Donald, Manu, Angela, Theresa, Justin et les autres…

Les grands de ce monde se réunissaient au Canada dans le cadre du G7 (USA, Allemagne, Japon, France, Grande-Bretagne, Canada et Italie et pas des pays aussi important que la Russie, la Chine, l'Inde, le Brésil...) pour arriver à un accord sur le commerce international, essentiellement. En effet, tout accord sur le climat ou sur une position commune sur des sujets de politiques internationales étant exclu par le fameux « America first » du président américain qui place les intérêts américains au-dessus de tout. Peut-on d’ailleurs lui reprocher ? Car il semble bien que pour les autres pays de ce G7, la position soit bien identique.

Samedi, les participants (sauf Trump) se félicitaient du communiqué commun qu’ils avaient réussis à rédiger. Les Trudeau, Merkel, Abe (japon), Conte (Italie), May et Macron s’apprêtaient à rentrer chez eux clamer à qui voudrait bien les entendre que grâce aux efforts qu’ils s’approprieraient chacun que cet accord était la meilleure des bases pour l’avenir à défaut d’être un accord historique. En effet, le vide du communiqué final qui ressemble plus à un amas de considération très vagues que de réelles décisions peut nous poser la question suivante : à quoi ça sert ?

C’était sans compter sur le type teinté à l’orange qui, dès qu’il est dans son avion, annonce qu’il refusera de signer ce communiqué. L’attitude du président américain laisse voir combien son intellect est pour le moins très troublé (ouah, l’autre y dit du mal de moi, alors je signe pas, na !). Patatras, les triomphes annoncés s’effondrent…

Qu’à cela ne tienne, les autres se drapent du manteau de la vertu et confirment leur soutien à ce communiqué. Bon, passons sur le fait que si la première puissance capitaliste mondiale ne signe pas, on voit mal comment les autres peuvent maintenir ce front pour le moment uni. En effet, qu’on le veuille ou non, ce sont toujours les USA qui sont mettre du jeu. Parce que c’est toujours, et de loin, le premier marché mondial dans pratiquement tous les domaines[i].

On voit donc notre petit Manu se fâcher tout rouge (ce qui va sans doute faire trembler l’agent orange tant on se souvient comment il a traité le président français lors de sa visite aux USA). Et de déclarer, très martial, que « la coopération internationale ne peut dépendre de colères ou de petits mots. Soyons sérieux et dignes de nos peuples ». Dignes de nos peuples ? Lui qui parlait des fainéants, des gens de rien, de ceux qui « ne veulent pas se bouger le cul », a-t-il des leçons à donner sur la dignité qu’il doit au peuple ?

Tout ce qu’on peut retenir de ce G7, c’est une énorme mascarade. Et un Trump qui compromet de plus en plus gravement l’équilibre économique mondial au risque de provoquer une nouvelle crise mondiale. Et on sait qui paye les pots cassés : justement, les peuples…

[i] C’est aussi la première puissance militaire du monde, ce qui est significatif puisque l’industrie de l’armement aux USA est aussi la première mondiale, ainsi que son budget consacré à sa défense, 610 milliards de $ par an. A titre de comparaison, le budget de la défense en France était de 43,7 milliards de dollars…