Après Montpellier, Tolbiac…

Après la fac de Montpellier où des étudiants avaient été délogés manu militari par un groupuscule d’extrême-droite, avec l’appui du doyen et d’un prof de droit, c’est au tour de Tolbiac de subir l’assaut violent de militants fascistes. Vers 23h30, le 6 avril, une vingtaine d‘individus casqués ont lancé leur attaque à coups de cocktails Molotov et de jets de projectiles. La centaine d’étudiants présents a réussi à faire fuir cette bande de nazillons au bout de 10 minutes sans avoir de victime, à part une étudiante légèrement blessée à la main. Il est à noter que les vigiles qui assurent la sécurité du site depuis quelques jours ont souligné l’aspect pacifique de l’occupation. Les étudiants ont d’ailleurs mis en place une caisse de solidarité en faveur de ces vigiles qui, bien que travaillant de nuit, sont payés en horaire de jour...

Photo de l'attaque par cocktail molotov

À Montpellier, un témoin de l’agression a été victime de pression et de violences verbales de la part d’un policier. Ce témoin, un homme de 53 ans porteur d’une carte d’invalidité avait eu la prudence d’enregistrer son audition. Elle a été transmise au procureur de la République et à l’Inspection Générale de la Police Nationale. Visiblement, ce témoignage à charge des agresseurs n’a pas plu à ce policier qui a tenté de faire revenir le témoin sur sa déposition. Espérons que cette attitude "bienveillante" du policier envers les agresseurs n’est pas le reflet du sentiment l’ensemble de la Police de notre pays…

Ce phénomène de violence d’extrême-droite devient très inquiétant. Comme à Tours où la collusion des membres de l’UNI (‘syndicat’ d’extrême-droite d’étudiants) et des jeunes avec Macron a permis la levée du blocus des Tanneurs, il semble que l’arrivée de Macron et de ses députés godillots ravive les velléités violentes des mouvements d’extrême-droite. Est-ce un hasard ? Non, les attaques contre le Peuple et particulièrement contre les salariés et leurs syndicats auxquelles se livrent aujourd’hui le gouvernement et les partisans de Macron libèrent des forces jusqu’alors maintenues, se sentant dans l’air du temps thatchérien que veut le Président.

Une nouvelle fois, nous devons être vigilant et, à l’instar des étudiants de Tolbiac, être capables de s’opposer comme il se doit à la peste brune.