Carrefour remercie son premier de cordée…

Au moment où Carrefour s’apprête à fermer 227 des 273 magasins dont le groupe veut se séparer, alors que seulement 23 des 46 magasins restants sont certains d’être repris, laissant au passage 2 400 salariés sur le carreau, l’ancien PDG parti en juillet 2017, Georges Plassat, bénéficie d’une retraite pour le moins confortable. Le bonhomme, a qui on doit la politique aventureuse de rachat des magasins DIA qui a conduit à la catastrophe sociale des 2 400 suppression de postes, a touché 3,82 millions d’euros en 2016 et 13,2 millions d’euros en juillet 2017 au moment de son départ. Le groupe a, d’autre part, versé 3,2 millions d’euros d’actions à Plassat et 900 000 euros de part variable de sa rémunération. Ce n’est pas suffisant pour passer une retraite à l’abri du besoin : il touchera à ce titre 517 810 euros par an.

Rappelons que pour calmer le mouvement social du 31 mars 2018 où plus de 300 magasins Carrefour avaient été bloqués par les salariés sur une grève massive, la participation moyenne prévue à 57 euros par salarié avait été portée à 350 euros. Dans sa grande générosité, Carrefour avait aussi distribué 150 euros de bons d’chats à dépenser évidemment dans les magasins du groupe…

L’annonce de la fermeture des magasins n’a pas été faite sous le mandat de Plassat. Mais les chiffres ici cités montrent le mépris des grands groupes envers leurs salariés. On pourra entendre les cris d’orfraie des politiques de droite (LR, LRM) et de certains membres du PS sur la violence dans les manifestations : elle est ici la violence et c’est une violence de classe !