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Carlos Ghosn, le summum de l'avidité des riches !

Dernière mise à jour : 21 nov. 2018

Et voilà celui que sa classe présentait presque comme un héros pour avoir sauvé Renault (et aussi, à l'époque, Nissan au bord la faillite), c'est-à-dire en transférant les unités de production dans des pays à moindre coût social, comme un patron qui méritait bien sa rémunération pour avoir monté le groupe Renault-Nissan-Mitsubishi au rang de N°1 mondial des constructeurs automobiles, qui se fait prendre la main dans le sac !

Pas en France, où cela serait presque passé inaperçu, un petit courrier entre les services fiscaux et lui pour une légère réprimande et puis basta, mais au Japon où on ne plaisante pas avec la fraude fiscale.

Voici donc le monsieur arrêté pour avoir dissimulé au fisc japonais plusieurs centaines de millions de yens (1) sur ses revenus de Nissan. Un type dont les revenus annuels étaient de 7,4 millions d'euros pour Renault, dont 4,6 millions d'actions pour performance et 5,6 millions d'euros pour Nissan(2), soit 13 millions d'euros au total, se croit permis par avidité, d'échapper à l'impôt !

Coquin et copain, ou l'inverse...

Dans la presse on nous présente ce monsieur comme un super patron. En fait un cost killer, un tueur de coûts. Pour rappel, Renault en 1980, c'était 100 000 salariés en France,

240 000 dans le monde pour une production d'environ 2 000 000 de véhicules. En 2017, c'est 47 711 salariés en France, 146 604 dans le monde et 3 760 000 véhicules produits(3). Bien sûr, il n'est pas seul responsable de l'effondrement de l'effectif. La robotisation de la production y a une grande part. Et surtout la productivité individuelle des salariés qui en découle. Ces améliorations n'ont pas profité aux salariés du groupe puisque l'effectif a été divisé par plus de 2 en France et presque 2 dans le monde alors que la production était multiplie par 1,88 ! Pour le total, cela aura profité aux actionnaires, après la privatisation presque totale de 1996 puisque l’État ne conserve plus que 15% des actions de Renault. Malheureusement, les lois de la finance sont telles que déjà l'action Renault s'effondre (comme celle de Nissan), c'est-à-dire que la valeur de l'entreprise a perdu soudain 1 milliard d'euros pour revenir à son niveau de 2005, 17,9 milliards d'euros. Non seulement son avidité se fait sur le dos des salariés, mais elle met maintenant en péril le groupe. En effet, on ne peut pas dire que Nissan avait accepté l'alliance avec Renault de bon cœur. Si bien que le Conseil d'Administration du géant japonais demande sa destitution immédiate. Prélude à la rupture de Renault/Nissan/Mitsubishi (4) ? En tout cas, la voie est ouverte, pour Renault, à son N°2, Thierry Bolloré, cousin de Vincent Bolloré, celui qui possède une partie de la télé française Canal+ et les C quelques choses et surtout Cnews, organe de propagande pro-Macron... Que le monde est petit chez les riches...

Le cost killer, le banquier et le tueur de la gauche

Notons au passage que le Président de la République, en voyage en Belgique et qui se refuse à toute déclaration sur ce qui s'est passé ce weekend en France sous prétexte que sa règle est de ne pas commenter la politique française à l'étranger, n'hésite pas, cependant, à se déclarer être "extrêmement vigilant" sur cette affaire. Il faut dire qu'il n'y a encore pas longtemps, dans sa catastrophique itinérance mémorielle, il posait devant les caméras avec Carlos Ghosn dans l'usine de Maubeuge. Là où un salarié l'avait pris à partie en lui déclarant qu'il n'y était pas le bienvenu. Et il semblait bien que les rapports entre les deux présidents étaient très cordiaux...

À l'opposé, pas un mot de Macron sur les gilets jaunes, au même motif de ne pas commenter quand il est à l'étranger. Sauf quand il se laisse aller à nous insulter (vous savez, ces "gaulois réfractaires au changement..." lâché à Copenhague ou ne rien "céder aux fainéants, aux cyniques, aux extrêmes" à Athènes en septembre 2017). Il est sans doute plus inquiet pour son riche ami Carlos Ghosn, que pour le peuple de France au bord du désespoir.


On peut aussi s'étonner que la presse n'ait lancé pas une vaste enquête sur Ghosn comme elle l'a fait sur Mélenchon. Disons simplement que Renault est le deuxième annonceur français pour plus de 400 millions d'€ et on aura compris...

Petit rappel : 60 à 80 milliards par an, c'est ce que coûtent la fraude et l'évasion fiscales des riches et des multinationales ! Soit 1 600 € par contribuable. C'est plus que le déficit public ou que le budget de l’Éducation nationale ! C'est autant d'argent qui manque pour financer les écoles, les hôpitaux, les transports, la transition écologique. À cela ajoutons les 3 à 5 milliards de moins dans les caisses de l’État à la suite de la suppression de l'ISF.

La complaisance du gouvernement Macron (et de l'Union Européenne qui abrite tant de paradis fiscaux) avec les évadés fiscaux est insupportable ! Elle conduit les français à ne plus consentir à l'impôt devant l'inégalité qu'il représente aujourd'hui. La France Insoumise propose de nombreuses mesures pour y mettre fin :

  • Interdire aux banques d'agir dans les paradis fiscaux

  • Mettre fin à l'impunité pour les délinquants fiscaux

  • Taxer les profits des multinationales dans chaque pays

  • Rendre universel l'impôt sur le revenu pour que chaque français paye sa part, même s'il habite à l'étranger

  • Sortir des traités européens qui organisent le dumping social

(1) Le yen vaut 0,0078€

(2) 9,2 millions en 2016, mais comme il a abandonné sa fonction de Directeur Général en 2017, sa rémunération a baissé. Le pôvre !

(3) Le groupe Renault/Nissan/Mitsubishi a produit 10,6 millions de voitures en 2017.

(4) Renault détient 43% des actions Nissan, Nissan détient 15% de Renault et 34% de Mitsubishi

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1 Comment


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jipiduboi
jipiduboi
Nov 19, 2018

Carlos gone with the wind !

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