top of page

De la violence et autres choses...

  • Photo du rédacteur: administrateur
    administrateur
  • 19 mars 2019
  • 15 min de lecture

Des manifs, des manifs et pendant ce temps…

Commençons par le 15 mars avec la manifestation des jeunes pour le climat qui aura réuni plus de 200 000 personnes dans notre pays, puis les manifestations du 16 mars avec plus de 300 000 participants entre la Marche du siècle et les Gilets jaunes. À Tours, c’est près de 4 000 jeunes qui ont défilé le 15 mars et sans doute autant de personnes le 16 où trois cortèges ont fait leur jonction place Jean-Jaurès avec des prises de paroles de l’Affaire du siècle, des Gilets jaunes et du Plan B (hébergement des mineurs migrants) avec presque 4 000 manifestants. Le 19 mars, ce sont encore plus de 350 000 manifestants en France dont plus de 4 000 à Tours à l’appel des organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires. La particularité de cette journée, c’est la convergence des luttes des GJ et des salariés qui a pris forme. Rien de surprenant : ce sont les mêmes ! La NR n’y a vu que 2 000 manifestants, exactement comme la préfecture, alors qu’elle en comptait 3 000 le 16 : or, il y avait plus de monde ce 19 mars que samedi dernier ! Lamentable… comme à son habitude, la voix de son maître ! D’autre part, une rencontre entre les GJ et Sud a eu lieu lundi pour examiner les possibilités d’actions communes et une rencontre aura sans doute lieu avec la CGT.

C’est donc bien l’expression généralisée du mécontentement contre un pouvoir qui a l’oreille sourde sur la justice écologique, sociale et fiscale. D’un pouvoir qui n’a comme seule réponse la répression. Car le prétexte de la violence des manifestations du 16 mars conduit à une nouvelle vague de restrictions des libertés publiques, réclamées non seulement par LREM, mais aussi par la droite et le FN. Ils sont ici tous d’accord sur ce thème des libertés réduites à peau de chagrin. Les médias, à leur habitude, n’ont retenu de cette journée que les Champs Élysées saccagés, le Fouquet’s en feu et une nouvelle appellation des GJ devenus maintenant des assassins. Oui, des assassins parce qu’une banque incendiée aurait mis en danger de mort une femme et son enfant dont les vidéos montrent bien qu’à aucun moment leur vie n’a été menacée. Mais qu’importe, le mensonge est devenu leur marque. Maintenant, cherchons dans leurs discours ne serait-ce que de la compassion pour les plus de 500 morts d’accident du travail par an depuis 10 ans, les 14 000 décès imputés par an au chômage selon un rapport du conseil économique, social et environnemental à la demande de l’INSERM, aux centaines de blessés depuis le début du mouvement des Gilets jaunes.

