Décidément, de surprise en surprise ! Quoique… Les médias[i], qui soudainement découvrent que Macron est de droite, ont moins de
« bienveillance » envers le président. Aussi, des affaires sortent-elles, notamment celles des comptes de campagne du candidat aux présidentielles[ii]. Sans développer sur la liste des rabais obtenus de sociétés privées (interdits par la Loi) sur la location de salles ou l’organisation des événements relatifs à cette campagne, retenons un élément troublant : la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (si prompte à transmettre au parquet financier des dossiers lorsqu’il s’agit de Mélenchon) explique qu’hélas le délai légal pour statuer sure les comptes était écoulé. Désolé, on peut rien faire… Au moment où le président de cette commission, François Logerot, voit son salaire passer de 4 574 à 7 182 euros nets par mois. Hasard entre les deux événements ? Nous vous laissons juges…
Jean-Luc Mélenchon demande « la révision de tous les comptes de campagne dont le sien par une équipe rénovée et professionnelle, débarrassée des incapables, des partisans et des aigris qui ont pourri le travail de cette prétendue commission indépendante. »
Il n’a pas tort…
Sans préjuger de ce que donnera un examen plus approfondi des comptes de Benoît Hamon, nous apprenons que son équipe a aussi bénéficié de largesses sur l’organisation de ses meetings. Pour un montant de 300 000 €, excusez du peu… Bien entendu, nous voyons par exemple l’Obs prendre une défense inconditionnelle du pro-européen[iii] Hamon, même si ce magazine anti-France Insoumise laisse entendre qu’il épluchera les comptes du candidat du PS aux présidentielles qui n’a pas voulu se retirer au premier tour, assurant le duel Macron-Le Pen et la victoire du candidat des riches.
[i] Comme Le Monde, L’obs ou Libé qui avaient, plus ou moins mais plutôt plus, soutenu rapidement la candidature de Macron, présenté comme celui qui allait enfin secouer l’inertie de notre pays. Ce qui est fait, mais pas comme ils le croyaient…
[ii] La société Eurydice, spécialisée dans l’événementiel, a fait plus de 37 000 € de remises au candidat (chiffres fournis par France Info). Le directeur commercial de cette société, Arnaud Jolens, rejoindra l’Elysée après la victoire de Macron.
[iii] Qui ne semble absolument pas remettre en cause les principes de l’Union Européenne, ni sa doxa néo-libérale et d’atteintes aux droits sociaux des peuples qui subissent les politiques de régression et d’austérité. Mais que voulez-vous, quant on a été candidat du PS…
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