaine. Rendre obligatoire l’instruction dès trois ans (ne pas confondre avec la scolarisation qui peut se faire soit dans le public, soit dans le privé et même chez soi) vise à réduire les inégalités profondes dans l’enseignement. Déjà, on peut douter que cette mesure soit de ce point de vue efficace. Porter de 14 ans à 16 ans entre 1936 et 1959 – ce qui est une bonne mesure - n’empêche pas les inégalités face à l’école, nous le constatons toujours. Vallaud-Belkacem avait même proposé de porter de 3 à 18 ans l’obligation d’instruction. Cette approche comptable de l’éducation scolaire n’est certainement pas le moyen de lutter contre les inégalités sociales qui provoquent les inégalités devant l’école, augmentées de la sélection en fac par la loi Vidal. Sans entrer dans le détail, l’approche de l’instruction/scolarisation a fait l’objet de nombreux travaux de sociologues qui démontrent que l’origine sociale est déterminante sur le futur scolaire des enfants (voir le Livret sur l’école dans l’onglet Livrets). De plus, est-ce cette obligation qui changera le rapport à l’école dans les plus pauvres de nos territoires et, notamment, dans ceux d’outre-mer ?

Derrière cette mesure, se cache en réalité un énorme cadeau aux écoles privées. A ce jour, les municipalités prennent part, mais seulement en primaire puisque l’école n’est obligatoire qu’à partir de 6 ans, aux frais de scolarité. Ainsi, la loi Debré de 1959 qui oblige les communes à participer dans les mêmes proportions aux frais de scolarité dans les écoles publiques et privées, aura pour conséquence l’obligation aux municipalités de pourvoir à ces frais dans les écoles privées, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Cela concerne tout de même 300 000 élèves. De plus, le coût pour ces écoles privées des Atsem (Agents territoriaux spécialisés en maternelle) représentera des sommes considérables pour les finances locales. Qui, rappelons-le, se verront amputer d’une partie de leurs recettes fiscales librement décidées par la suppression de la taxe d’habitation. Ainsi l’enseignement privé (essentiellement catholique) peut remercier Macron. Grâce à cette mesure, ne verra-t-on pas se développer des écoles maternelles privées très sélectives (en fonction du revenu par le coût même de la scolarité) comme ils en existent aux USA ? Certainement. Et le résultat sera, dès la plus petite enfance, une disparité croissante dans les parcours scolaires selon l’origine sociale.


Une autre mesure, plus discrète, est la décision de supprimer le 1er juillet 2023 les tarifs réglementés du gaz. Cette demande de cessation du tarif réglementé provient de la Commission Européenne puisqu’il est une 'entrave' à la libre concurrence. Cette libéralisation devrait donc profiter aux consommateurs par le biais de la concurrence qui fait baisser les prix, selon le schéma classique de l’économie capitaliste (ou d’économie orthodoxe). A ce jour, les opérateurs privés proposent des contrats en moyenne 10% moins élevés que les tarifs réglementés. Cependant, ces prix ne sont pas garantis dans la durée. Mais il convient de considérer que les prix réglementés ont baissé de 12,3% depuis le 1er janvier 2015, ce qui a certainement induit la concurrence à la baisse. Qu’en sera-t-il demain lorsque les fournisseurs privés – Direct Energie, Dyneff, ENI ou Total – auront terminé leur conquête de clients et que les tarifs réglementés auront disparu ? La réponse est simple et, comme pour les autoroutes privatisées dans leur gestion, nous assisteront à la flambée des prix puisqu’il n’y aura plus le régulateur des tarifs réglementés. D’autant plus qu’il faudra alors reconstituer les marges sacrifiées pendant la phase d’implantation sur le marché. N’oublions pas, d’autre part, que les importations de gaz sont essentiellement dépendantes de trois fournisseurs : la Norvège, la Russie et l’Algérie. Et que les prix sont indexés sur celui du baril de pétrole. Prions donc pour qu’il n’y ait ni crise politique, ni crise énergétique. Pour nos solutions, voir le Livret 100% énergie renouvelable.


Voilà donc comment Macron 1er, en deux jours, vient de compléter les nombreux cadeaux à sa classe sociale, les riches. Une nouvelle fois, il est temps de mettre un terme au mandat de celui qui était le candidat du MEDEF, de la Commission Européenne et des banques multinationales.

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