Soyons clairs, la violence manifestée ce week-end n’est pas la solution puisqu’elle reste le fait d’une minorité qui n’a aucune perspective politique. Elle doit donc être condamnée puisqu'elle permet au pouvoir de l’utiliser contre le mouvement des GJ. Toutefois, soyons clairs à nouveau : que le Fouquet’s soit pris pour cible ne nous fera pas verser une larme, symbole qu’il est d’une certaine classe sociale qui depuis quatre mois n’a de cesse de manifester son mépris envers le peuple. Comme quelques boutiques de luxe pillées ne nous feront pas oublier les souffrances que vivent au quotidien une grande partie de la population dont la fin de mois commence le 15, parfois avant… Que cette brasserie qui a accueilli Sarkozy pour fêter sa victoire en 2007 où Macron le soir du 1er tour des présidentielles soit devenue le symbole du pouvoir en plus d’être celui de l’argent ait été malmenée par les black blocs nous surprend d’autant moins que depuis au moins deux semaines tout le monde s’attendait à cette violence. Elle a été largement annoncée sur les réseaux sociaux et aussi par les services de renseignement du ministère de l’intérieur. Ce qui est surprenant, c’est l’incapacité des forces de l’ordre à maîtriser la situation dans des conditions acceptables dans une démocratie, c’est-à-dire sans mutiler les gens. Il est vrai que plutôt que de contenir les actes violents sur les Champs, il a semblé plus important à Castagnette de préserver le gîte de son patron en massant les flics devant le palais présidentiel ! Patron qui skiait tranquillement alors que notre pays vit une terrible crise de représentativité : on en comprend la cause ! Et encore, cette fois Castagnette n’aura pas été fêter son samedi dans une boîte de nuit huppée de la capitale en charmante compagnie et fortement alcoolisé… On assistera alors au spectacle guignolesque de Macron se rapatriant en urgence à Paris, écourtant ainsi son week-end avec madame. Celui qui fera les frais de ce samedi, c’est le préfet de Paris, Delpuech, remplacé aussitôt par Lallement, qui nous vient d'Aquitaine où il s’est fait remarqué en justifiant le matraquage d’un député de la France insoumise. Petite récompense ou message de dureté ? Les deux, comme l’ont annoncé en conférence de presse les quatre cadavres : Philippe, Castagnette, Belloubet et Nuñez. Philippe allant jusqu’à regretter que l’usage des éborgneurs que sont les LBD ait été limité. Il annonce aussi que les détachements d’action rapide seront transformés en unités anti-casseurs : ces unités mobiles vont donc être la renaissance des voltigeurs de Pasqua qui ont tué Malik Oussékine le 6 décembre 1986. Nous voici averti ! De plus, il a demandé à Belloubet d'augmenter très nettement le montant de l’amende encourue pour participation à une manifestation interdite, qui est à ce jour de 38 €, à 135 €. Frapper au portefeuille les plus pauvres et ainsi les museler. Après avoir manié la peur de participer aux manifestations avec le danger de se faire gazer, matraquer, mutiler. La dérive vers la dictature est plus qu’amorcée.

Et dans tout ça, où le pouvoir et les partis de droite et d’extrême-droite se sont-ils interrogés sur la cause de cette violence ? Nulle part… Le fond, ils s’en fichent. Parce que le fond c’est la contestation d’une politique ultra-libérale qu’ils maintiendront tous pour préserver l’intérêt de la classe qu’ils défendent, quelque soit le discours qu’ils tiennent. C’est le résultat de dizaines d’années, sinon plus, où cette politique détruit les vies, réduit toujours plus le pouvoir d’achat pour l’immense majorité, saccage l’environnement au nom de l’intérêt supérieur des multinationales et du libre-échange ! C’est le résultat d’une colère contenue trop longtemps devant la peur, la peur du déclassement, du chômage, de l’avenir. Qui s’exprime enfin, même si cela fait du bruit, et du bruit il y en a et il continuera à en faire ce peuple qui a surgi sur la scène dont on l’avait depuis si longtemps exclu. Et comme dit le président des riches au débat avec les intellectuels (ses amis, évidemment..) : « on ne peut pas s'arrêter à la tyrannie d'une irréductible minorité ». Mais cette minorité, ce ne sont pas les GJ, c’est lui et ses employeurs !

Tout ce bruit aura aussi permis de faire passer en douce, un vendredi à 6 heures du matin, la privatisation d’Aéroport de Paris, de la Française des jeux et d’Engie, la modification des seuils des minima sociaux et la fin de la fin du tarif réglementé du gaz... 45 députés présents dont ceux de la France insoumise, 27 députés qui auront voté cette loi et ces atteintes aux plus pauvres ! Un scandale ! Une insulte à la démocratie ! Mais peut-être les députés LREM, LR, PS et FN étaient-ils partis skier ensemble ? Car c’est ça, Macron, un produit marketing qui joue l’esbroufe, qui fait illusion mais qui, sur le fond, sert avec fidélité la classe sociale qui l’a fait élire. Pendant ce temps, la loi santé de Buzin va supprimer les hôpitaux de proximité pour les remplacer par des ressassés de dispensaires sans plateau technique. À vous d’habiter près des douze à quatorze CHU qu’elle veut conserver, sinon vous aurez jusqu’à soixante kilomètres pour accoucher ou pour faire face à une urgence chirurgicale. Comme si cela ne suffisait pas, voici que cette dame émet l’idée de travailler plus longtemps au prétexte de mettre en danger les caisses de retraite. Or, ces caisses sont en danger parce que le chômage est massif, que les 10 % de chômeurs n’y cotisent pas et que des millions de temps partiel n’y contribuent qu’à hauteur de leur salaire de misère. Ainsi donc, oubliée la promesse de Macron candidat de ne pas toucher à l’âge de départ à la retraite : la proposition de Buzin est de le porter à 65 ans puisque nous vivons plus vieux (alors que la progression de l’espérance de vie a marqué un frein et pourrait diminuer au fur et à mesure que la pollution augmente). Il est vrai que le détricotage du paquet social de notre pays est le l'objectif de ce gouvernement de droite pour répondre au désir du MEDEF et des patrons du CAC 40 dont le but n’est pas le bien commun mais l’enrichissement à outrance de leurs actionnaires.


Le Grand débat

Merci M. Louis pour cette intervention...

Enfin, terminer ce grand débat par un nouveau show télévisé de Macron avec 60 « intellectuels » pour bien marquer la pauvreté en ce domaine des Gilets jaunes... Et dont il ne sort rien du tout à part les louanges de Macron par ces « intellectuels » présents qui ne semblaient pas être des opposants au libéralisme, cause de la crise actuelle, mais plutôt tous plus ou moins des soutiens du président ou qui reconnaissent être tombés dans un piège (dommage pour des gens censés réfléchir). Cette mascarade aura fait ce qu’elle était destinée faire : noyer le poisson… En effet, les pontes de LREM et du gouvernement s’empressent de nous expliquer qu’il ne faut pas attendre des miracles puisque les marges de manœuvre sont nulles. Peu importe, pendant trois mois, ce grand débat a fait illusion. Le bilan en est maigre : à peine 3 % de la population a participé sur la plateforme et quelques dizaines de milliers de personnes ont participé aux réunions. Ainsi, en Touraine, 134 auront été tenues avec une moyenne de 50 participants, selon la NR. Ce qui représente l’énorme pourcentage de… 1,52 % de la population tourangelle, 2,15 % des électeurs ! Tu parles d’un succès… D’autant plus que le chiffre de 50 participants en moyenne semble surévalué. À titre d’exemple, et même si les grandes villes ont certainement eu un afflux supérieur lors des débats sur leur territoire, 19 personnes à Saint-Étienne-de-Chigny dont 4 organisateurs et, exceptionnellement, 7 Insoumis ! D’autre part, la moyenne d’âge des participants n’est absolument pas représentative de la population, ni les catégories sociales : homme, âgé et aisé, voici le profil type du participant. Colboc, celle qui s’est ridiculisée pendant un débat sur FR3 lors des législatives, était référente régionale pour LREM. Elle se félicite du succès de ces réunions. Elle oublie avoir été prise à partie plusieurs fois, notamment sur la suppression des services publics, sur les privilèges accordés aux élus. Ainsi, à Saint-Étienne, lorsqu’on lui demande quel est son indemnité de députée, elle en donne le montant (approximatif…) en expliquant qu’elle a des frais. Elle oublie de signaler les indemnités qu’elle touche à coté de cette indemnité de base et qui couvrent ces fameux frais. Donnons-lui les chiffres puisqu’elle ne semble pas les connaître : indemnité de base : 5 623,23 € ; indemnité de résidence (3 %) : 168,70 € ; indemnité de fonction (25 % du total) : 1 447,98 €. Soit un montant brut mensuel de : 7 239,91 €. et net de 5 715,43 €. À quoi il faut ajouter pour Thillaye, au titre d’une présidence de commission, 883,27 € bruts. Est-ce tout ? Non, il faut encore ajouter, depuis le 1er janvier 2018, pour faire face aux diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l’Assemblée, une avance de frais de mandat dont le montant est revalorisé comme les traitements de la fonction publique. Le montant mensuel de cette avance est de 5 373 €. Plus le remboursement des frais de déplacement, y compris 12 fois par an pour aller, avec son conjoint, se balader hors sa circonscription, plus le bureau, les moyens bureautiques, etc. En d’autres termes, l’indemnité de base est nette de frais ! Pas de quoi pleurer comme Colboc qui, et ce n’est pas une plaisanterie, rappelle qu’elle paie des impôts sur cette indemnité ou comme Thillaye qui s’alarme de la difficulté de retrouver un emploi à la fin de la mandature. Quelqu’un lui rétorquera qu’ainsi elle connaîtra la situation des chômeurs en recherche d'emploi…

Donc, ce grand débat n’est qu’un simulacre qui permettra à Macron d’affirmer que le résultat en est la continuation de sa politique de "modernisation" du pays. Entendre ici la suppression du droit social, les salaires et retraites alignés sur le moins-disant européen et la liberté totale pour l’ultra-libéralisme, la suppression ou la privatisation des services publics, d’éducation et de santé ! Nous avons parlé de Buzin ci-dessus. Sa proposition de retarder l’âge de départ à la retraite, elle la justifie par les propositions qu’elle a cru comprendre dans ce qui est remonté du grand débat(1). C’est bien là le signe de ce que vont être celles de Macron pour le clore. Complétées par celles de LREM : travailler un jour de plus par an, ne pas rétablir l’ISF, ne pas supprimer le CICE, ne pas revenir sur la CSG, rien sur les salaires et les minima sociaux… en bref, on continue comme avant le 17 novembre. Faut-il être alors surpris que la violence devienne une réponse de ceux qu’on ignore et qu’on méprise sans retenue ?

Une dernière info : selon l’INSEE , les Gilets jaunes n’ont pratiquement pas nui à l’économie dans notre pays (-0,1 point de croissance si on y croit encore...)… Ce n’est pas le discours qu’on entend depuis quatre mois où nous sommes censés mener la France à la ruine, où les commerçants sont au bord de la faillite, où 15 000 emplois sont menacés dans les commerces à Paris… Les journalistes et les politiques de LREM au FN nous auraient-ils menti ? On ne peut pas le croire...


La Peine ment encore

Dans son émission sur FR2, la dirigeante du FN a remis le couvert en énonçant une série de mensonges (que les journalistes n’ont pas cru bon de contester…) : sur les vaccins, sur le smic, etc. Sur les vaccins, elle a affirmé que celui contre la rougeole a toujours été obligatoire : non, seuls ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite l’étaient avant les 11 décrétés par Buzin pour satisfaire l’industrie pharmaceutique. Elle aurait pu se renseigner. Sur le smic, elle donne le chiffre de 36 € de l’heure en France : non ! Il est de 10,03 € brut depuis le 1er janvier pour le salarié et de 10,48 € pour l’employeur avec le coût de la mutuelle (ici 195 €) moins les aides (abattement Fillon et CICE) ! Elle a confondu le coût horaire moyen de 35,60 € et le smic… Expliquer qu’un smic européen ferait baisser le smic en France est tout aussi idiot : c’est encore une prérogative nationale que de le fixer. Pour une fois, la norme européenne ne prévaut que lorsqu’elle est plus favorable que la norme nationale. La Peine devrait se renseigner un minimum sur un sujet qu’elle devrait pourtant connaître puisqu’elle a été députée européenne. Mais il est vrai que sa présence très symbolique au parlement européen ne lui a pas permis d’être bien renseignée… Rappelons que le FN est contre une augmentation du smic... Sur le siège permanent à l’ONU, là encore le traité d’Aix-la-Chapelle ne prévoit pas de le mettre en commun avec l’Allemagne comme elle le dit, mais d’en demander un pour l’Allemagne. Et si le traité prévoit des échanges entre les représentations permanentes à l’étranger, il n’est pas question d’imposer des positions communes. On peut reprocher beaucoup à ce Traité, mais pas ce qu’il n’est pas… Et toujours l’intox sur les migrants dont nous avons vu dans un précédent post ce qu’il en était. Le seul point où elle aurait pu avoir raison concerne le chômage : las, elle englobe dans ces 6 millions de chômeurs qu’elle cite ceux qui le sont totalement et ceux qui ont un temps partiel non voulu. Elle est incapable de dissocier le chômage et le sous-emploi, simplement parce que ce n’est qu’un argument électoral pour elle, en aucun cas une priorité, encore moins un souci. D’ailleurs, bien en peine celui qui trouvera dans son programme une quelconque mesure sérieuse pour lutter contre le chômage et le sous-emploi. Sinon que la ritournelle de son père, un immigré = un emploi en moins pour un français (blanc de préférence)…


Les assises des menteurs à Tours

Ainsi donc, les journalistes ont tenu table au Vinci pour leurs assises. Il n’en ressort pas grand-chose sinon qu’un intervenant se fera quasiment insulter lorsqu’il prendra la parole sur le traitement non-neutre du mouvement des Gilets jaunes. Toutefois, les organisateurs et les participants qui venaient des médias détenus par 10 milliardaires, ont beaucoup pleuré sur le désamour du public pour leur profession… Ils y sont allés sur le sujet des fake news, sur la responsabilité des réseaux sociaux, bref de tout sauf de ce qui pourrait décliner leur propre responsabilité dans cette défiance envers leur profession. Personne ne remarquera que leur proximité du pouvoir, voire leur soumission, pourrait être la cause de ce malaise. Remarquons ici l’intervention de Colboc, encore elle, qui reprendra dans son discours la responsabilité, dans la crise actuelle, non seulement des réseaux sociaux, mais aussi celle « émanant parfois de pays étranger ». Formidable est-elle de reprendre à son compte une fake news de Griveaux pour les dénoncer : ainsi donc, les Gilets jaunes sont l’émanation de la Russie de Poutine ! Inénarrable Fabienne qui va tenter de nous « sensibiliser », sans doute à son amour inconditionnel de son Jupiter de Dieu, Sa Sainteté Macron 1er...


Tout, sauf une gauche anti-libérale...

Et pof, voici Place publique qui se rêve en réanimateur d’un PS à l’agonie ! La farce n’aura pas duré longtemps et ce mouvement qui prétendait à l’unité de la gauche pro-européenne aura fait long feu. Dès son origine, nous pouvions nous attendre au résultat : une tentative de fédérer la social-démocratie et le centre-gauche (?) pour faire barrage à la montée du peuple contre le libéralisme et contre une Europe construite sur son dos. Le tout conjugué à des ambitions personnelles et voici Glucksmann et Nouvian qui présentent une liste aux européennes avec le soutien d’un PS incapable d’en constituer une. Et pour ça, on rameute large, d’Aubry à Hidalgo. La même Hidalgo qui reproche aux Gilets jaunes d’avoir coûté l’équivalent de quatre crèches en dégradation : étaient-elles budgétées ces crèches ? Bien sûr que non. La même Hidalgo qui n’a rien fait à Paris depuis son élection pour lutter contre le mal-logement, contre l’augmentation faramineuse des prix de l’immobilier qui exclut de la capitale les couches populaires, qui n’a rien fait ou si peu contre la pollution en continuant même d’acheter des bus au diesel ! L’aventure Place publique, qui restera une aventure, n’est que la réponse à la radicalisation anti-libérale de la gauche, d’Hamon à Mélenchon. Au demeurant, c’est bien Hamon le cocu de cette affaire puisque Glucksmann lui a fait miroiter les points communs maintenant abandonnés par le ralliement au PS. Et au passage, la désertion de quelques membres de Génération.s ralliant Place publique, espérant ainsi un strapontin. C’est dire combien les idées prévalent autour de Hamon… Que fallait-il attendre d’autre de ce rassemblement d’une gauche finalement très XVIème arrondissement qui ne vit qu’en vase clos. Qui n’a aucune racine dans le peuple, qui l’exclut même en prônant l’Europe comme modèle de société, cette Europe construite contre les peuples ! Et pour faire moderne, la voici, cette clique de petit-bourgeois imbus d’eux-mêmes et qui croit être le centre de la pensée et du monde moderne (point commun avec Macron), de se parer d’écologie, d’un peu de social et d’un discours sur l’union à faire pleurer dans les chaumières. Et, comme le PS depuis 1983, qui s’empressera de mener la politique des plus riches avec qui ils déjeunent régulièrement dans les brasseries huppées de Paris, pour celles qui n’ont pas été saccagées (ce qui les fait se lamenter), avec qui ils vont dans les mêmes discothèques, fréquentent les mêmes clubs, vont en vacances aux mêmes endroits… et font et défont leurs couples dans les mêmes sphères ! Et pour compléter le tout, voilà qu’on sort à nouveau Hulot avec l’auxiliaire du patronat, Laurent Berger, pour tenter de mettre un terme au mouvement des Gilets jaunes en lançant l’idée de rendre indissociable l’enjeu écologique et l’enjeu social. On pourrait sourire de cette initiative de la part d’un ancien membre du gouvernement Macron et d’un syndicaliste qui n’a de cesse de proposer ses services à ce dernier. Et tout ce beau monde de se retrouver en tête de la manifestation sur le climat de samedi dernier. Ça fait toujours bien aux infos que d’y voir sa tronche. Et ça permet aussi aux médias vendus de mettre d’un côté les méchants Gilets jaunes qui cassent tout et cette « belle manifestation », « charmante », « familiale et bon enfant ». D’oublier ainsi que justice fiscale, sociale et lutte pour l’écologie, que la fin du monde et la fin du mois, c’est le même combat.

Bref, une nouvelle entreprise d’une classe sociale prête à tout pour ne pas lâcher ses privilèges. Faisons le sort qu’elle mérite à cette liste de repêchage de la social-démocratie.


Tours métropole : le bla-bla de Briand

Rien ne vaut l’auto-promotion. Et pour cela, Briand peut compter sur la famille Saint-Cricq et la Nouvelle République. Dans un article récent, le président de la métropole revient sur les bénéfices de cette intercommunalité. Nous verrons lesquelles. Pour notre part, nous considérons que Tours Métropole est un déni de démocratie. En effet, les conseillers de la métropole ne sont pas élus sur un programme et ne sont d’ailleurs pas élus du tout par le suffrage universel direct. C’est une assemblée de gens qui pratiquent l’entre-soi avec une grande connivence pour exclure le peuple des décisions. Pour les bienfaits, notre ancien député (toujours inculpé dans une affaire de financement de la campagne de Sarkozy en 2007), et très éphémère ministre, s’enthousiasme sur « la belle étoile autoroutière », sur « la chance d’avoir […] l’aéroport » et « les lignes SNCF ». Pour ces dernières, c’est oublier les menaces qui pèsent sur tous les TER et notamment sur les lignes Tours-Loches et Tours-Chinon, etc. Se féliciter du réseau autoroutier alors que l’usage des voitures individuelles et du transport routier posent le problème de la pollution et, que d’autre part, le réseau secondaire est sur-saturé par l’éloignement de plus en plus important du lieu de travail et du lieu de résidence. Conséquence d’une inflation immobilière sur laquelle la métropole ne prévoit rien. Pour l’aéroport, c’est extraordinaire qu’on se félicite de voir débarquer des Chinois qui viendront faire du tourisme, au détriment de la balance carbone, alors que le tissu industriel s’effondre dans notre département et même dans la métropole : Michelin, Tupperware, Sandvik… C’est se plier aux think tank qui depuis 1980 veulent faire de la France un pays de tourisme ou nos compatriotes seront déguisés en Mickey ! Briand présente un argument improbable : si on perd notre aéroport, on perd le transport des greffes médicales, donc notre CHU ! Il fallait l'oser cet argument ! Rappelons quand même à Briand qu’il suffit de l’héliport de trousseau pour transporter des greffons, pas besoin d’un aéroport avec des touristes asiatiques et américains… Il est question du tram dont nos amis de la France insoumise de Tours ont démontré que le projet était coûteux alors que des solutions nécessitant moins d’infrastructure étaient possibles. Cette volonté de vouloir absolument un tram supplémentaire n’est qu’un désir démesuré de mégalomanes qui veulent laisser leur trace. La seule bonne nouvelle, c’est la mise en place de navettes entre les différents sites du CHU. Pour finir, il est question des 80 millions d’euros mis sur la table pour l’université et la formation en alternance : ce n’est pas extraordinaire pour une métropole comme celle-là. Mais peu importe, comme Macron, il suffit de faire du marketing pour penser que cela suffit…

Vivement les municipales !


(1) Elle a du se faire remonter les bretelles puisque qu’elle revient sur cette déclaration deux jours après en affirmant maintenant « qu’aucune modification de l’âge minimal de départ à le retraite n’est envisagé ». Traduction : on trouvera bien un moyen pour que personne ne puisse partir à cet âge minimal...

Comments


Commenting on this post isn't available anymore. Contact the site owner for more info.

Nous contacter :

fondettes.insoumise@gmail.com

Tél : 06 95 83 00 50

Nous vous invitons à consulter le site de la France insoumise : https://lafranceinsoumise.fr

Et à visionner sur youtube la chaîne indépendante :

Le Média

2018 FI Fondettes, Luynes et Saint-Etienne-de-Chigny

Nous avons reçu votre message ! Nous allons

bottom of page